BOUCHES-DU-RHONE : CES TOCARDS DE LA POLITIQUE POLITICIENNE QUI S'ARROGENT TOUS LES DROITS - LE SOCIALISTE JEAN-NOËL GUERINI, PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL, EPINGLE POUR LICENCIEMENT FRAUDULEUX
Deuxième mise en examen pour Jean-Noël Guérini. Le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône partage, depuis hier, cette contraignante décision judiciaire avec son ancien directeur de cabinet, Jean-David Ciot, actuel député PS des Bouches-du-Rhône et premier secrétaire de la fédération socialiste du département. Motif ? Le licenciement supposément arrangé de Jean-David Ciot devant lui permettre de se présenter aux dernières législatives, ce que nient les deux hommes.
Jean-Noël Guérini est inquiété pour détournement de fonds publics, et son ex-collaborateur pour recel de détournement. Le dossier vise les indemnités de 22.000 euros perçues par l'ex-directeur au printemps 2011 après neuf années au conseil général. Jean-Noël Guérini avance l'argument d'« un licenciement transactionnel en conformité avec le rapport Richard » (diligenté par le PS sur la fédération des Bouches-du-Rhône, N.D.L.R.). Ce texte recommandait que le premier secrétaire fédéral ne soit plus membre du cabinet du président du département. Le sénateur déplore le traitement qui lui est réservé par la justice, estimant qu'elle le perçoit comme un « présumé coupable ».
Il devrait être entendu prochainement, sous le régime de la garde à vue, dans un dossier sur des marchés publics locaux, présumés frauduleux.
L'élu n'a pas confirmé sa convocation dans cette affaire. Elle s'ajoute à celle dans laquelle il a déjà été mis en examen en septembre 2011, pour association de malfaiteurs, avec son frère Alexandre.
Hier, Jean-Noël Guérini a fait savoir qu'il allait subir des examens médicaux en fin de semaine en vue « d'une importante intervention chirurgicale ».
Le patron des Bouches-du-Rhône a indiqué par ailleurs qu'il resterait à son poste jusqu'en 2015, prétendant ensuite à un nouveau mandat.