DUNKERQUE : LES TOTAL ONT SUSPENDU LE DEGAZAGE. MENACES DE LA DIRECTION QUI ENFREINT LA LOI. ASSEMBLEE GENERALE DES SALARIES CE LUNDI POUR DECIDER DE LEUR AVENIR QUI NE PEUT PASSER QUE PAR LA LUTTE

Publié le par Tourtaux

Suspension du dégazage à la raffinerie Total : la direction brandit des sanctions, les syndicats menacent de reprendre la grève

samedi 14.08.2010, 05:05  - RENO VATAIN

 Jean-Luc Carré de SUD (à gauche), Marcel Croquefer et Jean-Michel Petit (CGT) font face à Total. Jean-Luc Carré de SUD (à gauche), Marcel Croquefer et Jean-Michel Petit (CGT) font face à Total.
| ON EN PARLE |

Ça n'est un scoop pour personne. Entre la direction de Total et ses salariés de la raffinerie, les objectifs communs n'étaient pas légion ces derniers mois. Et puis voilà que suite à la reprise de l'activité, ordonnée le 30 juin par la cour d'appel de Douai, les deux parties s'en étaient trouvé un : le dégazage. Tandis que ce dernier était la condition sine qua none à la reconversion du site pour Total, il constituait pour les salariés la première étape vers la reprise de l'activité de raffinerie. L'entente aura été de courte durée. ...

 

Dès lundi dernier, le personnel assurant le fameux dégazage alerte les syndicats : à ce rythme-là, il sera terminé dans quinze jours. Bonne nouvelle ? Non, pas vraiment. En temps normal, au fur et à mesure du processus, d'autres manoeuvres sont engagées afin de permettre la reprise de la production. Or, les salariés constatent qu'aucune disposition n'a été prise dans le planning « tentatif » présentée par la direction. Lors du dernier comité d'établissement extraordinaire, elle s'était pourtant engagée à renforcer les effectifs nécessaires et à privilégier l'examen des compresseurs, « poumons de la raffinerie ». « L'engagement n'est pas tenu », constate Benjamin Tange, représentant syndical CGT.

Plutôt que de reprendre la grève, l'intersyndicale SUD-CGT avait trouvé un compromis, la suspension du dégazage, avec poursuite des activités relatives à la sécurité et permettant le travail avec les sous-traitants.

Au bout de deux jours, la direction a menacé de sanctions chaque salarié qui ne se déclarerait pas gréviste, mais qui refuserait d'obéir aux ordres de sa hiérarchie.

L'ultimatum lancé par Total prend fin lundi à 14 h. Heure à laquelle aura lieu une assemblée générale, devant le site de la raffinerie. Si Jean-Luc Carré (SUD) indique que son syndicat « attend lundi » quant au mot d'ordre à lancer, Marcel Croquefer et Jean-Michel Petit (CGT) ont déjà choisi : « Les salariés le disent : "si on continue à dégazer, on creuse notre propre tombe." C'est vrai que reprendre la grève comporte un risque, celui de donner raison à Total en refusant de respecter l'ordonnance de la cour d'appel de Douai. Mais elle a mandaté un huissier, Me Mathieu, dont nous avons récupéré le constat aujourd'hui(hier, ndlr). » Ce dernier constitue pour eux un « faisceau d'indices » indiquant clairement que Total, en plus de ne pas donner de date de reprise de l'activité de raffinerie, ne respecte pas l'ordonnance du tribunal intimant cette reprise. « Si on n'avait pas ce constat d'huissier, on n'appellerait pas à la grève », précise Marcel Croquefer. Seul problème, et de taille : le juge de Douai est en vacances. Et ne devrait se prononcer sur ledit constat que début septembre.

 

Source : LA VOIX DU NORD

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Comme je le dis dans le titre,l'avenir des TOTAL ne peut passer que par les luttes. J'ajoute qu'il doit impérativement en être de même pour l'ensemble de la classe ouvrière.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> C'est le problème de ces luttes judiciaires. Les travailleurs ne peuvent pas être suspendus à une décision de justice pour toucher leurs salaires ou non. Le patronat, lui, a toujours le temps de<br /> voir venir.<br /> Il ne reste plus qu'à imposer une justice d'exception pour ces cas qui vont se multiplier. Le temps est l'ennemi des pauvres car comme dit le proverbe, le temps c'est de l'argent, et de l'argent,<br /> les pauvres n'en ont pas.<br /> <br /> <br />
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