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Publié le par Tourtaux

 
Forte mobilisation des gardiens de prison en France

PARIS - Un mouvement social a perturbé lundi de nombreuses prisons françaises, où transferts et extractions étaient bloqués par les gardiens qui réclament plus de moyens et des actes contre la surpopulation carcérale.

Dans plusieurs régions, les forces de l'ordre sont intervenues pour libérer les accès d'établissements bloqués par des surveillants.

Dans la soirée, les forces de l'ordre ont chargé à plusieurs reprises pour dégager des barrages de pneus enflammés empêchant de ramener des détenus à la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, selon une source syndicale.

Les gardiens, qui n'ont pas le droit de faire grève, menacent de prolonger leurs actions au moins jusqu'à jeudi si le gouvernement ne fait pas de nouveaux gestes et l'intersyndicale a appelé lundi soir à amplifier le mouvement.

La ministre de la Justice, Rachida Dati, a annoncé qu'elle recevrait mardi les organisations syndicales pour "arrêter les modalités concrètes" des nouvelles décisions prises en faveur des personnels pénitentiaires placés sous sa tutelle.

La ministre avait proposé jeudi dernier des mesures jugées insuffisantes par l'intersyndicale.

La branche pénitentiaire de la CGT a fait état d'une forte participation d'environ 4.000 surveillants, avec 120 établissements diversement touchés, soit plus de 60% des prisons françaises.

"Pour une première journée, c'est très correct même si ce n'est pas une mobilisation historique", a déclaré Céline Verzeletti, porte-parole.

Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap, a lui aussi salué une "bonne entrée en matière."

Selon les données du ministère de la Justice, l'administration compte 194 prisons et 33.000 agents, dont 24.300 sont affectés à la surveillance des détenus.

Sur la trentaine d'établissements pénitentiaires de la région Rhône-Alpes, une quinzaine étaient bloqués. Environ 250 surveillants étaient postés dans la matinée devant ces prisons pour en bloquer les extractions judiciaires.


DURCISSEMENT À PARTIR DE MERCREDI

"C'est un mouvement qui va s'inscrire dans la longueur", a prévenu Eric Colin, responsable régional de la CGT pénitentiaire. "Nous commençons doucement, mais le mouvement va monter en puissance", a-t-il ajouté, prévoyant un durcissement à partir de mercredi.

"Nous allons bloquer les interventions extérieures et pénales, c'est-à-dire l'entrée des fournisseurs pour les ateliers et le travail des détenus, les formations continues et les visiteurs de prisons."

Huit établissements de la région Aquitaine ont vu aussi lundi leur fonctionnement perturbé.

A Mont-de-Marsan, dans les Landes, la soixantaine de gardiens qui occupaient les accès du centre pénitentiaire ont été également évacués sans résistance par la police. Les manifestants prévoyaient de reprendre mardi leur opération de blocage, a indiqué à Reuters un délégué Ufap-Unsa.

A Sequedin, dans la banlieue de Lille, les forces de l'ordre sont intervenues en fin de matinée pour évacuer une cinquantaine de gardiens qui s'étaient assis devant les portes de la prison pour empêcher les extractions, a-t-on appris de source policière.

Les prisons françaises souffrent notamment d'une forte surpopulation, avec 63.351 personnes incarcérées au 1er avril pour 51.000 places, ainsi que de la vétusté des locaux.

Le nombre excessif de prisonniers par cellule, parfois quatre ou cinq, gêne l'organisation des activités et des visites, et entraîne des problèmes d'hygiène.

La décision des pouvoirs public de privilégier les partenariats public-privé pour la construction de nouveaux centres de détention est contestée par les syndicats, qui estiment que cette option est trop coûteuse et qu'elle provoquera de nouveaux problèmes à l'avenir.
Source : Agence Reuters

Publié dans Lutte des classes

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