MARLE (AISNE) : ACCIDENT MORTEL DU PERE DE KAMIRI : UN TEMOIN QUI DIT AVOIR TOUT VU MET EN CAUSE UN GENDARME !

Publié le par Tourtaux

Marle  
Accident mortel du père de Kamini : le témoin qui gêne

Marcel Richetez : « Je veux être entendu dans le cadre de l'enquête. Pour moi, c'est le gendarme qui les a tués. »

Il est pour ainsi dire le « témoin surprise », dont ni les familles ni la presse n'avaient connaissance. Ce 30 septembre, il se trouvait dans un véhicule de gendarmerie. Il livre sa version.

 

JUSQU'À PRÉSENT, la gendarmerie n'avait évoqué que la présence d'un jeune interpellé qui se trouvait dans l'ambulance des pompiers, ce 30 septembre, vers 21 h 45. Un jeune qui était transporté au centre hospitalier, en état d'ébriété sévère et qui avait agressé, quelques minutes plus tôt, les pompiers sur une place de Marle, alors qu'ils essayaient de lui porter secours.
Hier, après de multiples recherches nous avons réussi à mettre un nom sur ce jeune interpellé, puis à le rencontrer. Il habite un petit village de 200 âmes, non loin du drame. Âgé de 23 ans, il s'appelle Grégory Richetez. Quasiment en coma éthylique, il ne se rappelle de rien, même pas du choc. Par contre, son père Marcel Richetez, 49 ans, a tout vu.
« Je veux que la vérité éclate »
« J'ai été interpellé par les gendarmes en même temps que Grégory parce que je me suis énervé contre un pompier qui n'était pas tendre avec mon fils. Dans la voiture de gendarmerie, j'étais assis au milieu, sur la banquette arrière. Au rond-point de Marle, un véhicule de gendarmerie, arrêtée sur le bas-côté, a laissé passer l'ambulance, puis a fait mine de

redémarrer devant nous avant de nous laisser passer. À la sortie de la 2x2 voies, c'était quasiment la nuit. Devant nous, il y avait l'ambulance des pompiers. J'ai vu des phares arrivés. Le gendarme derrière nous a doublé. J'ai dit : il est fou celui-là ! Ça c'est passé très vite. La voiture des docteurs a percuté l'arrière de l'ambulance. Elle est partie en toupie et s'est arrêtée en biais. À peine avais-je fini ma phrase, que le gendarme qui doublait, se rabattait devant nous. Il n'a pas eu le temps de freiner. Frac ! La voiture des docteurs a fait un énorme bond, celle du gendarme s'est abaissée comme si elle rentrait dans le sol. » Marcel Richetez est choqué, il revoit sans cesse les images de l'accident : les secours qui s'agitent, le massage cardiaque… « Pour moi, c'est le gendarme qui les a tués. Je veux être entendu dans le cadre de l'enquête. Comme j'ai fait des conneries dans ma vie qui m'ont conduit en prison, je ne veux pas qu'on pense qu'il s'agit de vengeance. La parole d'un ex-tolard doit avoir autant de poids que celle d'un autre citoyen. Je veux simplement que la vérité éclate. »
Aurélie BEAUSSART
Source : L'Union

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