JEAN LEVY : LES SALARIES FRANCAIS COUTENT TROP CHER... L'UMP XAVIER BERTRAND, MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA SANTE LACHE LE MORCEAU !
Les salariés français coûtent trop chers…
XAVIER BERTRAND LACHE LE MORCEAU…
par Jean LEVY
Ce matin, France Inter avait invité, dans le cadre de la campagne présidentielle, Xavier Bertrand, le ministre UMP du travail et de santé, et le socialiste Arnaud Montebourg, pour débattre contradictoirement des positions économiques et sociales de François Hollande et de Nicolas Sarkozy, président de la République. *
Et bien, nous l’avouons : c’est Xavier Bertrand qui, par ses propos, a traduit, le plus honnêtement du monde, la politique de son maître (et des patrons de son maître).
Débattant de la « compétitivité des entreprises », Xavier Bertrand a expliqué que celles-ci, confrontées à un « coût du travail » beaucoup plus bas hors de nos frontières, il fallait impérativement le baisser chez nous pour « faire face à la concurrence ». Clairement, pour lui, il faut aligner les « charges » de nos patrons en baissant le « coût du travail » en France, sans cela ceux-ci « devront délocaliser leur production » à l’étranger.
Les salariés français sont ainsi avertis : ou ils acceptent des baisses de salaire, ou leurs patrons fermeront la boite pour s’installer hors de nos frontières. En clair, du travail au rabais ou le chômage, de moins en moins rémunéré.
Tel est le dilemme offert par le représentant de Sarkozy et du Medef.
Cette prise de position est éclairante à deux niveaux.
D’abord, c’est la reconnaissance du fait que les patrons n’ont qu’un seul objectif : faire du profit, et non pas concourir au développement économique de la nation. En un mot, la production recherchée ne vise pas à satisfaire les besoins collectifs et individuels de la population, mais à augmenter sans cesse la marge bénéficiaire des entreprises.
Au grand dam des travailleurs.
Ensuite, les propos sans fard du ministre explicitent le fait que les ouvriers, les employés, les techniciens et les ingénieurs, ne représentent, pour le représentant du Medef, qu’un « coût » onéreux, qu’il faut réduire d’urgence.
Ah ! si les « entrepreneurs », comme aiment à s’appeler les patrons, pouvaient se passer de la main d’œuvre, quelles économies ils pourraient réaliser ! Seul l’esclavage pouvait réaliser cet exploit. Mais depuis longtemps, le capital a réalisé que ce « mode de gestion » n’était plus viable dans la mesure où l’épuisement de la main d’œuvre contraignait à son renouvellement permanent.
C’était encore bon du temps de la colonisation, mais ce recours n’est d’actualité…
Même « Françafrique » n’est plus – officiellement – au goût du jour.
Il reste donc les délocalisations dans des pays où le « coût du travail »
est, sans commune mesure, plus bas que le nôtre.
Renault vient d’en donner l’exemple en choisissant le Maroc pour installer sa super usine de voitures « low cost ». Vous pensez, là-bas, ce que « coûte » la main d’œuvre ! Et le profit à attendre pour chaque véhicule réexpédié en France … Tant pis pour les salariés français.
« Les patrons n’ont pas de patrie », disait-on à la CGT à la Libération, évoquant leur choix de trahison durant l’Occupation.
C’est toujours vrai aujourd’hui, et ils s’en vantent presque !
Certes, le patronat européen – « BusinessEurope » -- et ses financiers
ont inventé un nouvel esclavage moderne avec les mesures qu’ils imposent aux peuples de l’Union européenne.
Le « plan ‘d’aide’ » à la Grèce, imposé par l’étranger et contrôlé par celui-ci, en est l’exemple le plus actuel : réduire toute une population à la misère la plus extrême pour « garantir » le profit des banques !
C’est le sort dévolu aux autres peuples des Etats de L’UE.
Mais la révolte gronde.
D’Athènes à Lisbonne, le peuple descend dans la rue.
Et en France, quand en sera-t-il de même ?
INFO REPRISE SUR LE SITE DE JEAN LEVY