LILLE : SOLIDARITE AVEC LES ROMS APRES LE DEMENTELEMENT DES CAMPS D'HELLEMMES ET DE VILLENEUVE D'ASQ

Publié le par Tourtaux

 

Bonjour à tous,
Après le démantèlement des camps d'hellemmes et de villeneuve d'ascq qui s'est déroulé cette semaine, la solidarité s'organise avec les roms de la métropole lilloise.
Le collectif "solidarité roms" pallient à l'urgence sociale, nombres d'enfants en bas age, dont un nourrisson de 5 jours sont provisoirement accueillis dans la salle d'exposition de la M.R.E.S à lille.

Vous pouvez apporter votre solidarité en vous présentant sur place, à la M.R.E.S, au 23 rue gosselet (anciennement rue brûle-maison), les besoins sont nombreux (lait  et vêtements pour bébé, couverture, coupe-vent imperméables pour les adultes qui dorment encore dehors)

Concernant l'alimentation, la M.R.E.S ne dispose pas pour l'heure de la possibilité de préparer des plats chauds... néanmoins, salades de riz, de pâtes, jambons, ect... sont les bienvenues.
Nous vous informerons régulièrement sur l'évolution de la situation...

A bientôt,
Après deux jours d'errance, une trentaine de Roms échouent dans un local associatif à Lille

PUBLIÉ LE 12/08/2012

| ÉVACUÉS |

 C'est temporaire mais c'est toujours mieux que la rue. Depuis vendredi soir, une trentaine de Roms vivotent dans la maison régionale de l'environnement et de la solidarité (MRES), à Lille. Un refuge aussi chance lant que leurs caravanes de la rue Verte. Le répit, après deux jours d'errance dans la métropole lilloise. Leur camp évacué, les Romsde Villeneuve-d'Ascq ne savent plus où aller.

 Évacués jeudi matin de Villeneuve-d'Ascq, une trentaine de Roms ont trouvé refuge temporairement rue Gosselet, à Lille.

PAR MARIE DELATTRE

region@lavoixdunord.fr PHOTO PIERRE LE MASSON

« Je serais content de retourner dans ma cabane. » George sait que ses espoirs sont vains. Que son baraquement a été démonté, jeudi, au lever du soleil. Qu'il ne reste rien du camp de la rue Verte, à Villeneuve-d'Ascq. Mais il n'envisage pas le retour en Roumanie. «  Mon pays ne m'aide pas, la vie est meilleure ici. » Son « coeur est perdu ». Son avenir incertain. Bringuebalé de place en place. Jeudi soir, il dormait sous une tente. Hier, il s'éveillait à la Maison régionale de l'environnement et de la solidarité (MRES), à Lille. Un refuge temporaire, « pour se poser, se reposer, après deux jours de fuite », s'indigne Roseline Tiset, au nom du collectif Solidarité Roms. « Nous les accueillons dans des conditions à peine dignes, les locaux ne sont absolument pas adaptés », avise Mireille Havez, membre du bureau la MRES. « C'est une démarche humanitaire pour répondre à une situation d'extrême urgence. » Une convention a été signée avec le collectif, qui fixe deux principes  : trente-cinq personnes maxi, une durée « la plus courte possible. Il est indispensable que des solutions soient trouvées, nos activités reprennent le 16 août ». Dans la salle de réunion qu'occupent les Roms, des transats, des couvertures, beaucoup d'enfants, d'incertitudes. Et Rebecca, un nourrisson de cinq jours.

Pas d'alternative

« Comment peut-on tenir des discours avant les élections et, deux mois après, traiter ces gens comme des sous-hommes ? », larmoie Marie-Noëlle Briand, de l'Atelier solidaire. Cent trente personnes « à la rue », chiffre Roseline Tiset.

Six à Bachant, près d'Aulnoye-Aymeries. Malades ou âgées. « Une évacuation sans violence mais sans alternative. Nous en appelons aux autorités, aux institutions, aux citoyens, pour faire face à cette situation. » Frédéric Marchand, conseiller à Lille Métropole Communauté urbaine, décrit « un problème à régler à plus grande échelle », celle du Nord - Pas-de-Calais. « Si tout le monde s'y met, on trouvera des solutions. » La création de petites aires d'accueil est évoquée. La rue Verte montrée du doigt. « Il y avait urgence, une concentration de familles trop importante. L'exaspération atteignait son paroxysme. » Sauf qu'évacuer le camp déplace le problème sans le régler. Patrick Vigneau, directeur de l'AREAS (qui vient en aide aux Roms), est formel : «  C'est un leurre, ils vont réapparaître. L'expulsion n'est pas la solution. » Lui mise sur un travail en partenariat avec la Roumanie pour permettre aux Roms d'accéder à leurs droits fondamentaux. « Là, comme en 2010 (précédente évacuation), nous sommes obligés avec les collectifs de gérer la misère. Si les méthodes ont un peu changé, le résultat reste le même. » Une précarité encore accentuée. • 

La Voix Du Nord

Source : Syndicat CGT de la Mairie de Lille

Publié dans Racisme

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