LES VRAIS COMMUNISTES VEULENT UNIR L'INTERNATIONALE ET LA MARSEILLAISE

Publié le par Tourtaux

             A L'INITIATIVE DES VRAIS COMMUNISTES, UNIR A NOUVEAU L'INTERNATIONALE ET LA MARSEILLAISE

                              CONTRE SARKO-MEDEF, L'UE DU CAPITAL ET CONTRE LE CAPITALISME EN CRISE !

Les sifflets qui ont couvert la Marseillaise au stade de France appellent une condamnation sans appel. Rappelons que l'hymne national fut d'abord le chant des Sans Culottes en guerre contre l'Europe des rois et qu'il fut l'ultime chant que nombre de martyrs de la Résistance, au premier rang desquels les communistes, ont entonné, avec l'Internationale en partant pour le poteau d'exécution (c'est d'ailleurs sur l'air de la Marseillaise qu'E. Pottier avait initialement écrit l'Internationale, avant que l'ouvrier lillois P. Degeyter ne compose sa musique spécifique). Non, la Marseillaise n'est pas coupable si le colonialisme français, fléau des colonisés mais aussi du peuple français, l'ont exploitée, ainsi que le drapeau de Valmy, au profit de ses tueries. La Marseillaise est d'abord un symbole du peuple français, qu'il est aberrant de confondre avec ses indignes dirigeants capitalistes. On ne voit que trop qui profitera à court terme de ces comportements irresponsables et diviseurs qui font le jeu de Le Pen et de Sarkozy, autour de leurs énormes cadeaux au grand capital financier.

Certes, on peut comprendre que certains Francilliens originaires des ex-colonies françaises gardent du ressentiment contre un hymne qui incarne à leurs yeux, bien qu'à tort, la colonisation et ses horreurs. On peut aussi comprendre que beaucoup d'entre eux aient l'illusion dangereuse, en sifflant l'hymne français, de manifester leur rejet du fascisant Etat-policier sarkoziste qui salit la France avec sa politique anti-immigrée digne de Vichy, et plus globalement, avec sa volonté de karchériser et de ghettoïser les banlieues. En réalité, les vrais responsables de l' " autophobie " française, ce mépris de soi singulier qui affecte, non seulement des français, issus de l'immigration, mais nombre de français dits " de souche " (sic) à qui les élites capitalistes enseignent sans cesse que la France est un " pays moisi ", ne sont pas les " Beurs " qui galèrent en banlieue comme nombre de travailleurs pauvres d'autres origines exploités par le patronat et son gouvernement. Car à force de contre-réformes eurolibérales et liberticides, les maîtres capitalistes du pays finissent par rendre la France odieuse à nombre de ses habitants paupérisés, qui faute d'explications politiques données par un vrai parti communiste, sont parfois enclins à confondre la " Franceurope " de Sarkozy avec la nation républicaine en abandonnant avec l'inestimable héritage progressiste de notre pays, celui des humanistes de la Renaissance, de Descartes, des Lumières, de la Révolution, de la Commune, des Aragon et autres Langevin : un héritage précieux pour tous les peuples, qu'il faudrait au contraire défendre et promouvoir tous ensemble contre ce gouvernement de destruction nationale !

Mais justement, c'est tous ensemble, travailleurs français et immigrés, qu'il faut lutter contre la sarko-fascisation du pays, la casse des acquis, les licenciements de masse,pour une nouvelle République française sociale, souveraine et fraternelle ouvrant la voie à de nouveaux traités internationaux progressistes non limités à l'Europe. C'est ensemble qu'il faut apprendre le combat de classe anticapitaliste, en se démarquant des états-majors syndicaux de compromission qui, derrière Chérèque et, de plus en plus derrière Thibault, " négocient " les pires régressions voulues par Sarko-MEDEF, l'UE de Maastricht et le FMI de DSK. C'est tous ensemble qu'il faut donc combattre le système capitaliste qui fait peser sur le monde la menace d'une récession destructive, de famines continentales, de fascisation politique, de guerres impérialistes conduites par l'impérialisme US avec le renfort de Sarkozy.

Enfin, osons le dire contre les trotskistes et autres petits bourgeois qui abandonnent la nation à Le Pen en opposant l'amour de la France à l'internationalisme prolétarien et à l'amour de l'Humanité. Contre les sarko-lepénistes, contre l'euro-libéralisme, mais aussi contre l'extrême-gauche caviar qui reprend certaines de leurs idées en les inversant, il faut d'urgence que les communistes, et d'abord ceux qui se réclament de l'héritage patriotique du PCF de masse de Thorez, Sémard et Duclos, réapprennent d'urgence, et sans frilosité, à unir dans leurs luttes la Marseillaise et l'Internationale, le drapeau rouge et le drapeau de la République.

C'est en effet en 1935 que Thorez lança au stade Buffalo de Paris son appel historique au Front populaire en entonnant l'Internationale et la Marseillaise, sous les huées des dirigeants obtus de la SFIO et du trotskisme et sous les applaudissements lucides des communistes, de la majorité  des cégétistes et d'autres républicains. Sans cette politique audacieuse, alors soutenue par Georges Dimitrov, le secrétaire de l'Internationale communiste, sans cette unité du combat social et du combat national, le Front populaire n'aurait pas vaincu le fascisme en France.

Sans cette union de la Marseillaise et de l'Internationale, le PCF clandestin n'aurait pu prendre la direction de la résistance armée intérieure, il n'aurait pu promouvoir le " Front National pour la Libération de la France ",strict contraire du FN actuel, il n'aurait pu contribuer, avec Pierre Villon, à mettre en place le Conseil National de la Résistance avec Jean Moulin et les gaullistes, avec à l'arrivée les immenses conquêtes sociales de la Libération : Sécurité sociale, retraites, statuts, nationalisations, etc. Sans cette union des deux drapeaux, le grand PCF marxiste et léniniste d'alors n'aurait pu organiser les glorieux FTPF et FTP-Main d'oeuvre immigrée (MOI), phalanges de choc de la résistance armée avec les immortels Manouchian, Epstein et autres Roger Landini (militant communiste italien dont la famille avait fui l'Italie fasciste)...

De même, sans cette politique nationale et populaire large, consistant à unir les forces populaires et progressistes ( " FRAPP " ), appelant tout à la fois à sortir la France de l'UE du capital, à activer la solidarité entre travailleurs de toutes origines, à dissoudre les partis d'extrême-droite qui pourrissent le climat politique français depuis trente ans, à régulariser les sans papiers, à annuler les contre-réformes maastrichtiennes, à relancer le progrès social et à restaurer la souveraineté nationale et populaire, à affronter le grand capital en l'isolant du gros du peuple de France pour rouvrir concrétement le chemin du socialisme dans notre pays.

Dans ce combat à la fois national et internationaliste, les travailleurs et les jeunes de toutes origines ont toute leur place pouvu qu'ils se respectent mutuellement et ne substituent pas le chauvinisme diviseur et le rascisme criminel à la solidarité anticapitaliste et au respect égal dû au peuple de chaque pays. Face à l'union de la gauche en faillite,, face à l'impasse de l'anticapitalisme européiste de Besancenot, c'est la seule manière de donner un grand débouché populaire et politique au NON orphelin du 29 mai 2005.

Et si certains communistes continuent de faire la fine bouche sur ce combat, qu'ils ne s'étonnent pas si demain, comme en Italie où le fascisme pur et dur revient au premier plan par l'impéritie de la gauche européiste, l'héritière de Le Pen apparaît un jour à nombre de personnes dépourvues de réflexion politique comme un recours (mortel) au déjà fascisant Sarkozy.

Source : PRCF





















 

































































Publié dans Lutte des classes

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T
Bonjour Maryvonne,<br /> <br /> Ton nom est loin de m'être inconnu.J'ai milité au PCF pendant des années dans les Ardennes avec un camarade Leray. Je l'ai appelé hier pour lui poser la question. <br /> <br /> De quelle région es-tu ? <br /> <br /> Je partage tout à fait ton commentaire.<br /> <br /> Fraternellement.<br /> Jacques Tourtaux
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M
Je crois que lorsqu'on parle de bonapartisme on est bien dans le vrai en ce qui concerne sarko...<br /> <br /> Quant à la marseillaise c'est d'abord et avant tout un chant révolutionnaire plus que jamais d'actualité ... ça les "siffleurs" n'y ont certes pas pensé... <br /> <br /> Aux armes citoyens ...<br /> <br /> oui, tous dans la rue et récupérons nos milliards... mais comment ?<br /> <br /> allons devoir réouvrir nos mines de charbon ?<br /> <br /> Courir en Chine récupérer Renault ? et bien d'autres choses... <br /> <br /> <br /> <br /> Fraternellement...
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T
L'attitude désinvolte et injurieuse du franco-hongrois Sarkozy de... machin, ne peut rien amener de bon aux français. Le seul drapeau que ce roitelet brandit est celui de l'extremisme fascho-chrétien.<br /> J. Tourtaux
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C
Ce texte est très intéressant et mérite une analyse poussée.<br /> Je suis d'accord pour dire que sarko par son attitude attire toutes les querelles et tout est permis à présent avec un président qui montre un tel exemple. Lorsque l'on est chef d'état on tient sa place et on montre l'exemple.
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T
Le Sarko est l'artisan, le responsable de ces désordres. Son comportement de gamin à cent lieues de sa fonction présidentielle discrédite la France. <br /> <br /> Ce n'est pas la première fois que cela se produit dans un stade. Il y a eu aussi les insultes raciales à l'égard des gens du Nord <br /> dont l'un de leurs aînés, P.Degeyter composa la musique spécifique de l'Internationale qui fut si souvent entonnée par les travailleurs nordistes, notamment les mineurs dont notre camarade Maurice Thorez fut un ancien mineur de fond. <br /> <br /> Il y a aussi ce bon à rien crapuleux de Laporte qui serait bien inspiré de la prendre. <br /> <br /> La fascisation du régime va agraver le phénomène du laisser-aller, du je casse-tout, du n'importe quoi.<br /> <br /> Il est beau le chanoine calotin, il est beau le représentant de l'obscurantisme en France, s'ils n'ont que des guignols pareils pour les représenter, pas étonnant que les églises soient vides. <br /> <br /> Que la Marseillaise, notre hymne national soit siffléé, galvaudée, piétinée, Sarkozy, le croisé n'en a rien à foutre. Peut-être préfèrerait-t-il entendre entonner un "notre père qui êtes aux cieux" ! <br /> <br /> Si vous voulez mon avis : je préfère de loin notre Marseillaise !<br /> Jacques Tourtaux
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