36ème CONGRES DU PCF : CONTRIBUTION DE MILITANTS DE LA SECTION DU BASSIN D'ARCACHON

Publié le par Tourtaux

Section du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre

Parti Communiste Français

61 bis, Avenue de la Libération - 33380 BIGANOS

T. Fax : 05 56 82 73 24  - Site internet : www.pcfbassin.fr

 

36e CONGRES PCF :


Contribution collective du Bureau de Section de la Section du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre : Pour que la base commune soit celle de TOUS les communistes.


Les communistes doivent avoir le temps et les moyens d’exercer leur souveraineté pour débattre, faire des propositions, affirmer leurs choix fondamentaux. La confrontation des idées doit s’instaurer pour permettre l’émergence de majorités,  ce qui doit être prioritaire. A l’inverse de l’enfermement « des tendances », le parti communiste français doit retrouver son unité de réflexion sur la base d’une analyse de classe.


C’est pourquoi, dans une démarche ouverte, l’organisation du travail de ce Congrès, doit permettre à tous les communistes de réfléchir collectivement avec comme priorités :


- construire eux-mêmes leur congrès en faisant tous les bilans,

- pour combattre le capitalisme,

- ouvrir une perspective en élaborant  un projet pour un socialisme de notre siècle,

- se doter d’un parti qui réaffirme une pensée marxiste et l’idéal communiste.

 


En 2007, lorsque les communistes ont pu librement s’exprimer, ils ont réaffirmé leur volonté de conserver un parti communiste. C’était la majorité de l’opinion des camarades de notre section.


Cela a été l’idée majoritaire de l’ensemble des communistes de France.


« Il est important de se reporter à l’Humanité du lundi 10 décembre 2007 et du mandat qui a été adopté.

(1179 délégués, pour (852 = 72,26 %) ; contre (240 = 20,40 %) ; abstentions (86 = 7,29 %).


Rappel du vote de la Section :

- Refus de dissoudre le PCF pour une autre force (vote à la majorité) et à l’unanimité :

- Refus de cautionner pour cela la Direction

- Pour construire un projet communiste pour le XXIe siècle

- Oui au rassemblement : pourquoi ? Comment ? La forme de l’organisation, le mode de fonctionnement dépendra des objectifs que nous nous fixerons.

- En insistant sur l’urgence des questions sociales : le gouvernement et le patronat s’attaquent à tous les acquis obtenus de la Révolution de 1789 à 1968. »


Aujourd’hui, en 2012, la situation est extrêmement grave et les communistes doivent, à notre avis, débattre sur le fond pour préciser les pistes et les perspectives d’un PROJET pour le socialisme  (et non d’un programme pour un aménagement du capitalisme) ; ils ne peuvent rester dans un cadre pré-imposé, ne pas se contenter d’un débat bâclé, répondant à une « feuille de route » ou à un QCM, autour de « ruches ». Ils attendent de la part de leurs Directions un travail collectif, visant à rassembler tous les communistes.


Afin de préciser ce que doivent être les grandes orientations du PCF pour les mois et les années à venir, le Bureau de section émet donc la proposition que la base commune laisse des questions ouvertes, notamment sur :

 

L’état du capitalisme aujourd’hui :


- en France ;

 - En Europe : une véritable analyse de l’Europe capitaliste passant outre la volonté des peuples, au regard de la souveraineté politique et monétaire (le rôle de l’Etat), de la monnaie (euro monnaie commune ou monnaie unique),  la place de la Nation (des nations) face aux offensives d’un fédéralisme européen et de l’impérialisme US.

- Crise de civilisation ou nouveau stade des forces productives aux mains du capitalisme.


La situation internationale :


- crise, guerres, impérialisme américain s’aggravant ;

- Analyse des nouveaux rapports de forces dans le monde (Chine, Brésil, Amérique latine, Russie, Cuba, Viêt-Nam…..) et des mouvements les des pays du Moyen-Orient.

- le combat internationaliste pour la Paix doit redevenir un combat communiste.


Construire un rassemblement large du peuple de France.


- Analyser très sérieusement les dernières élections

- Traditions historiques du PCF pour l’union et le rassemblement : bilan notamment du la période  du programme commun de gouvernement au FDG :

- Faire une analyse sérieuse de la stratégie qui depuis Martigues conduit à l’effacement du PCF et à son insertion dans le seul « mouvementisme sociétal ».

- Les expériences de mutation espagnole, italienne, grecque, portugaise, allemande…. n’ont pas arrêté la marche du capitalisme. Au contraire, la classe ouvrière s’en sort affaiblie, désarmée, sans projet, sans organisation.

- Les recours du capitalisme : Le réformisme : Bilan de la social-démocratie ou l’extrémisme.

- FDG : nouveau recours de la social-démocratie en France ? Conséquences du choix « Mélenchon ».


Pour des perspectives socialistes :


- Le Manifeste du PC (Marx) et aujourd’hui

- Appropriation collective des moyens de production et d’échange : base du socialisme à envisager par des approches diversifiées.

- La lutte de classe est un fait, non un choix.

- L’engagement est une éthique, une détermination : « on ne nait pas communiste, on tente de le devenir ensemble avec les autres ».

- La Nation : l’Etat et citoyenneté

- Pour une mondialisation des peuples : Paix et Internationalisme ; coopérations entre les peuples :


Le Parti Communiste Français : Quelles forces pour arrêter le capitalisme :


- Fin du Congrès de Martigues ou poursuite de la liquidation ?

- PCF ; autonome ou sous la domination du FDG et du PGE.

- Pour un PCF constructif, créatif, combatif… : quels statuts pour un fonctionnement démocratique ; ses moyens d’expression dont l’Humanité.

- Reconstruire des forces organisées dans le monde du travail et culturel.


En cette période historique, le PCF a une grande responsabilité pour combler le vide politique actuel qui peut conduire au pire. C’est à notre avis « socialisme ou barbarie »



Le Bureau de section fera donc le maximum pour travailler avec tous, pour mettre en commun toutes les contributions et articles pour ouvrir la réflexion :


- nous ferons en sorte que tous les communistes donnent leur avis, que ce soit par écrit, oralement… Toute parole est importante. Nombreux camarades n’ont pas de liaison internet. Ils rencontrent peu souvent les camarades. Mais ils ont des choses à dire. D’autant que certains ont eu des ’expériences de vie militante, de résistance, très honorables,  mais aussi dans leurs entreprises. Qu’ils subissent la crise et qu’ils souhaitent donner leur avis. Nous pensons aussi aux plus jeunes et nouveaux adhérents.


Biganos, le 11 octobre 2012

 

 

Contribution au 36ème Congrès du PCF des 7,8,9,10 février 2013

 

CUSOL Jacky

Cellule Joliot Curie Le Barp

Section PCF:Bassin d'Arcachon/Val de l'Eyre

Fédération Gironde

 

A lire le rapport de P.Bessac au CN du 13 septembre, j'ai du mal à trouver le fil conducteur de nos ambitions, même si globalement on ne peut qu'être d'accord de changer fondamentalement les bases culturelles, idéologiques et politiques d'un capitalisme décadent et prendre 20 ans d'avance sur une société bloquée.


Mon propos ne porte pas à remettre en cause les diagnostics sur notre société et l'Europe, mais de comprendre plus clairement les priorités ?


Pour faire court la recherche de l'utilité du PCF, n'est pas selon moi en question, mais plutôt de savoir s'il s'agit de la rendre attractive autour du seul rassemblement type Front de Gauche, demain Front Populaire et subsidiairement adapter nos propositions au gré de nos accords respectifs entre partenaires ?

 

Réalité qui nous a conduit à assister à un rejet et mécontentement contre N.Sarkozy et sa politique, plutôt que vers un mouvement conscient sur la possibilité d'une autre alternative de progrès.


Plus concrètement le front de Gauche a permis d'ouvrir un nouvel espace anticonformiste, à l'opposé d'idées dominantes d'acceptation de la crise, tout en développant ses propres limites par rapport à sa posture protestataire et de pression sur le PS et ses candidats.


Dans ces conditions, le vote utile à pu paraître être un recourt crédible à gauche, malgré un début d'intérêt d'une frange d'initiés, s'engageant plus directement lors de cette récente bataille électorale.


Cette repolitisation que trop partiel, de toute évidence semble avoir manquée d'un projet économique et social, d'idées majoritaires qu'un projet Communiste aurait pu étayé si peu qu'il soit apparent et pris en compte par les forces productives et intellectuelles de ce pays.


Là est à mon sens la principale utilité du PCF, au pays et à ses rassemblements.


Ce qui veut dire que ce n'est pas une affaire de communication, voir d'image du PCF, notamment en direction des jeunes en mal de repères, ne sachant pour la plupart se situer ni à droite, ni à gauche.


Attention donc aux tentatives de marketing politique du PCF ?


Dans ce cadre, c'est la responsabilité des forces sociales et populaires qui est engagé, d'abord dans ce bras de fer avec le capital, et ensuite comme élément intrinsèque à tout changement véritable, devant impliquer le PCF dans sa capacité d'anticiper et d'accompagner jusqu'à la victoire, des succès sociaux et politiques des intéressés.


Aujourd'hui nous ne sommes pas à l'abri de tentatives réformistes et gauchistes, voir d'instrumentalisation du PCF et avons besoin d'aborder ces enjeux sans tabou et arrière pensée.


Beaucoup au PCF ont cru que jeter toutes nos forces militantes dans ce type de rassemblement, suffirait à crédibiliser notre parti.


Les choses ne sont pas aussi simples!


-2-

Elles le sont d'autant moins quand la direction du Parti fige le débat sur un soutien à cette stratégie, sans trop de reculs et de précautions, aux consultations pour le coup Rock n'roll.


On peut mettre ça sous le compte de la maladresse, d'une situation inédite ? D'autres  pensent que la dilution, voir l'effacement le PCF est à l'ordre du jour des changements ?


Pour ma part je pense qu'effectivement il faut mettre en perspective nos objectifs de lutte et donner du sens à une société plus humaine, aux visées transformatrices pour avancer.


C'est cette conscience de classe, unificatrice qui manque à nos espoirs.


C'est cette urgence là, qu'il nous faut reconquérir, à la mobilisation générale des jeunes et moins jeunes.


Bien sur il nous faut lever les obstacles, les fausses divisions inter-générationnelles, le racisme, le fatalisme, le manque de considération de soi, de la sous estimation de sa force, etc...


Les gens ont besoin d'expérience et de concret, qu'en à l'issue de leur situation.


Justement notre distance avec les travailleurs n'est-il pas, que nous ne sommes pas assez crédible sur un projet de société et de changement de politique ?


Comment dans ces conditions opérer des rapprochements, avec quel contenu, quel projet Communiste, quel outil de proximité, pour laquelle la cellule doit rester un embryon de  la vie démocratique de notre parti.


Sur l'Europe, l'euro, les institutions, le fait national ne peut être la subsidiarité, mais le cadre pertinent à l'expression de la  souveraineté populaire, à nos développements, nos coopérations et solidarités avec les peuples.


La crise de l'euro est consommée et avec elle l'idée même d'une Europe sociale, protectrice et pacifique.


Au-delà quelles initiatives populaires des peuples de l'UE, pour sortir de la crise, dans le « tout Europe » ou à partir de réalités de chaque pays membre ?


Pour finir si la renaissance de la pensée révolutionnaire devient un objectif de congrès, veillons à y adjoindre de la matière, pour que de l'esprit à la main, le changement soit palpable.


Comme mes Camarades du Bassin d'Arcachon je me prononce pour un texte de base commun, non fermé, ouvert aux différents avis et analyses, au risque d'alimenter légitimement des textes alternatifs.


Pour s'ouvrir aux autres et la société faut-il que l'on existe et que l'on ait quelque choses à dire, à proposer, à partager. Innover en politique est essentiel, mais faut-il pour cela perdre tous nos repères et identités ?


Jacky CUSOL


12/10/2012

 

 

Section du Bassin d’Arcachon et du Val de l’EyrePCF-faucille-marteau

Parti Communiste Français

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CD de la Gironde : 3 octobre 2012


Intervention à propos de la situation politique et sociale, bataille contre l’austérité et le TSCG


On pourrait ajouter à l’analyse de la situation sociale et politique, quelle place et quelles propositions du Parti Communiste permettront au mouvement social et aux luttes de trouver des issues à court et plus long terme. Que faire pour que le peuple français passe à la contre-offensive ?


Les attentes des salariés sont immenses. Le PCF doit présenter et mettre en débat une politique de relocalisation industrielle en s’appuyant sur les luttes actuelles  mais aussi historiques depuis 1920.

 

Oui, c’est de la responsabilité du PCF d’être à l’initiative sur les « réquisitions » d’entreprise, d’être porteur de l’idée de nationalisations en s’appuyant sur toutes les luttes dénonçant avec les salariés tous les plans sociaux (Arcélor-Mittal, PSA, Sanofi, Fralib, les Conti, Air-France….) qui mettent en péril les emplois d’aujourd’hui mais aussi, les filières complètes qui seront nécessaires à la ré industrialisation et au développement de la France. Arrêter les plans de licenciements. C’est la première urgence d’être avec les salariés. Nous allons-nous entrer dans une période d’affrontements graves.


Il est vrai que toutes les propositions se heurtent au cadre imposé de l’Europe. Notre responsabilité communiste n’est-elle pas de voir « plus loin que l’horizon » capitaliste et au désordre existant. Quelle visée portons-nous ? 


Sommes-nous en cohérence avec notre opposition à Maastricht et à la victoire du Non en 2005 ? Il est impératif que les communistes affirment des positions de rupture avec cette Europe et abordent la question de la Nation, de son indépendance, de sa souveraineté y compris monétaire.


Oui, il faut appeler à rejeter le TSCG et le MES. Que la manifestation du 30 à Paris connaisse un certain succès ne semble pas étonnant en soi. Compte-tenu de la détresse sociale. Nous pouvons le vérifier tous les jours. Y aura-t-il un référendum ou pas ? Toutes les questions fondamentales sont posées. Mais,


Sommes-nous en cohérence ? Comment peut-on continuer de parler de souveraineté et déléguer à la BCE les prérogatives sur la monnaie, donc sur l’économie ? Peut-on continuer à faire l’impasse de clarifier les origines fondamentales de la crise : de l’euro lui-même qui est la cause principale de la crise dans la zone euro. Soit on accepte cette stratégie, et on ne mégotera pas sur ses conséquences,  soit on la refuse. Si l’on veut RÉELLEMENT refuser le TSCG il faut alors en tirer TOUTES les conséquences et appeler à la dissolution rapide de la zone Euro.


Toutes les propositions actuelles (PCF-FDG-PGE) s’orientant vers un fédéralisme, vers « une Europe sociale » ne sont-elles pas en dessous (ou à côté) du niveau de conscience et des exigences populaires ? Réflexion personnelle :


Depuis le Non à Maastricht, et en 2005, toutes les consultations électorales de ces dernières années sont marquées par le refus de ces politiques imposées à « marche forcée ».


Le peuple dit Non à chaque fois : aux dernières élections avec près de 20 millions d’abstentions, environ 60 à 80 % aux européennes, 80 % dans les quartiers populaires entrainant une perte importante de nos élus. Cette obstination populaire à refuser : N’est-ce pas un fait historique s’appuyant sur notre histoire ?


Ce sont des faits que les communistes doivent analyser  pour ouvrir des perspectives sans idée tabou. Avec tout le peuple. Que nous laissons actuellement face à un vide politique.


Mais nous devrions reprendre le fil de notre histoire, les gens sont à l’écoute. Nous n’avons pas beaucoup d’alternative : socialisme ou barbarie. Question de « curseur » ou choix de classe !

 

Danielle Trannoy, 

Secrétaire de section, 

membre du comité départemental Gironde

Publié dans Lutte des classes

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