PAYS BASQUE : LA DISCRIMINATION DES ELEVES BASCOPHONES ET DU BASQUE DANS LES LYCEES PUBLICS BILINGUES D'IPARRALDE

Publié le par Tourtaux

La discrimination des élèves bascophones et du basque dans les lycées publics bilingues d’Iparralde

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Discrimination

 

Tartaro tient à dénoncer la discrimination assez peu connue mais régulièrement pratiquée dans les lycées publics bilingues. En effet, chaque année, les proviseurs du lycée Maurice Ravel de Saint-Jean-de-Luz et du lycée de Navarre de Saint-Jean-Pied-de-Port bloquent volontairement l’ouverture de classes bilingues supplémentaires se contentant ainsi d’une seule et unique classe bilingue par niveau dans leur établissement. N’étant pas très favorables à l’enseignement du basque, ces chefs d’établissement ne souhaitent pas voir la création de ces classes supplémentaires qui compliqueraient sans doute l’organisation des emplois du temps, de la gestion des classes et des professeurs. Ils sont payés pour cela mais mieux vaut s’économiser surtout que l’on doit travailler beaucoup plus longtemps maintenant que l’on vit beaucoup plus vieux. Outre cet aspect organisationnel, il faudrait également revendiquer auprès de l’Inspection académique la création de postes en basque et l’octroi de moyens supplémentaires. Or, la revendication tout comme la paperasserie semblent bien trop usantes psychologiquement pour ces deux cadres administratifs déjà débordés par la gestion des colles et des lignes de punition. Alors pour ne pas trop se compliquer la vie, une fois le quota atteint pour chaque classe bilingue unique, ils se permettent de mettre en place abusivement une sélection, parfois sur lettres de motivation et totalement illégale, de manière à rebuter efficacement les parents de nos jeunes bilingues «en trop». Ces proviseurs, de par leur pratique professionnelle, créent des contradictions avec l’essence même de l’école publique sensée aplanir les inégalités et favoriser l’égalité des chances. Pire, ils déconstruisent pour les élèves bascophones recalés à la sélection toute l’utilité d’un enseignement en basque. S’ils sont refusés dans une école publique parce qu’ils pratiquent le basque, comment peuvent-ils continuer à se motiver pour apprendre cette langue qui leur ferme des portes ? Assiste-t-on encore une fois au sein de l’école publique à l’instauration d’un complexe d’infériorité pour les bascophones ? Le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN), plus haut poste à l’échelle du département, interpelé par Biga Bai avait rappelé à l’ordre les deux proviseurs vis-à-vis de cette sélection sur lettres de motivation. En revanche, il n’avait pas dit un mot sur les conséquences directes : la non ouverture de classes bilingues supplémentaires. Ces remontrances contradictoires ont sans doute plutôt conforté nos deux proviseurs puisqu’ils continuent encore à dégoûter les parents pour éviter l’ouverture d’autres classes en basque … Le DASEN n’avait-il pas saisi les véritables enjeux de cet affaire ou la hiérarchie cautionne-t-elle ces pratiques ? Tartaro s’étonnait d’année en année de ne pas voir d’ouverture de classes bilingues supplémentaires dans les grands lycées publics d’Iparralde. Au regard des effectifs croissants dans les écoles primaires où le basque est enseigné à mi-temps, il paraissait surprenant de ne pas voir l’émergence de classes bilingues supplémentaires dans les niveaux secondaires. Maintenant, il comprend mieux pourquoi la situation de cet enseignement à parité horaire stagne et recommande fortement aux Inspecteurs en charge de l’enseignement du basque d’ouvrir plus grands les yeux et de sévir face à cette insubordination permanente. La non création de ces classes représente également l’échec de leur mission au sein de l’Education Nationale. Tartaro conseille aux parents de ne pas se décourager, de ne pas se laisser faire et de médiatiser ces pratiques discriminatoires par le biais d’ENBATA. Leurs enfants tout comme le basque n’ont pas à être les otages de pratiques discriminatoires et dégradantes. L’officialisation de notre langue reste une priorité politique car les dérives et les pratiques mesquines redondantes dans l’histoire sont plus que jamais d’actualité. Articles similaires : PASS’Opor euskara: des activités en basque pendant les vacancesLe phénomène des réfugiés politiques basques en Iparralde du XIXè siècle à l’accueil des réfugiés de la Guerre civile (1/3)Le phénomène des réfugiés politiques basques en Iparralde - See more at: http://www.enbata.info/articles/la-discrimination-des-eleves-bascophones-et-du-basque-dans-les-lycees-publics-bilingues-diparralde#sthash.JMUM2bRe.dpuf

 

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