MUNICIPALES ANTICIPEES EN RUSSIE : VICTOIRE ECLATANTE DU PARTI COMMUNISTE QUI REMPORTE UNE VILLE D'IMPORTANCE NATIONALE ET UNE AUTRE MAIRIE SUR LES TROIS EN JEU

Publié le par Tourtaux

KPRF_logo_color.jpgMunicipales anticipées en Russie

 

Le Parti Communiste emporte une « ville d'importance nationale » et une autre mairie sur les trois en jeu



Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

Le 23 mai dernier, trois villes russes d'inégale importance étaient le théâtre d'élections municipales anticipées.



La ville industrielle Caucasienne de Gulkevichi (35 000 habitants) où seul le candidat du Parti Libéral-Démocrate (extrême-droite) s'opposait au candidat présidentiel; la petite ville universitaire de Puschchino (20 000 habitants), dans la banlieue de Moscou et enfin le grand enjeu que constituait la ville de Bratsk (250 000 habitants), deuxième ville de la région d'Irkoutsk, en Sibérie, et grand centre industriel.



La conquête par le Parti Communiste de 2 des 3 mairies en jeu, dont la ville stratégique de Bratsk pousse Ivan Melnikov, vice-secrétaire du Parti Communiste, à parler d'une « victoire convaincante » et de saluer une « bonne performance qui s'inscrit dans une tendance positive qui est celle des dernières municipales » rappelant les dernières victoires en mars à Irkoutsk et Shatura.



Il a tenu également à insister sur le fait que ses victoires aient été obtenues par les seules forces du Parti Communiste, dans l'adversité représentée par le parti Russie Unie et son contrôle sur l'appareil étatique.



A Puschchino, le Parti présentait Ivan Savintsev, vice-président du Centre scientifique de Puschchino et membre de l'Académie des sciences de Russie. Avec 37,5% des voix, le candidat communiste remporte la mairie et devance deux figures du patronat local, Denis Solodvnikov (18,19%) et Dmitri Kiselev (12,67%). Le candidat officiel de Russie Unie, Andrey Clam, se classe à une peu glorieuse quatrième position avec 12,49%. Les neuf autres candidats ne dépassent pas la barre des 4%.



Dans le communiqué rendu par le PC Russe, il est souligné que, malgré les tentatives pour soudoyer les électeurs, l'utilisation de fonds illimités dans la campagne par les trois autres candidats majeurs et l'utilisation de « technologies sales », le candidat du PC a gagné « grâce à son programme qui a emporté l'adhésion de la population, qui a voté pour les idées des communistes ».



A Bratsk, après la victoire d'Irkoutsk, c'est toute la région qui paraît désormais emportée par une vague rouge.



Il faut rappeler que c'est l'ancien maire de Bratsk, Sergei Serebrennikov, qui s'était présenté à l'élection de la capitale de la région, Irkoutsk, et qui avait été battu à plate couture par le candidat du Parti Communiste, Victor Kondrashov qui l'avait emporté avec 62% des voix (Nouvelles encourageantes de Russie: le Parti Communiste à 20% aux régionales partielles, son candidat plébiscité à la tête de la mairie d'Irkoutsk)



Le départ, en guise de consolation, de Serebrennikov pour l'exécutif régional a précipité l'élection anticipée à Bratsk, où le Parti Communiste présentait un sympathisant du Parti Communiste: Alexei Serov, cadre dans le grand complexe électrique de la ville. Dans sa profession de foi, il se présentait ainsi « J'ai souvent travaillé avec le parti et partagé ses vues sur de nombreuses questions, même si je ne suis pas un communiste. Je n'étais pas au PCUS, et je suis un devenu un sympathisant, mais pas un membre du PC de Russie. Je soutiens les textes politiques et idéologiques des communistes, surtout quand je vois ce qu'ont apporté les 'démocrates' avec leurs 'réformes' ».



La victoire du candidat soutenu par le Parti Communiste ne souffre d'aucune contestation: avec 39,7% des voix, il devance de 18 points le candidat présidentiel, successeur désigné de Serebrennikov, Alexander Doskalschuk.  

 

Un fiasco pour le représentant présidentiel dans une ville d'importance nationale.



Le Parti Communiste a mené une véritable campagne politique dans la ville, comme il le rappelle dans son communiqué post-électoral:



  • sur la question de l'éducation, avec la lutte pour la gratuité de l'éducation contre la volonté de l'ancienne administration de faire payer son accès, ainsi que la lutte pour le paiement aux enseignants des arriérés de salaire



  • sur la question de la santé, avec la défense et le renforcement de la santé publique qui passe par son amélioration: « Le diagnostic après tant d'années de politique de 'Russie Unie' est simple: le système de santé en milieu urbain est malade, et elle a besoin d'un 'traitement »



  • sur la question du logement, où les communistes ont mené la lutte contre la poignée de spéculateurs qui détiennent la plupart des logements de la ville, contre la hausse des loyers et des taxes sur la consommation d'eau chaude.



  • Sur les services publics en général, avec la défense ou la reconquête des monopoles publics, la lutte contre la hausse des tarifs et les privatisations en cours, et l'articulation de ces questions.



Cette lourde défaite pour le parti présidentiel en Russie est avant tout une belle victoire pour le Parti Communiste, garant de la démocratie et des intérêts de la classe ouvrière en Russie.



Loin de capitaliser sur une nostalgie apathique du passé soviétique, le Parti Communiste est capable d'aller de l'avant, de mener les luttes sur un contenu communiste, d'obtenir la confiance des électeurs, et d'articuler luttes et moments électoraux dans sa ligne politique, pour progresser vers la restauration d'une société socialiste en Russie.



Après les dernières élections régionales partielles, la victoire à Irkoutsk, ces deux nouvelles mairies communistes s'inscrivent dans ce renouveau du communisme et du Parti Communiste en Russie.



Nous, communistes français, ne pouvons que saluer cette dynamique!

Source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Publié dans Politique

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