BELGIQUE : DEPUIS PLUS D'UN MOIS LES TRAVAILLEURS DE BRIDGESTONE A FRAMERIES MENENT UNE GREVE EXEMPLAIRE CONTRE LEUR PATRON VOYOU!
Résistance exemplaire des travailleurs de Bridgestone à Frameries.
La société Bridgestone Frameries, spécialisée dans le rechapage de pneus d’avion, est en très bonne santé économique et financière : tous les ratios étudiés sont fort positifs et en augmentation par rapport à 2007. Le chiffre d’affaires est passé entre 2007 et 2008 de 53,2 millions d’euros à 62,3 millions d’euros. Le bénéfice de l’entreprise a doublé puisqu’il est passé de 2,5 millions d’euros en 2007 à 5,2 millions d’euros en 2008.
La bonne santé de l’entreprise est due principalement au travail fourni par les 180 ouvriers et employés. En effet, chaque travailleur a rapporté en 2008 74.090 euros ce qui est 21.500 euros de plus qu’en 2007. Cependant, cela n’a pas été rendu aux travailleurs puisque 2,59 millions ont servi à rémunérer le capital.
Pour arriver à un niveau si élevé de bénéfice, l’entreprise perçoit aussi de nombreux avantages et ne répond pas à ses engagements vis-à-vis des travailleurs notamment en termes de formation. Ainsi, rien qu’en 2008, les intérêts notionnels, les réductions des cotisations de sécurité sociale et les économies au niveau de la formation ont permis à l’entreprise d’épargner 1,14 millions d’euros.
L’entreprise utilise depuis plusieurs années des travailleurs sous contrats précaires que ce soit sous forme de CDD (Contrats à Durée Déterminée) ou d’intérimaires. En 2008, elle a fait appel sur l’année à 11 intérimaires et 21 CDD. Cela démontre qu’il y a beaucoup de travail puisque l’entreprise est obligée d’engager des travailleurs extérieurs.
Pourtant, à la surprise générale, la direction de Bridgestone Frameries décide le 11 juin 2009 de licencier brutalement 8 travailleurs dont le délégué principal de la FGTB, par ailleurs secrétaire du conseil d’entreprise et présent sur le site depuis 1980, en invoquant la délocalisation du magasin "pneus" à Zeebruges.
Cette décision unilatérale va à l'encontre de la dernière convention collective de travail conclue sur le plan de l'entreprise pour les années 2007-2008 et 2009, à savoir pour l'article 1 de la CCT : "L'entreprise mettra tout en œuvre en vue d'éviter des licenciements pour raisons économiques et techniques. Si des difficultés surviennent en la matière, il est préalablement instauré un régime de chômage partiel, si possible par roulement."
Ces licenciements étant inacceptables, les travailleurs partent en grève en front commun le jour-même. Aujourd’hui cela fait un mois qu’ils mènent une résistance courageuse face à la violence patronale qui refuse tout dialogue alors que des pistes sérieuses pourraient être envisagées via, par exemple, un reclassement des travailleurs concernés à la production en remplacement de futurs prépensionnés.
Au lieu de ça, cette même direction a tenté, heureusement sans succès, de diaboliser ces pères de famille en inventant des actes de violence et des séquestrations imaginaires. Nous ne sommes pas dupes, ces licenciements prouvent que pour Bridgestone, un travailleur n'a rien d'humain, il n'est qu'une marchandise comme une autre. Bridgestone ne se soucie pas de la détresse familiale provoquée par la perte d'un emploi. Leur seul et unique souci, c'est la maximisation de leur profit.
Comment interpréter le mutisme de la direction après un mois de grève ? Elle espère évidemment un essoufflement de la contestation en laissant pourrir la situation mais ne s'imaginait pas rencontrer une telle détermination des travailleurs.
Le PTB soutient avec force les travailleurs de Bridgestone qui mènent une lutte exemplaire et qui demandent purement et simplement la réintégration des 8 travailleurs licenciés. C’est pourquoi, dans un cadre plus large, nous attendons du gouvernement des mesures d’urgence sociale comme l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.
Face à la détermination arrogante de la direction, la détermination du monde du travail doit être forte et durable. Ainsi, un mouvement de solidarité des travailleurs de Bridgestone Frameries a été créé sur Facebook à l'initiative de Florence Defourny (Service Jeunes FGTB), ainsi qu’un comité de soutien.
Camarades, allons manifester notre soutien aux travailleurs de Bridgestone Frameries en nous rendant au piquet de grève. Notre présence, avec celle de toute la gauche anticapitaliste, rechargera les batteries des travailleurs et pourrait faire de cette lutte le symbole de l’unité de la classe ouvrière face aux attaques patronales.
John B.
La société Bridgestone Frameries, spécialisée dans le rechapage de pneus d’avion, est en très bonne santé économique et financière : tous les ratios étudiés sont fort positifs et en augmentation par rapport à 2007. Le chiffre d’affaires est passé entre 2007 et 2008 de 53,2 millions d’euros à 62,3 millions d’euros. Le bénéfice de l’entreprise a doublé puisqu’il est passé de 2,5 millions d’euros en 2007 à 5,2 millions d’euros en 2008.
La bonne santé de l’entreprise est due principalement au travail fourni par les 180 ouvriers et employés. En effet, chaque travailleur a rapporté en 2008 74.090 euros ce qui est 21.500 euros de plus qu’en 2007. Cependant, cela n’a pas été rendu aux travailleurs puisque 2,59 millions ont servi à rémunérer le capital.
Pour arriver à un niveau si élevé de bénéfice, l’entreprise perçoit aussi de nombreux avantages et ne répond pas à ses engagements vis-à-vis des travailleurs notamment en termes de formation. Ainsi, rien qu’en 2008, les intérêts notionnels, les réductions des cotisations de sécurité sociale et les économies au niveau de la formation ont permis à l’entreprise d’épargner 1,14 millions d’euros.
L’entreprise utilise depuis plusieurs années des travailleurs sous contrats précaires que ce soit sous forme de CDD (Contrats à Durée Déterminée) ou d’intérimaires. En 2008, elle a fait appel sur l’année à 11 intérimaires et 21 CDD. Cela démontre qu’il y a beaucoup de travail puisque l’entreprise est obligée d’engager des travailleurs extérieurs.
Pourtant, à la surprise générale, la direction de Bridgestone Frameries décide le 11 juin 2009 de licencier brutalement 8 travailleurs dont le délégué principal de la FGTB, par ailleurs secrétaire du conseil d’entreprise et présent sur le site depuis 1980, en invoquant la délocalisation du magasin "pneus" à Zeebruges.
Cette décision unilatérale va à l'encontre de la dernière convention collective de travail conclue sur le plan de l'entreprise pour les années 2007-2008 et 2009, à savoir pour l'article 1 de la CCT : "L'entreprise mettra tout en œuvre en vue d'éviter des licenciements pour raisons économiques et techniques. Si des difficultés surviennent en la matière, il est préalablement instauré un régime de chômage partiel, si possible par roulement."
Ces licenciements étant inacceptables, les travailleurs partent en grève en front commun le jour-même. Aujourd’hui cela fait un mois qu’ils mènent une résistance courageuse face à la violence patronale qui refuse tout dialogue alors que des pistes sérieuses pourraient être envisagées via, par exemple, un reclassement des travailleurs concernés à la production en remplacement de futurs prépensionnés.
Au lieu de ça, cette même direction a tenté, heureusement sans succès, de diaboliser ces pères de famille en inventant des actes de violence et des séquestrations imaginaires. Nous ne sommes pas dupes, ces licenciements prouvent que pour Bridgestone, un travailleur n'a rien d'humain, il n'est qu'une marchandise comme une autre. Bridgestone ne se soucie pas de la détresse familiale provoquée par la perte d'un emploi. Leur seul et unique souci, c'est la maximisation de leur profit.
Comment interpréter le mutisme de la direction après un mois de grève ? Elle espère évidemment un essoufflement de la contestation en laissant pourrir la situation mais ne s'imaginait pas rencontrer une telle détermination des travailleurs.
Le PTB soutient avec force les travailleurs de Bridgestone qui mènent une lutte exemplaire et qui demandent purement et simplement la réintégration des 8 travailleurs licenciés. C’est pourquoi, dans un cadre plus large, nous attendons du gouvernement des mesures d’urgence sociale comme l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.
Face à la détermination arrogante de la direction, la détermination du monde du travail doit être forte et durable. Ainsi, un mouvement de solidarité des travailleurs de Bridgestone Frameries a été créé sur Facebook à l'initiative de Florence Defourny (Service Jeunes FGTB), ainsi qu’un comité de soutien.
Camarades, allons manifester notre soutien aux travailleurs de Bridgestone Frameries en nous rendant au piquet de grève. Notre présence, avec celle de toute la gauche anticapitaliste, rechargera les batteries des travailleurs et pourrait faire de cette lutte le symbole de l’unité de la classe ouvrière face aux attaques patronales.
John B.
Source : http://syndicats.over-blog.com/