A AULNAY C'EST LA GUERRE !

Publié le par Tourtaux

 

A Aulnay c’est la guerre !

 

L’usine d’Aulnay-sous-Bois qui emploie plus de 3 000 salariés «est arrêtée. On ne va pas reprendre le travail» , a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. 
Après la messe de 8h30 destinée à faire renifler un peu de chloroforme, les salariés sont sortis : 
«PSA, patron voyou», «de l’argent il y en a dans les caisses de PSA, aucune usine ne doit fermer» . 
«Là, on sort de l’atelier, l’usine est arrêtée, c’est la colère, c’est la rage. On déclare la guerre à PSA, depuis un an on n'a entendu que des mensonges». 
«Je veux dire à PSA, on l’aime cette usine, on va se battre, on ne veut pas se laisser faire» 
. 


La direction essaie de calmer les esprits en parlant de « reclassement » ou de «revitalisation du site» et promet « pas de licenciement sec » . 
Il va sans dire que ces promesses ne s’adressent pas aux intérimaires et qu’ils peuvent dégager dans la semaine. 
Les salariés des entreprises sous-traitantes ou des travaux externalisés ne sont pas concernés non plus par les engagements de PSA. 

Tout le monde connaît la musique. Depuis 2008 la chanson des reclassements a déjà été servie à des dizaines de milliers de salariés dans notre pays. 
Les agences de charognards payées rubis sur l'ongle envoient des chronos lorsque les ateliers sont au point mort, pour calculer les économies réalisables en grattant sur les casse-croûte et les pause cigarette, et dressent la facture des suppressions de poste. 
Les cabinets de formation à la prostitution sur le marché du travail fleurissent, et raflent des pactoles dans les budgets de reclassement . 
Après les stages word/excel le reclassement se termine dans les camions à pizzas ou dans l’auto-entreprenariat, tarte à la crème des paradis artificiels vantés par les RH. 

Dans la situation actuelle, il n’y a aucun reclassement. 

Au deuxième trimestre : 13 722 procédures de redressement judiciaire, liquidation directe ou sauvegarde ont été prononcées selon Altares (contre12 233 au second trimestre 2008). 
Plus de 7100 TPE devant les tribunaux au printemps. 157 PME de plus de 50 salariés défaillantes au second trimestre (en accroissement). 
Dans les grosses PME 72 500 salariés sont menacés, chiffre le plus élevé sur 5 ans. 
[source les Echos version papier] 
Dans les travaux publics 2000 emplois hors intérim sur 260 000 ont été supprimés par rapport à 2011. 15 000 devraient suivre d’ici un an, les collectivités locales n’ayant plus de source de financement après la dégringolade de Dexia, plombé par ses spéculations en Grèce. 
[Lire le détail dans l’article des Echos en ligne 
« Les travaux publics basculent dans le rouge… »] 

Les procédures de faillite d’entreprises se multiplient en ce moment et les licenciements chez Doux et PSA sont comme les premiers coups de tonnerre dans un ciel plombé. 

La classe ouvrière n’a pas d’autre choix que de se battre pour contraindre les capitalistes à réviser leurs calculs de rentabilité à la baisse. 
 

 

Dans tous les pays d’Europe les peuples sont confrontés à la même soif de profit. Les luttes et les manifestations se succèdent d’un pays à l’autre, au rythme des plans d’austérité. 
L’intégration européenne s’accompagne déjà de mesures contraignantes pour assurer les banques qu'elles rentreront dans leurs fonds. Elle s'adjoindra inévitablement des forces de répressions à l’échelle européenne. 

Réalisons nous aussi l'unité européenne, mais celle des peuples ! 
 

 

Vive la solidarité internationaliste !

 

http://humaniterouge.alloforum.com/aulnay-guerre-t3686-1.html

 


Publié dans Lutte des classes

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