ANDREI KOUTOUZOV, ANARCHISTE RUSSE - TROIS ANS DE PRISON POUR DES IDEAUX LIBERTAIRES ?

Publié le par Tourtaux

Source / auteur :

Solidarité Internationale

Andreï Koutouzov, anarchiste russe - Trois ans de prison pour des idéaux libertaires ?

mis en ligne mercredi 9 février 2011 par aktivulo


Voir en ligne : Solidarité avec les antifascistes russes

Le 6 février, quelques personnes ont diffusé le tract ci-dessous, de manière symbolique à coté de la Sorbonne (Andreï Koutouzov étant professeur de l’université). Sur des pancartes et banderoles on pouvait lire en russe "Koutouzov est innocent", "Paris suit le procès de Andreï Koutouzov" et en français "Solidarité avec Andreï Koutouzov". Il s’agissait surtout de s’inscrire dans la campagne de solidarité internationale qui débute, et qui espérons le dénoncera les crimes d’une "justice" russe aux ordres d’un régime autoritaire.

 

TIOUMEN EST UNE GRANDE ET LOINTAINE VILLE EN SIBÉRIE. Là bas aussi se trouvent des libertaires persécutés par l’État. La nouvelle victime des lois « anti-extrémiste » s’appelle Andreï Koutouzov : anarchiste, antifasciste, professeur d’université d’État de Tioumen et bientôt docteur en philologie.

 

On l’accuse selon l’article 280 du code criminel russe « d’incitation à des actes extrémistes ». Étant membre de l’organisation « Action autonome » et un agitateur connu de la ville de Tioumen, Andreï a déjà eu des problèmes avec le FSB (ex-KGB) et le Centre anti-extrémiste (« Centre E »). Pourtant, il n’a rien fait d’extrême. Au contraire, il lutte généralement avec des moyens on ne peut plus légaux.

 

ALORS POURQUOI CE PROCÈS ? Le 30 octobre 2009 pendant une action publique contre le « Centre-E » Andreï aurait distribué des tracts aux contenus dangereux et extrémistes. Mais Andreï et les témoins attestent qu’il n’a jamais distribué ces tracts. D’ailleurs, il est vraisemblable que les policiers eux-mêmes aient réalisé ces « tracts extrémistes » pour pouvoir intenter ce procès. Le tract reprend des phrases issues des textes d’Andreï Koutouzov et y ajoute des appels à des actions illégales contre le « Centre-E » et la police.

 

Étrangement, Andreï, organisateur de l’action publique du 30 octobre, aurait distribué des tracts avec des phrases comme « nous appelons à utiliser tous les moyens de lutte contre la police du « Centre-E » de Tioumen : faire des actions directes - jeter des pierres et faire des graffiti sur les murs des bâtiments du centre, casser les fenêtres des voitures... etc. » Des fantasmes de policier ? Plus étrange encore, la partie du tract qui fait référence aux actions illégales est remplie de fautes de style et de grammaire, qu’auraient pu faire un quelconque policier, mais difficilement un professeur d’université (spécialisé dans les langues qui plus est...).

 

Le pire est, qu’en dépit de toute logique, on accuse le militant « d’incitation à la haine envers un groupe social : la police » ! Le flou des lois anti-extrémistes permet à l’État russe d’utiliser celles-ci comme bon lui semble. Spécialement pour ce procès, un expert en sociologie a dû déterminer si la police était oui, ou non un « groupe social. » L’expert indépendant a conclu que les policiers sont des représentants de l’État et non de ce fait un groupe social à part entière.

 

Malgré tout, le procès a commencé ! Il y a déjà eu des instances et des réunions. Et cela malgré l’absurdité et les erreurs graves de procédure des dépositaires de la plainte. Il y a un grand risque que le système judiciaire russe montre une nouvelle fois qu’il est à la botte de l’État et non à la recherche de la vérité.

 

• Montrons notre solidarité. Que ces juges craignent que l’opinion publique mette à jours leurs crimes.
• Solidarité avec Andreï Koutouzov et avec tous les anarchistes et antifascistes opprimés en Russie.

 

Contacts : didi.diras[arobasse]gmail.com

Publié dans Politique

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