JAPON : A LA CENTRALE NUCLEAIRE DE FUKUSHIMA, DES TRAVAILLEURS CREENT UN MUR DE GLACE POUR BLOQUER LES EAUX RADIOACTIVES DEVERSEES DANS L'OCEAN ET DONT LE MILLIARDAIRE RESPONSABLE N'A RIEN A CIRER !

Publié le par Tourtaux

Lada Korotoune

 
 
31 janvier, 18:25
Un mur de glace pour bloquer les eaux radioactives
Un mur de glace pour bloquer les eaux radioactives

© Photo : EPA

Par La Voix de la Russie | A la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-1, on a commencé à créer une couche artificielle de glace pour protéger l’océan contre les eaux souterraines polluées par la radiation. A la première étape on pose des tuyaux d’acier à une profondeur de 30 mètres. Après cela, un liquide refroidissant circule dans ces tuyaux, ce qui doit permettre de créer dans le sol une sorte de muraille de glace barrant la voie aux eaux radioactives.

Pour ce faire, à une profondeur de 30 mètres, l’azote liquide circulera dans les tuyaux. La construction d’un énorme congélateur souterrain est une belle idée, mais cela ne résoudra pas complètement le problème de la fuite d’eau radioactive, selon le directeur général du Fonds de la sécurité énergétique nationale Konstantin Simonov.

« Du point de vue technologique, la glace constituera une barrière sur la voie des fuites radioactives. Bien sûr, des questions surgissent. Nous avons affaire à des substances radioactives pour lesquelles la glace n’est pas un obstacle. « Une muraille de glace », c’est une belle idée, mais toute personne familiarisée avec les processus de radiations se rend compte que la glace ne protégera pas contre les fuites radioactives. La mise en sommeil complet de la centrale est nécessaire. »

Les experts sont inquiets : le puits technique d’où étaient prélevés les spécimens radioactifs se trouve à une quarantaine de mètres de l’océan. On ne peut pas exclure l’infiltration des eaux polluées dans le Pacifique. Déjà, presque la moitié de tous les poissons aux alentours de la centrale contiennent des métaux dangereux. Mais ce n’est pas tout. Récemment, les traces de composés chimiques provenant de Fukushima étaient décelées chez les baleines et les poissons à un millier de kilomètres de la centrale, a noté le vice-président du comité de la Douma d’Etat pour les ressources naturelles et l’écologie Maxime Chingarkine.

« Il est impossible de lutter contre la pollution radioactive des organismes biologiques. En raison de leurs propriétés chimiques et physiques, les matières radioactives remplacent efficacement les matières naturelles. Ainsi, au lieu du phosphore, le strontium pénètre dans l’organisme. La radiation s’accumulera constamment dans les organismes biologiques, si les rejets d’eaux radioactives dans l’océan continuent. Si les réacteurs ne sont pas démantelés, le phénomène se produira indéfiniment. »

Au Japon, on fait semblant de contrôler la situation. On assure que les problèmes sur la centrale n’empêcheront pas de tenir en 2020 les JO à Tokyo. Les Japonais oublient les pronostics des experts : il faut au moins une quarantaine d’années pour liquider les séquelles de l’accident. Il est difficile d’imaginer ce qui pourra avoir lieu entre-temps. Donc, le Pays du Soleil Levant aura du mal à résoudre le problème sans l’aide d’un programme international de sauvetage de Fukushima, estiment les spécialistes. T

 

Publié dans Environnement-Ecologie

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