CHANTAGE ET PROVOCATION DE CATERPILLAR QUI VEUT LOURDER 733 SALARIES !
LYON (Reuters) - La direction de Caterpillar a décidé de maintenir à 733 le nombre de licenciements de son plan social concernant les sites isérois de Grenoble et Echirolles faute d'accord sur l'aménagement du temps de travail.
La réunion entre le fabricant américain d'engins de chantier et le comité d'entreprise a tourné court lorsque la direction française a refusé d'aborder en préalable la question du sort des 19 salariés poursuivis pour entrave au travail.
Les représentants syndicaux ont alors décidé de quitter la table des discussions sans aborder la question de l'aménagement du temps de travail demandée par la direction en échange d'une réduction de nombre de licenciés de 733 à 600.
"Compte tenu de l'impossibilité d'obtenir un accord sur l'aménagement du temps de travail, les 733 suppressions de postes annoncées ne pourront être ramenées à 600, ce qui aurait permis de sauver 133 emplois et d'accroître le montant des indemnités versées à chaque personnes concernée par le plan", écrit la direction de Caterpillar dans un communiqué.
La direction de l'entreprise déplore "l'attitude d'obstruction et de blocage" des membres du CE qui ont refusé de se prononcer sur le plan social d'entreprise ainsi que sur la mise au vote de la proposition de la direction de prolonger la période de volontariat et d'en faire profiter les salariés ayant des dossiers recevables en cours".
Les syndicats paraissaient quant à eux désarmés face à cette annonce de leur direction.
"On va voir comment on peut réagir sur le plan juridique", a dit à Reuters Nicolas Benoit, délégué CGT, qui craint que "pour la direction, cette décision soit ferme et définitive".
"La direction sera la seule responsable de ce plan de licenciement de 733 personnes. En trois mois elle n'a pas avancé d'un seul pas , il n'y a eu aucune avancées", a-t-il regretté.
Le 7 mai dernier, les salariés avaient déjà refusé de valider le protocole d'accord proposé par Caterpillar prévoyant 600 licenciements en échange d'un aménagement du temps de travail.