EN CAS D'ACCORD SUR LE NUCLEAIRE IRANIEN CELUI-CI ELIMINERA LA NECESSITE DE DEPLOYER UN BOUCLIER ANTI-MISSILE

Publié le par Tourtaux

dimanche, 08 décembre 2013 13:31

Accord nucléaire : Le bouclier anti-missile n'a plus raison d'être!
Accord nucléaire : Le bouclier anti-missile n'a plus raison d'être!

IRIB-  L'application des ententes sur le programme nucléaire iranien éliminera la nécessité de déployer un bouclier antimissile

en Europe, a déclaré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï  Lavrov lors du forum médiatique russo-italien qui se déroule à Rome. "En cas de réalisation des ententes sur l'Iran, la raison invoquée pour justifier la mise en place d'un système de défense antimissile en Europe cessera d'exister", a affirmé M. Lavrov.  Le chef de la diplomatie russe l'a dit, dans la foulée de l'accord nucléaire entre l'Iran et les 5+1, à Genève,  et à un moment où les efforts sont en cours pour préparer la conférence de Genève II sur la Syrie. «  L'accord intérimaire conclu entre l'Iran et les 5+1 a restreint les activités nucléaires iraniennes. Par conséquent, il ne reste plus aucune raison à l'Otan de réfléchir au développement de ses systèmes de défense anti-missiles en Europe » a précisé, encore le Ministre russe des Affaires étrangères. Il ressort de ces déclarations de Sergueï Lavrov que Moscou n'pas oublié la question du bouclier anti-missile et le considère, toujours, comme un sujet de friction. Washington a, en constance, évoqué la menace balistique iranienne et sud-coréenne pour justifier le déploiement d'un bouclier anti-missile dans l'Est de l'Europe, un argument, rejeté, catégoriquement, par la Russie qui voit dans ce bouclier anti-missile, une menace à sa sécurité nationale. Selon le quotidien libanais, al-Safir, le message de Poutine, transmis, à la mi- année, par le conseiller à la sécurité nationale américaine, Tom Danylon, à son homologue américain, Bara        k Obama, n'a mené nulle part, malgré le fait que des inquiétudes russes y avaient été, énoncées, clairement. Dans ce message, le Kremlin avait réclamé à la Maison Blanche et à l'Otan de donner des garanties écrites pour rassurer Moscou que le déploiement des systèmes de missiles balistiques en Europe n'était pas dirigé contre la Sécurité nationale de la Russie ni ses capacités défensives nucléaires. Les Etats-Unis ont refusé, jusqu'à présent, de fournir de telles garanties écrites à la Russie. De même, ils ont refusé la propostion russe de travailler, conjointement, à l'instauration du réseau de systèmes balistiques pour protéger l'Europe contre toute éventuelle attaque balistique. Cette réaction de Washington et de l'Otan a poussé Poutine à suspendre, le premier novembre 2013, la mission de l'équipe, chargé de travailler avec l'Otan en matière de systèmes de défense balistique, une équipe qui avait été mise au point, en 2011, sur ordre du Président Poutine, lui-même. Cette décision traduisait l'échec des efforts Russie-Otant dans le domaine de la défense balistique. Ce, alors que les Etats-Unis ont déployé leur base de systèmes balistiques en Roumanie, dans le cadre du réseau des missiles défensifs US-Otan, en Europe.  Dans le même temps, le Kremlin a rejeté la proposition du Président américain, Barak Obama de signer un nouvel  traité pour réduire les stocks d'armes nucléaires offensives avec pour objectif d'amoindrir les différends entre Washington et Moscou sur ce sujet. Le général Valery Gerasimov, chef de l'état-major général des forces armées  russes a déclaré, en aout dernier, lors de la conférence de sécurité à Moscou, que la Russie ne réduira les stocks de ses armes atomiques offensives que lorsqu'elle aura la certitude que ses forces défensives nucléaires ne sont pas visées par des missiles défensifs américains. Il a réitéré que les Etats-Unis devront donner des garanties légales à la Russie pour prouver que les systèmes balistiques, déployés en Europe, ne sont pas pointés vers les missiles nucléaires russes. Donc, la Russie ne peut pas rester attachée au traité qu'elle a signé avec les Américains, sans obtenir au préalable, des garanties concrètes de la part des Etats-Unis. Les négociations sur le projet du bouclier anti-missile américain en Europe ont été reprises, en avril, entre la Russie et les Etats-Unis, mais elles n'ont pas abouties, jusqu'à présent. Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov dit, à ce propos : «  Ils continuent, dans un geste tout à fait contradictoire, leur projet du bouclier balistique, ce qui le fait d'éviter une confrontation nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis. C'est pour cela que nous ne sommes pas allés jusqu'à présent vers une guerre nucléaire. Mais si  le statu quo se maintient, nous n'avons pas d'autre choix que de dépenser, inévitablement, des sommes d'argent supplémentaires pour produire de nouveaux armements et d'innover des armes existantes, pouvant aller au-delà des moyens balistiques des Etats-Unis et de l'Otan. A ce propos, la Russie a annoncé être en train de produire des s-500.   Le consortium russe Almaz-Anteï a procédé aux tests d'éléments du missile sol-air S-500, a annoncé jeudi à Moscou le commandant des Troupes de défense aérospatiale Alexandre Golovko. "Le consortium Almaz-Anteï, concepteur du système S-500, a déjà fabriqué certains éléments du système et a commencé à les tester", a indiqué le général. Les missiles sol-air de nouvelle génération à longue portée S-500 seront en mesure de détruire 10 cibles aérodynamiques à la fois (avions, hélicoptères, autres cibles aériennes) volant à une vitesse de 7 km/sec à 200 km d'altitude, ainsi que les ogives de missiles de croisière hypersoniques. De même, le Ministère russe de la défense a annoncé avoir reçu des missiles S-400.  Dans le même temps, la Russie  cherche à se servir de son partenaire chinois, et tente de profiter au maximum des litiges opposant, actuellement, Pékin et Tokyo ainsi que Pékin et Washington sur les îles controversés. Le 29 novembre, le vice-Ministre russe de la Défense a dit que la Chine était aux côtés de la Russie face aux projets américains, surtout, les systèmes de défense balistique de ce pays. A cela s'ajoute, également, le fait que les Russies s'efforcent de profiter au maximum des autres cartes, c'est-à-dire l'Iran et la Syrie, pour faire face aux projets américains.

 

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article