Plus de 800.000 élèves de CE1 doivent passer cette semaine des évaluations nationales en français et en mathématiques, mises en oeuvre dans le cadre de la réforme de l'école primaire engagée par le ministère de l'Éducation nationale Xavier Darcos. Ces tests, comme ceux pratiqués fin janvier dans les classes de CM2, suscitent la grogne des syndicats enseignants. La CGT éduc'action encourage même les professeurs des écoles à jouer de leur droit de grève pour ne pas faire passer les évaluations. L'organisation invite aussi les parents à ne pas mettre leurs enfants à l'école les jours où ceux-ci seront censés plancher sur ces tests. Luc Briatte, secrétaire national CGT éduc'action, responsable pour le primaire, explique au point.fr en quoi ce dispositif inquiète son syndicat.
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Luc Briatte estime aussi que cette démarche de "classement" est d'autant plus redoutable que se profile, selon lui, un déverrouillage de la carte scolaire concernant le primaire. "Dès lors, ce sera l'école à la carte. Les parents regarderont les chiffres, choisiront, demanderont sans cesse des comptes aux enseignants et aux directeurs d'établissement", déplore le syndicaliste.