JEAN-JACQUES DEBACQ, LE PREFET EN CHARGE DES PROCES NE PAYAIT PAS LES SIENS - CE HAUT FONCTIONNAIRE GRASSEMENT PAYE AVEC NOTRE ARGENT AURAIT FAIT PAYER TOUS SES PV (700€) PAR NOTRE TRESOR PUBLIC
Le préfet en charge des PV n'aurait pas payé les siens © Radio France - Pierre Neveux
Le site internet Médiapart révèle que le directeur de l'agence nationale chargée du traitement des PV routiers aurait fait payer ses propres contraventions par son administration. Un moyen pour lui de ne rien débourser, et du même coup d'éviter les retraits de points sur son permis. Une enquête a été ouverte par le ministère de l'Intérieur.
Jean-Jacques Debacq est depuis deux ans et demi à la tête de l'agence nationale qui centralise les infractions routières établies par radars et par PV électronique. Il a le titre de préfet placé sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. Un haut fonctionnaire au parcours sans faute jusqu'à cette révélation des journalistes de Médiapart. Ils disent détenir la preuve que la voiture de fonction de Jean-Jacques Debacq, une Peugeot 508, a fait l'objet d'au moins une douzaine de contraventions en deux ans. La moitié est composée d'amendes de stationnement, l'autre vient sanctionner des excès de vitesse.
Là où les choses deviennent vraiment compromettante, c'est lorsqu'on apprend que le haut fonctionnaire a fait payer toutes ces contraventions - 700 euros au total - à son administration autrement dit au Trésor public. Ce qui lui a permis d'échapper aux retraits de points sur son permis de conduire. Ces fraudes concernent des infractions commises le soir et le week-end sur son temps libre dont lors d'une virée en Normandie par exemple. Des moments où le préfet n'avait pas de chauffeur à disposition. Voilà qui fait sérieusement désordre surtout quand on ressort les grands discours de Jean-Jacques Debacq qui se présentait comme l'ennemi des passe-droits et des automobilistes fraudeurs.
Place Beauvau, on prend les accusations de Médiapart au sérieux. Une enquête est confiée à l'inspection générale de l'administration. "Les faits rapportés sont graves. Si leur véracité est établie, le ministère prendra une décision" commente le porte-parole du ministère de l'Intérieur.