OSCAR FORTIN : UN AUTRE MONDE EST-IL POSSIBLE ?

Publié le par Tourtaux

jeudi 6 juin 2013

UN AUTRE MONDE EST-IL POSSIBLE ?


 
NOAM CHOMSKI, cet intellectuel de réputation internationale, vient de publier un article qui décrit le portrait de l’humanité telle qu’il la voit aujourd’hui. PETER DALE SCOT, dont les écrits révèlent une face cachée de la gouvernance de notre monde, rappelle, dans une conférence récente, comment la drogue et les hydrocarbures financent les guerres de conquêtes et de domination.

Les habitués de ces auteurs et de ceux qui, comme eux, scrutent notre monde avec autant de profondeur et beaucoup de détails ne sont plus surpris par ces révélations, mais pour les autres qui parcourent rapidement les pages de nos médias officiels ou lisent en diagonale certains articles sur internet, ce sera tout un réveil. C’est comme passer d’une vision d’un monde artificiellement embelli à celle d’une autopsie qui en révèle toutes les entrailles et les  horreurs.

Ce monde, celui qui est un enfer pour les deux tiers de l’humanité, est dominé, selon que j’en comprends, par trois grandes puissances : celle des États-Unis qui s’imposent par sa force militaire, celle des banques qui contrôle le capital et les finances, celle d’Israël qui s’impose par ses lobbys et ses services d’espionnage auprès des principales puissances politiques et économiques de la planète. Tous les autres intervenants sont des marionnettes au service de ces puissances ou des opposants à ces dernières. Les premiers sont gratifiés en récompense de diverses natures, les seconds sont pourchassés, diabolisés, arrêtés, torturés, assassinés. C’est l’application de la sentence de G.W. BUSH : «qui n’est pas avec nous est contre nous.» Et qui est contre nous est un terroriste.

Des langues se délient et commencent à nous faire découvrir les dessous des initiatives de nos sympathiques et crédibles dirigeants. Plusieurs auront déjà pris connaissance des confessions de John Perkins : assassin économique. Si ce n’est le cas, il faut prendre quelques minutes pour le faire. Si  c’est le cas, une reprise ne fera que rafraîchir la mémoire. Les choses n’ont guère changées depuis ce temps. Les moyens utilisés sont plus sophistiqués, moins apparents, mais tout aussi criminels. Déjà nous avons quelques exemples d’empoisonnement et d’atteinte mortelle à la santé de certains dirigeants.

Il est évident qu’à nous en tenir qu’à cette vision des choses, limitée aux prédateurs, corrupteurs, hypocrites, menteurs, etc. serait nous condamner à demeurer dans la grande noirceur, sans issus pour nous en sortir.

Il y a toutefois un espoir, un espoir qui n’est pas qu’utopie. Il s’agit de l’éveil des consciences, de l’expression de nouvelles solidarités, de ces peuples qui se prennent en main et de ces leaders qui se mettent au service des véritables intérêts de leurs peuples.

Déjà, j’ai eu l’occasion de parler de ce président exceptionnel d’Uruguay en la personne de Jose Mujica. Il en a d’autres comme Evo Morales, président de la Bolivie, Rafael Correa, président de l’Équateur, Dilma Roussef, présidente du Brésil, Nicolas Maduro, président du Venezuela, Cristina Fernandez, présidente de l’Argentine, Raoul Castro, président de Cuba, etc. pour ne parler que de l’Amérique latine.

Le mouvement des indignés en Europe et aux États-Unis, les soulèvements des étudiants au Chili, au Québec et dans diverses régions du monde, les révoltes non commanditées au Moyen Orient sont autant de signes avant-coureurs de la fin des tricheries, des fraudeurs et prédateurs de tout acabit. Leur pouvoir de corrompre et de manipuler les peuples s’évapore toujours un peu plus chaque jour comme c’est le cas de l’obscurité de la nuit à l’aurore d’un jour nouveau.

Un autre monde est possible. Un monde de vérité, de justice, de solidarité, de compassion, de beauté. Ce n’est pas possible que ce qui nous fait humains dans nos fibres les plus profondes ne puisse survivre à ces fauteurs de troubles, soutenus par le mensonge, l’hypocrisie, la corruption, la manipulation, l’ambition sans limites.

Dans ce réveil des consciences, le rôle joué par l’information alternative et les réseaux sociaux devient fondamental. De quoi nous encourager tous et toutes à poursuivre, selon nos moyens, nos talents et nos connaissances sur cette voie d’une renaissance d’une humanité qui se reprend en main et donne le goût de vivre.

Oscar Fortin

Québec, le 6 juin 2013




N.B. Je dédie cet article à mon petit frère Léon, né le 6 juin 1948 et décédé, cinq ans plus tard, du cancer de leucémie. À cette époque les moyens de contrer une telle maladie n’existaient pratiquement pas. Ce fut un décès qui m’a profondément marqué et par cet article je veux redonner espoir à une humanité qui n’est pas confinée à un destin d’extermination et d'anéantissement.

Publié dans Politique

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