LES COMMUNISTES RUSSES MENENT LA LUTTE SUR DEUX FRONTS : CONTRE LE GOUVERNEMENT DES OLIGARQUES DE POUTINE ET CONTRE L'EQUIPE DE SUBSTITUTION LIBERALE PRO-OCCIDENTALE

Publié le par Tourtaux

protiv edrossov i pindosovLes communistes russes mènent la lutte sur deux fronts : contre le gouvernement des oligarques de Poutine et contre l'équipe de substitution libérale pro-occidentale


 

Communiqué du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF)

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le 26 décembre s'est tenue la réunion du Secrétariat du Comité central du Parti communiste de la Fédération Russe, présidée par Guennadi Ziouganov. Dans son intervention, le leader des communistes russes a livré son analyse des manifestations contre la fraude électorale qui ont occupé la place Bolotnya et la Perspective Sakharov à Moscou.


« Dans l'enceinte de la Douma, nous ne pourrions plus faire grand-chose pour trouver une issue à cette situation, si jamais le KPRF se voyait dessaisi de son influence sur les manifestations, symbolisées par les manifestations place Bolotnaya et perspective Sakharov, a noté Ziouganov. Par la tournure qu'ils prennent, les événements qui se déroulent actuellement dans le pays, les tentatives des « orangistes » de prendre le contrôle des manifestations, me rappellent fortement ce qui s'est passé en 1991. C'est alors qu'ont émergé, à côté de Elstine, les « Eltsiniens », en la personne de Kasyanov, Nemtsov et toute cette clique ».

« En ce week-end du 24-25 décembre, tout comme le 18 décembre, nous avons organisé nos manifestations dans tout le pays. Dans deux villes seulement – Moscou et St-Petersbourg – les « orangistes » et leurs compagnons de route ont été en mesure d'imposer leur programme et leurs intervenants. Dans les grandes métropoles régionales, les communistes ont été la tête des manifestations, une bonne vingtaine en tout  », a déclaré Ziouganov.

« Les dirigeants des « orangistes » de Moscou ont préparé minutieusement leur coup sur la perspective Sakharov. Une acoustique puissante a permis à Sobchak ou à Kudrin d'étouffer les cris d'indignation de ceux qui étaient rassemblés sur la place et d'intervenir, en dépit des sifflets et des huées des milliers de mannifestants. Le fait que cette « bande d'usurpateurs » apparaisse comme les leaders de ce rassemblement anti-poutinien, doit constituer un signal pour toute la société, sur qui est derrière tout cela, sur qui les paye et sur ce qu'ils proposent en réalité : remplacer des voyous et des voleurs par une nouvelle équipe de bandits et de voleurs », a souligné le leader du KPRF.

« Il y a quelque chose sur quoi j'aimerais attirer l'attention », a continué Ziouganov. Le ton a changé dans la couverture de ces événements, de ces rassemblements, de la part du Kremlin, du gouvernement et des médias. Sur les chaînes télévisées nationales, on a même montré à l'écran parmi les banderoles les plus insultantes à l'encontre de Poutine. Sans pour autant que l'on donne encore une couverture aux mobilisations de l'opposition. Le ton adopté dans la couverture médiatique a été quasiment le même pour tous les médias du régime. Tout comme ils avaient agi de concert pour que « Russie unie » obtienne le résultat souhaité, désormais ils se retrouvent tous dans un traitement relativement favorable, sur les toutes les chaînes de télévision, des mobilisations de la place Bolotnaya et de la perspective Sakharov. Jamais une telle couverture médiatique n'avait été accordé auparavant à des mobilisations de l'opposition. Ce que cela veut dire, nous allons le savoir bien vite ».

Le président du KPRF a également mis en lumière certaines évolutions sur la scène politique. « Plusieurs personnalités politiques de premier plan qui, hier encore, se montraient aux côtés de Poutine et soutenaient « Russie unie », ont tout à coup opéré une volte-face idéologique et ont commencé à tenir des propos positifs sur les manifestations actuelles – a enchaîné Ziouganov. Par exemple, l'idéologue du Kremlin, M.Surkov, dans le journal « Izvestia » a commencé à commenter la manifestation sur un ton plein d'enthousiasme. Cela ne peut pas être un hasard. Une autre figure du Kremlin, M.Fiodotov, a passé toute la nuit avec le Conseil présidentiel sur les droits de l'Homme qui a décidé à l'unanimité de demander – ce qui était la revendication des communistes et des manifestants – la démission du responsable de la Commission électorale fédérale Churov. Fiodotov a également demandé à Churov de lui donner sa démission dans les plus brefs délais, à partir du moment où, selon lui, il n'avait plus l'autorité morale pour occuper une telle charge et organiser les élections présidentielles. Il est toutefois clair qu'ils n'ont pas encore l'intention d'accéder à notre demande, qui est la démission de l'ensemble de l'équipe de la Commission électorale. »

« Ces oscillations et ces retournements de veste indiquent que se matérialise actuellement, au sein de la classe dirigeante, une fracture. Nous pouvons affirmer que cette classe dirigeante se divise de plus en plus entre capitalistes nationalistes et capitalistes occidentalo-libéraux. Et cette fracture ne va pas se résorber », estime Ziouganov.

« Cette division dans leurs rangs pourrait avoir une incidence sur le résultat électoral. On peut déjà conclure qu'il sera plus difficile à l'équipe de Poutine d'obtenir aux présidentielles le même résultat qu'aux législatives. Dans ces conditions, notre tâche est de mobiliser toutes nos forces et de chercher à mettre en pratique toutes nos propositions concernant le développement du mouvement de protestation, la création de groupes militants sur le terrain, le travail dans les syndicats et sur les lieux de travail, qui ont été élaborées lors de notre congrès et dans nos assemblées », a conclu le leader du KPRF.

 

Samedi 31 décembre 2011 6 31 /12 /Déc /2011 09:44

Publié dans Russie

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T
HUGO CHAVEZ EST UN VISIONNAIRE DE TOUT PREMIER PLAN. JE NE ME LASSE JAMAIS DE REGARDER CES PERCUTANTES VIDEOS.
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B
Les accusations d'Hugo Chavez affirmant que derrière les manifestations antigouvernementales, il y a la griffe de l'Occident, sont fondées. Les USA et leurs alliés veulent tout simplement changer<br /> de monture comme il l'ont fait en remplaçant Georges Bush, trop grillé, par l'illusionniste et marionnette du Capital, Barack Obama.
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