FINUL/SUD LIBAN : LES TROUPES FRANCAISES SE COMPORTENT COMME DES TROUPES D'OCCUPATION. POUR LE COMPTE DE QUI INTERVIENNENT-ELLES ?

Publié le par Tourtaux

 

FINUL/SUD LIBAN : Les Troupes Françaises Se Comportent Comme Des Forces D’Occupation Pour Le Compte De Qui ?

Accrochages entre militaires français de la FINUL et des villageois libanais après des actes de provocation s’apparentant à des manoeuvres de troupes d’occupation en lien avec une attaque possible d’Israël contre l’Iran et des représailles iraniennes. Alors après «Morts pour les Etats Unis» en Afghanistan s’oriente-t-on vers «Morts pour Israël» au Sud Liban ?


FINUL/SUD LIBAN : Les Troupes Françaises Se Comportent Comme Des Forces D’Occupation Pour Le Compte De Qui ?

Actuellement, 1450 militaires français sont présents au Sud du Liban au sein de la FINUL dans le cadre de la résolution 1701 du CSONU votée suite à l’attaque israélienne contre le Liban au cours de l’été 2006.

Dans le courant de la semaine passée des manœuvres militaires de la FINUL au Sud-Liban auxquelles participaient des troupes françaises ont provoqué la colère des habitants de villages « visités »et une grande majorité des Libanais les ont considérées comme suspectes.

Un convoi militaire français, une dizaine d'hommes du 121ème régiment du Train (Montlhéry), a notamment été violemment pris à partie dans le village de Toulinne. La population a caillassé les véhicules, qui ont été cernés par le foule. La mitrailleuse de bord et un fusil d'assaut FAMAS ont été saisis par la foule, mais les militaires français ont pu les récupérer après l'intervention des forces armées libanaises. Le quotidien francophone de Beyrouth L'Orient-Le Jour affirme quant à lui que les soldats français ont été "brièvement désarmés".

Le porte-parole de la FINUL au Liban, Niraj Sing, a tenté de justifier ces manœuvres affirmant « qu’elles visaient à expérimenter les dispositions de la force à déployer ses capacités à tout moment « . Mais au Liban des observateurs qui suivent de près les activités de la FINUL dans le Sud restent très circonspects.

Le président libanais Michel Sleimane, lui-même a pris fait et cause pour les villageois déclarant :

« ils n’ont pas l’habitude de voir des manœuvres militaires exercées dans les ruelles, entre les maisons, même de la part de l’armée libanaise, qui ne s’infiltre jamais parmi les maisons.

« les exercices militaires ne devraient nullement être exercés à l’intérieur des villages, mais loin des villages et des maisons, car la FINUL doit défendre le Liban ».


Selon le quotidien libanais Al Akhbar, qui reprend les observations faites par une source militaire, la FINUL aurait menti en affirmant qu’ils avaient été organisés en coordination avec l’armée libanaise.

Cette source militaire a déclaré au quotidien : « Ce sont des manœuvres et non des exercices car elles ont été exécutées dans les quartiers et entre les maisons et non dans les bases militaires de la FINUL » affirmant aussi que l’armée libanaise avait auparavant rejeté leur contenu au motif « qu’elles reposent sur l’éventualité d’une attaque de missiles contre les territoires occupées, (Palestine occupée par le régime sioniste) sans prendre en considération une agression israélienne » contre les régions libanaises.

Autrement dit il s’agissait de manœuvres au cas ou Israël serait la cible de missiles iraniens probablement en représailles à une attaque israélienne contre les centres nucléaires en Iran.

Ce militaire libanais dit avoir constaté un changement de comportement de la FINUL depuis le départ de son ancien commandant le général italien Claudio Graciano, remplacé par un espagnol , le général espagnol Alberto Asarta Cuevas, depuis le début de cette année.

Il a fait remarquer que l’attitude de la FINUL était devenue « plus dure » aussi bien dans le traitement du dossier sécuritaire de la région, que dans ses liens avec l’armée libanaise, voire même dans ses relations avec les habitants.

Il est rejoint dans ses constatations par un autre observateur libanais, qui déclare lui que ce sont particulièrement les unités espagnoles et françaises qui se comportent comme si elles étaient « une force de frappe », voire même « une force d’intervention rapide ».

Il semblerait donc qu’il y ait une tentative pour vouloir imposer une interprétation différente du texte régulant les règles d’accrochages en cours depuis l’arrêt des hostilités en 2006.

Pour lui ces troupes « essaient d’effecteur des perquisitions et des déploiements, sans présence de l’armée libanaise ni de son feu vert, différemment de ce qui se faisait dans le passé. »

Hors les troupes de la FINUL ne sont pas mandatées pour agir seules mais en étroite collaboration avec l’armée libanaise pour l’accompagner dans sa mission de contrôle du territoire du Sud Liban.

Ces opérations militaires qui s’apparentent à celles de forces d’occupation et non pas à celles de forces de maintien de la paix semblent être principalement à l’initiative de la France faisant pression sur l’ONU.

Dans un récent communiqué du ministère français des affaires étrangères - sous tutelle Sioniste via Kouchner - on retrouve la même idée: celle que la FINUL dispose d’une indépendance et n’a pas besoin de coordonner ses activités avec l’armée libanaise, ni de l’en informer au préalable, ce que contestent le chef du parlement libanais Nabih Berri, l’armée libanaise, le président libanais Michel Sleïmane, de même que le Hezbollah.

Il est reproché à l’armée libanaise son manque de coopération avec la FINUL. A cela une source militaire haut-placée interrogée par le quotidien libanais As-Safir a répondu en tenant à préciser que « c’est à l’armée libanaise seule qu’il revient d’évaluer le degré de collaboration et de coordination avec la FINUL en fonction des intérêts du Liban et de la logique de la 1701, et non en fonction de l’humeur de certains diplomates ou des intérêts des autres pays. »

Il est également reproché à l’armée libanaise de ne pas avoir déployé les 15 000 soldats libanais prévus et de ne s’en tenir qu’aux 3500 présents sur place. L’armée libanaise considère ce déploiement comme étant suffisant, elle et elle seule peut décider en matière de sécurité du territoire libanais. Pourtant la question aurait été soulevée par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et le ministre de la défense Hervé Morin.

Ingérence dans les affaires intérieures du Liban ?

Pour le compte de qui interviennent t-ils ?

Et qui les autorisent à se comporter comme des dirigeants de forces d’occupation ?

Certainement pas la Résolution 1701 qui elle seule définit le rôle des forces de maintien de la paix de l’ONU. La position adoptée par Kouchner et Morin est en fait la position du régime sioniste de Tel Aviv qui fait pression en coulisse pour que les troupes de la FINUL agissent comme des supplétifs de leur armée au Sud Liban et cherchent à désarmer la résistance libanaise. Israël reproche régulièrement et publiquement à la FINUL de ne pas en faire plus pour surveiller et désarmer le Hezbollah.

Les soldats français sont pris à partie au Sud Liban à cause de la position pro sioniste de la Sarkochienlit. La position française est on ne peu plus agressive, facteur de tension et ce d’autant plus que le Liban a souffert de l’occupation française.

Cette position a été clairement définie dans le journal libanais, Ad-Diyar, par des sources au sein de l’ambassade française à Beyrouth qui ont donné leur interprétation sur le fait que les forces françaises aient été la cible de 24 jets de pierres sur les 25 recensés ces trois derniers jours.

Selon ces sources ces actes sont dus à trois raisons :

la première serait iranienne à cause de la position française sur le dossier nucléaire iranien ; la seconde serait syrienne, car Paris -sous pression américano sioniste- a décidé de limiter son ouverture sur Damas ; et la troisième serait irano-syrienne, en réponse aux deux visites du patriarche Sfeir et de Samir Geagea (chef des Phallanges et collaborateur de l’armée sioniste lors de la guerre du Liban 1982-2000) en France.

Ad-Diyar précise également que l’ambassade a exprimé sa gêne quant à la position officielle libanaise.

Il est clair que les agissements récents des troupes françaises au sein de la FINUL au Sud Liban sont de nature à provoquer des heurts avec les habitants qui y voient une violation de leur vie privée et de leur souveraineté nationale par des militaires étrangers qui agissent non pas conformément à la Résolution 1701 mais comme agents provocateurs et supplétifs de l’armée israélienne afin de préserver inconditionnellement la sacro-sainte supériorité militaire de l’entité sioniste dans la région.

Alors après le "Mort pour les Etats Unis" de soldats français envoyés se faire tuer dans une guerre américaine en Afghanistan, s’oriente-t-on vers un « Mort pour Israël » de soldats français déployés dans le cadre de la FINUL au Sud Liban ?



Dimanche 4 Juillet 2010
Myriam Abraham


 

Publié dans colonialisme

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T
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S
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