NEUF CENTS GREVISTES LICENCIES EN ANGLETERRE POURVU QUE CELA NE FASSE PAS ECOLE CHEZ NOUS !

Publié le par Tourtaux

Neuf cents grévistes licenciés en Angleterre

En début d'année, les ouvriers de Lindsey manifestaient pour préserver l'emploi britannique. : Reuters

L'histoire se passe dans une raffinerie Total. Salariés d'une entreprise sous-traitante, ils faisaient grèvepour demander la réintégration de 51 de leurs collègues licenciés.

La raffinerie de Lindsey, en Angleterre, est une propriété de Total. Différents sous-traitants y construisent une unité de désulfurisation pour le groupe pétrolier.

 

Depuis le 11 juin, environ 900 ouvriers d'un de ces sous-traitants, Jacobs, sont en grève pour exiger le réembauchage de 51 de leurs collègues, licenciés par un autre sous-traitant. Et ce, selon eux, en raison d'un accord de « non-suppression d'emploi » négocié avec la direction de Total.

Mais le géant pétrolier ne veut rien savoir. Arguant du fait que la grève est « illégale » (la loi anglaise prévoit qu'elle soit appuyée par un syndicat, qui doit déposer un préavis), Total a licencié tout le monde.

« Quand différentes phases d'un projet prennent fin, les contractuels qui travaillent sur celles-ci deviennent superflus. Ce sont des pratiques normales », indique le communiqué de la direction. Qui consent, toutefois, à ce que les employés dont il s'est séparé se représentent à l'embauche s'ils le désirent. Mais ils devront le faire avant le 22 juin. Et les conditions de ce retour à l'emploi ne sont pas précisées.

De son côté, le syndicat Unite se déclare « inquiet » et appelle toutes les parties à « revenir autour de la table de négociations ». Car, soutenant la grève de Lindsey, les salariés de sept usines du secteur énergétique ont arrêté le travail, dont ceux de la raffinerie BP de Hull.

Les ouvriers de Lindsey avaient déjà fait parler d'eux, début 2009, en menant une grève contre la décision de Total d'accorder un contrat à une entreprise employant de la main-d'oeuvre italienne !

Leur action avait déclenché un vaste mouvement de protestation dans tout le secteur britannique de l'énergie, avec pour slogan : « Donnez prioritairement du travail aux travailleurs anglais ».

Total avait finalement accepté que la moitié des emplois liés au contrat litigieux soit réservée à des Britanniques. Le travail avait alors repris à Lindsey.
Source : Ouest France

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Je ne suis pas riche mais le pognon de la pub ne m'intérresse pas. Ce n'est pas mon truc!<br /> Je viens de m'apercevoir que des lettres ne s'inscrivent pas, ce qui explique pourquoi certains mots ne sont pas finis. C'est chiant!
Répondre
M
A mon avis, tu as du par inadvertance cocher la case "rémunération de mon blog". Ca risque d'être duraille de revenir en arrière.Ca te fera un peu d'argent de poche ! Concernant ton article et le commentaire du copain, je peux vous jurer que je vais me coucher moins con ce soir. Bravo les mecs !
Répondre
T
Comme tu dois t'en douter, je partage entièrement ton point de vue mais quelle mémoire tu as pour te rappeler de ces faits authentiques avec une telle précision. <br /> Je viens de moucher sur un blog un gus qui tenait un discours tellement défaitiste qu'il serait poulaga ou piloté par l'UMP que rien ne m'étonnerait.<br /> Dit moi camarade, que dois-je faire pour me débarrasser de la putain de réclame qui a débarqué à mon insu?
Répondre
M
Les anglais ont mené des grèves mémorables et ont essuyé les premiers les techniques de découragement et de pourrissement des ultra-libéraux. Je pense aux grèves des mineurs en 1984 par exemple, un an de grève, des morts, des blessés chaque jour, la métropolitaine partout, des charges à cheval sur la foule, des cars blindés et grillagés pour conduire les jaunes à la mine qui forçaient les piquets de grève à 130 à l'heure, des jaunes achetés - 2 milliards de livres sterling dépensées pour payer des mouchards, constituer un syndicat parallèle, graisser la patte aux journaliste, des nervis entraînés et payés pour à la fois castagner les chômeurs et d'autre part, épouvanter les jaunes et leurs familles en se déguisant en grévistes.<br /> Tout cela avait un visage, celui de Tatcher - pendant ce temps, dans la France socialiste qui entamait déjà le tournant de la rigueur, on taisait les violences faites aux camarades anglais et on commençait la campagne idéologique qui allait transformer "l'Europe des patrons" de la campagne Mitterandienne avant 81, en "notre Europe" grâce à Delors soutenu par le patronat européen.<br /> Alors vive nos camarades anglais qui ont été dernièrement diffamés et accusés de xénophobie alors qu'ils luttaient pour empêcher que les salariés d'une boîte de sous-traitance étrangère soient traités comme du bétail et sous-payés. Vivre et travailler au pays, c'est toujours une belle revendication.
Répondre