Jeudi 29 juillet, trente-huit wagons chargés de charbon déraillent à la gare de Bully-les-Mines, occasionnant de très gros dégâts. Les travaux terminés, les trains, qui ne passaient plus du tout par la ville, vont de nouveau circuler dès ce matin. Dix jours après, le point sur cet accident majeur.
5Les causes.- C'est quasiment sûr, l'accident n'est pas dû à un acte de malveillance. La SNCF parle d'une enquête qui peut durer de six mois à un an. Selon plusieurs observateurs, la police et la CGT en tête, ce serait l'essieu d'un des wagons qui aurait cédé. C'est une véritable scène de chaos qui a suivi. Des dizaines de wagons renversés, leur cargaison répandue sur les voies, des poteaux fauchés. Et par chance, absolument aucun blessé.
5Les perturbations.- Plus aucun train n'a circulé entre Lens et Béthune pour la bonne et simple raison qu'on ne pouvait plus passer par Bully-les-Mines. Du coup, la SNCF a affrété treize bus qui desservaient les gares de Bully, évidemment, mais aussi de Liévin, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe et Noeux-les-Mines. « Mais treize bus c'était trop car, explique-t-on du côté de la SNCF, certains roulaient à vide. » Jeudi après-midi, on est allé voir ce que ça donnait concrètement en gare de Lens.
À l'accueil, le personnel a longtemps cherché sans trouver la trace de ces bus dans ses documents. On nous a demandé d'aller voir le chef de gare sur les quais qui essayait de s'adapter à la situation « Je viendrai vous chercher quand un bus sera disponible... » 5Un drame évité de peu ?- C'est la CGT qui présente ainsi cet accident. Que se serait-il passé si des personnes avaient été présentes sur le quai au moment du déraillement ou si un train de voyageurs était passé sur l'autre voie ? Par chance, ce drame ne s'est pas produit. Et la CGT de dénoncer des entretiens et révisions qui ne sont plus faits en temps et en heure. La direction de la SNCF ne s'est pas encore exprimée sur le sujet. • S. R.
