LA "BONNE GUERRE" DONT LE CAPITALISME A BESOIN POUR CONSTRUIRE SON EUROPE !

Publié le par Tourtaux

"Il nous faudrait une bonne guerre" (pour construire l’Europe) - La lettre volée
dimanche 31 janvier 2010

Un ami euromorose me signale une interview décoiffante de Jean Quatremer, le journaliste de gauche Libération qui couvre les questions européennes.

Désolé pour les écolos-gentils et les doux rêveurs qui s’imaginent encore que l’Union européenne est un grand truc sympa où les jeunes se tendent les mains par delà les frontières.

Interrogé sur Copenhague, Jean Quatremer se réjouit que la peur du réchauffement climatique ait suscité un début de mobilisation européenne. il prolonge ainsi son raisonnement :

Sans cette peur immédiate, chaque Etat aurait fait prévaloir ses intérêts immédiats. On peut pousser ce raisonnement un peu plus loin : je pense que ce n’est que lorsqu’un conflit armé sera à nos portes ou qu’une menace directe contre l’Europe se manifestera que nous créerons une défense européenne commune, expression de la puissance européenne. La paix est en effet un moteur devenu insuffisant de l’intégration communautaire : elle l’a certes justifié à ses débuts, mais déjà la menace soviétique a servi d’aiguillon. Depuis la chute du communisme, il y a une véritable perte de sens que les référendums négatifs ont manifesté : « pourquoi faire l’Europe alors que la paix semble acquise ? » ont semblé se demander les citoyens. Je constate donc à regret que les conditions de formation d’un Etat-nation semblent indépassables : une identité commune ne semble pouvoir se forger que dans le fer, le feu et le sang, que dans l’opposition à l’autre.

Bientôt la gentille Union européenne qui nous rend si forts passera des appels d’offre pour chercher le meilleur ennemi commun : le russe ? Ennuyeux, ils ont des armes atomiques, ça pourrait mal tourner. Le chinois ? Pareil mais en pire, et en plus pour le moment le chinois tient la tutelle américaine entre ses mains, à travers un gros matelas de t-bonds. L’arabe et le musulman ? Parfait !

Dézinguer du bronzé, ça va nous faire de bons européens... A ce compte là, Eric Besson et Nicolas Sarkozy ne sont pas des épiphénomènes, ce sont juste des bastions avancés de la barbarie européenne qui vient... Et les scanners aux aéroports, les Hadopi et autres atteintes à la liberté ne sont que des zakouskys par rapport à ce qui nous attend - avec les compliments de Libération.

On peut balayer ces foutaise d’un revers de la main en retenant que Jean Quatremer n’engage que lui. Venant cependant d’un homme qui a reçu le prix Louise Weiss du journalisme européen en 2006 et le prix grec du journalisme européen en 2009, on peut tout à fait penser que ces avis barbares ne font que refléter l’opinion de la classe bruxelloise, avide de contrats de défense privatisés. Charmant.
Source : Comité Valmy

Publié dans Politique

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T
<br /> LES GENS VONT DEVOIR SE BATTRE S'ILS NE VEULENT PAS CREVER.<br /> Notre peuple n'a pas le choix des armes. Il ne lui reste plus qu'à se révolter mais, pas une révolte comme celle qu'a faite le fils de bourge Cohn-Bendit en MAI68, une révolte comme celle dont<br /> crèvent de peur les bourgeois, les gavés et les lèche-bottes du syndicalisme croupion.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Excellent commentaire Jacques. La vision de mon vieux père sur le sujet est que tant que les gens penseront avoir quelque chose à perdre, ils ne bougeront pas. Quand tu penses que même les SDF se<br /> battent pour défendre leurs cartons ou leurs recoins de rue où ils se couchent. Le système capitaliste est vraiment pervers, qui fait croire à certains qu'ils sont riches alors qu'ils n'ont rien.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Le capitalisme est notre pire ennemi et ce qui me déglingue, c'est de voir tous ces groupuscules politico-syndicaux qui se déchirent à qui mieux mieux sans visiblement se soucieux du réel<br /> devenir<br /> des gens de condition modeste dont ils prétendent être d'ardents défenseurs.<br /> Ce n'est pas parce qu'ils s'agitent comme l'autre con qu'ils vont peser sur mon vote qui est déjà arrêté tant ils me donnent tous la nausée.<br /> Regarde-moi cette clique de politiciens qui s'en vont à la pêche aux voix. Il y en a même qui ne connaissent rien du syndicalisme de classe et qui se permettent d'en parler, voire de le<br /> critiquer.<br /> Que tout ce petit monde commence à être syndiqué et là, il pourra causer de ce qu'il ne connait pas.<br /> Je ne suis pas sorti du sujet mais si nous voulons couper la gueule au capitalisme, il faut autre chose que des responsables syndicaux qui gesticulent, aboient et ne concrétisent rien qui soit<br /> favorable aux travailleurs.<br /> Les guignols du syndicalisme d'accompagnement des mauvais coups que nous assènent nos ennemis de classe ont oublié les valeurs qui font le syndicalisme auquel nous sommes attachés et d'une<br /> fidélité<br /> constante.<br /> Si l'on observe bien ce qui se passe autour de nous, on s'aperçoit qu'une foule de diviseurs cherchent à tirer la couverture à eux en prétendant créer autre chose mais pour quoi faire si ce<br /> n'est<br /> pour se valoriser et faire le jeu des capitalistes.<br /> Le capitalisme est agonisant, c'est pour cette raison qu'il a besoin d'une guerre pour s'en sortir. C'est essence même du capitalisme.<br /> Je suis toujours d'un éternel optimisme car un militant triste ne peut être qu'un triste militant.<br /> Même si j'ai 20 ans dans sa tête, ça ne veut pas<br /> dire que je ne suis pas capable de grands coups de gueule.<br /> Pour l'anecdote : lorsque je bossais à Rethel(Ardennes) et qu'une grève n'avait pas été bien suivie, selon moi 50/60% de grévistes, personne ne ramenait sa gueule le lendemain.<br /> Il est arrivé, très rarement, qu'au seul appel de la CGT, ça foirait et que je sois le seul gréviste et bien le lendemain, en reprenant le boulot, l'oeil nopir, je filais une de ces avoinées<br /> aux<br /> jaunes de la veille. Comment se faisait-il qu'un prolo fasse grève et pas les autres?<br /> Un militant qui n'a pas de convictions, qui n'est pas capable de faire face et qui remballe ses velléités combatives au moindre claquement de doigt d'un supérieur hiérarchique dans le syndicat est<br /> une lopette et ce n'est pas avec des lopettes que l'on fait la Révolution.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> S'inventer un ennemi, toujours : un jour le communiste, un autre jour le musulman, pour justifier l'innommable. Gouverner par la peur, pour faire taire toute velléité d'Humanisme !<br /> Le capitalisme est un monstre de perversité, une saloperie vérolée, le cancer qui flingue à petit feu l'Humanité.<br /> <br /> <br />
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