PRISON DE SFAX EN TUNISIE : UN SYNDICALISTE ETUDIANT EST INTERNE POUR SON OPPOSITION A LA DICTATURE

Publié le par Tourtaux

Mon cher camarade, Tu n'as pas de merci à dire mon camarade, chez moi la SOLIDARITE, c'est naturel. Je suis anticolonialiste et fier de l'être. Fraternel salut mon frère. Jacques Tourtaux
----- Original Message ----- From: Mahmoud Dhwib To: jacques.tourtaux@wanadoo.fr Sent: Thursday, September 03, 2009 2:35 AM Subject: merci

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Merci beaucoup pour le soutien qui ne touche vraiment, c’est vrai que dans cette situation, en sèches d’idées, nous essayent avec tout les moyens que nous disposons, et ils ne son pas beaucoup, de lutter et de résister le plus longtemps possible contre cette répression qui s’aggraves de plus en plus, mais tout de même nous somme certain de pouvoir un jour criée haut et fort a visage découvert abat la répression, abat l’injustice.

 

Salutation syndicale

 

 

Depuis sa prison…

 

 

Prison civile de Sfax
Mardi 25 / 08/ 2008
Pavillon des détenus, cellule n°7


Dédie : A tous ceux qui nous ont aménagé la voie et nous ont frayer le chemin de leur sang pur.

Résiste aux chaînes de bronze, résiste aux griffes de l’impitoyable bourreau …en haut, en haut, en haut…

J’ai préféré entamer ma lettre avec cette citation pour vous présenter mes salutations de lutte ; la lutte pour la liberté et la dignité nationale, la lutte pour l’émancipation de l’injustice, du despotisme, de la corruption et de la tyrannie de ceux qui nous gouvernent.

 J’écris aujourd’hui, de la prison civile de Sfax, pour tous ceux qui m’aiment, qui pensent à moi, je vous écris et j’écris également à ceux qui, à un moment donné, leur cœur a palpité pour se demander : « Comment va mon camarade, mon ami ou ce jeune homme Mahmoud ? »
Ce jour là, la police est venue, elle n’a pas voulu que je sois présent, elle a voulu tuer l’humanisme en moi et m’abaisser. Mais, son sadisme a renforcé mon envie de continuer ma bataille auprès de mes camarades. Je me suis demandé des milliers de fois si on n’avait pas le droit de vivre comme les autres, si je n’avais pas le droit de dire adieu à la dépouille affligée de mon père qui a larmoyé pour tout le mauvais traitement qu’il a rencontré dans notre pays. Et puis, discrètement, il a pris congés de la vie comme si il lui dit : « Mon fils est captif dans une petite prison, nous dans une plus grande. Alors, à quoi sert cette vie ? ». Jamais je n’oublierai ce jour là, adieu cher père... Tant que ces moments là n’ont pas pu me briser, ils m’ont donné au contraire une nouvelle énergie débordante d’extériorisation, de rancune, de lutte afin qu’elle s’explose aux visages des violeurs de ma patrie pour terminer mon combat auprès de ceux avec qui j’ai partagé des moments agréables, et avec qui, par notre union, les moments les plus sombres deviennent vivables.
Je commence par rendre hommage à la femme qui m’a porté pendant neuf mois, jours et nuits, qui m’a nourri au sein gauche du lait de l’enthousiasme et a dédaigné de me nourrir du lait de la bassesse, pour la plus chère des femmes, pour celle qui a tout sacrifié pour subvenir à mes besoins essentiels pour une vie décente…
Pour celle à qui j ai de la nostalgie pour son pain, son café, et sa caresse, je te remercie, et embrasse ton front ridé de mille et un baiser, ces rides là sur lesquels j’ai écrit mes rêve depuis que j’étais nourrisson, je souhaite qu’un jour viendra pour que je puisse te remercier et venger toutes les larmes que t’as versés depuis mon arrestation …
Pour ma sœur et ma camarade Ameni,
Merci pour toutes tes visites qui n’ont cessé semaine après semaine malgré la dureté du voyage, la provocation de la police et la pesanteur du fardeau des responsabilités qui se reposent sur tes épaules depuis mon arrestation et depuis le décès de notre cher père.
Je te remercie toi qu’es devenue les yeux à travers lesquels je regarde l’état de notre chère patrie de derrière les barreaux, je sais que tes principes sont inébranlables mais souviens toi toujours que la liberté est la subsistance que les peuples doivent acquérir après un dur labeur et que les lâches ne peuvent écrire l’Histoire.
Pour mes camarades, pour mes amis et pour tous ceux qui m’ont soutenu et qui me soutiennent encore,
J’ai une idée à propos du soutien et du sentiment de sympathie que mon affaire a suscité, et là je vous affirme encore une fois que mon affaire n’a jamais été l’affaire de la personne Mahmoud Dhouib mais c’est encore un épisode de la série d’agressions contre notre organisation syndicale l’Union Générale des Etudiants de la Tunisie et d’harcèlements de ses militants surtout avec notre détermination d’achever notre congrès unificateur. J’invite, ici, toutes les forces démocratiques et progressistes à entourer notre Union Générale des Etudiants de la Tunisie et soutenir ses militants pour qu’il puisse récupérer sa place dans l’arène estudiantine et nationale, et retrouver son souffle après le moment de retrait qu’a connu le mouvement estudiantin pour qu’il soit de nouveau le meilleur support de le société civile militante.
Je vous remercie et je tiens également à remercier tous ceux qui ont soutenu la justesse de ma cause depuis notre chère Tunisie et depuis l’étranger, et je remercie en particulier les avocats qui se sont portés volontaire pour me défendre.

DHWIB Mahmoud

 

http://campagne-dhwib.blogspot.com/

Publié dans L'Afrique en lutte

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T
Parce que la Tunisie est dirigée aussi par un dictateur
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C
Quel témoignage émouvant,quelle humilité. Mais comment pouvons nous vivre encore ça à notre époque après tous les combats progressistes menés par nos anciens ?
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