ALGERIE : DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

 

Les travailleurs des Moulins de Mahdia et la population de la ville unis face au patron sauvage
lundi 11 février 2013
par  Algerep

Cela fait dix-sept mois, que les moulins de Mahdia (Tiaret) sont fermés à cause du refus du patron M. Ridha Metidji de répondre favorablement aux revendications des travailleurs.


Rappelons que les travailleurs ne demandent au nouveau propriétaire de l’usine bradée à vil prix par le pouvoir que la satisfaction de revendications très élémentaires :


- La reconnaissance par le patron de la section syndicale ;

- L’actualisation de la convention collective ;

- La revalorisation des salaires ;

- Le versement des primes de rendement collectif et individuel avec effet rétroactif depuis 2007 ;

- La légalisation et la régularisation par des décisions écrites de la situation des travailleurs affectés à d’autres postes ;

- L’arrêt des pressions exercées par le patron pour forcer les travailleurs qui veulent partir à la retraite à présenter une lettre de démission.


Depuis dix-sept mois, aucun des responsables qui ont été sollicités par les travailleur en grève, des députés, le Wali, l’inspecteur du Travail, les représentants syndicaux et même l’ancien Premier Ministre Ouyahia, pour ramener leur patron à respecter les lois de la République, n’ont répondu positivement à leur demande.


Beaucoup de promesses, certains responsables leur avaient même fait croire que la décision de reprise du complexe meunier par l’Etat était déjà prise et que son application n’allait pas tarder. Finalement, l’impression s’est imposée à tous qu’il s’agissait bien d’une attitude concertée pour conduire le mouvement au pourrissement.


Le trois décembre dernier, M. Metidji, accompagné de quelques travailleurs qui lui sont acquis et des membres de sa famille, vient ouvrir les portes du complexe. Il se heurte au refus des travailleurs soutenus par une bonne partie de la population de la ville de Mahdia venue en renfort. L’état de pourrissement auquel a été conduit le mouvement par ceux qui sont sensés lui trouver une issue et l’attitude incompréhensible des pouvoirs publics ont joué sur les nerfs. Cette situation provoque un accrochage entre le patron et la population. Metidji en profite pour accuser quatre travailleurs de tentative d’assassinat. L’un d’entre eux, qui n’était pas sur les lieux au moment de l’accrochage, a été arrêté est placé sous mandat de dépôt. Les trois autres sont recherchés pour le même motif.


- Le huit janvier, les forces de police interviennent pour procéder à l’ouverture de l’usine. Elles exécutent une demande de réquisition de la force publique introduite par le patron. Elles trouvent devant elles des travailleurs déterminés à mettre en échec les plans du patron : "Vous devrez d’abord nous tuer pour rentrer dans l’usine ! ».


A la suite de l’intervention des forces de police, les responsables syndicaux ainsi que le patron sont entendus par le vice-procureur et le procureur-général du tribunal prés le tribunal de Tissemsilt. Metidji et les travailleurs sont sommés de trouver une issue dans les prochains jours. Un processus de négociation est engagé.


Mais les représentants des travailleurs sont sceptiques en raison de la position du patron qui rejette leurs revendications et s’acharne contre 27 travailleurs désignés par lui, comme meneurs du mouvement de contestation. En raison aussi des appuis et encouragements que lui apportent de nombreux responsables totalement acquis à la défense des intérêts de la bourgeoisie.


C.P.

 

http://www.alger-republicain.com/spip.php?article1072

Lundi 11 février 2013

 

ArcelorMittal Annaba (Algérie)

DR

 

 

Le holding public Sider prendra-t-il le contrôle du complexe sidérurgique d’El Hadjar en dévenant l’actionnaire majoritaire d’Arcelor-Mittal ? Sans la confirmer formellement, la dépêche de APS ne dément pas l’information donnée hier par El Watan et reprise dans notre blog.

 

Le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Dhaifallah Mourad, joint, hier, par téléphone, par Liberté« se dit satisfait par le regain d’intérêt dont a fait montre l’État, en faisant valoir son droit de préemption sur la gestion du complexe sidérurgique. Ce syndicaliste se réjouit du fait que les responsables de Sider, jusqu’ici absents sur le terrain, puissent enfin contrôler la gestion, et partant, cerner les insuffisances où qu’elles se situent et apporter les correctifs nécessaires ».

 

Dans ce climat d’expectative, les travailleurs du complexe d’El hadjar devraient tenir une assemblée générale jeudi prochain à l’appel de leur syndicat, pour faire le point sur le conflit qui les oppose à Arcelor-Mittal, accusé de ne pas respecter ses engagements. Le syndicat a informé la presse que l’échec de la séance de conciliation sous l’égide de l’Inspection du travail prévue ces prochains jours débouchera sur le dépôt d’un préavis de grève. C’est la décision prise par le conseil syndical qui s’est tenu hier en présence du député Smaïl Kouadria, ancien sécrétaire général du syndicat.

 

Synthèse blog, 11 février 2013

 

http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-el-hadjar-incertitudes-et-greve-annoncee-115243342.html

Bejaia et Bouira Des mouvements de grève qui résistent
By admin On 11 fév, 2013 At 04:44 | Categorized As Actualités, Luttes sociales 

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Les travailleurs l’ERENAV, entreprise de réparation navale de Bejaia, marquent des points. Leur mouvement qui a entrepris une grève pèse dans l’actualité.

 

« Après plus de deux mois de grève, les travailleurs de l’ERENAV ne cessent de se battre pour la préservation de leur outil de travail, l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnels et leur permanisation.…Malgré la disponibilité des travailleurs à ouvrir une perspective d’avenir à l’entreprise, la tutelle a usé des méthodes juridiques afin d’empirer la situation et d’approfondir le pourrissement dont l’usage a été matérialisé par la violence à l’encontre des travailleurs grévistes par les forces de répression, en date du 06/02/2013 au sein même de leur lieu de travail….Nous condamnons énergiquement la répression des travailleurs par les forces de l’ordre. Cette situation résulte d’un processus de la remise en cause du droit à l’exercice syndical en procédant, après 8 mois de reprise du travail suite à la grève de 22 jours du mois d’avril 2012, au licenciement arbitraire de 03 syndicalistes », dénonce dans un communiqué rendu public ce lundi 11 février, le Collectif de solidarité avec les travailleurs de l’ERENAV.

 

Le Collectif appelle « au respect de l’exercice du droit syndical et la réintégration des syndicalistes licenciés en violation des dispositions de la loi 90/14 ».

 

D’autre part, les travailleurs de l’entreprise nationale de fabrication des appareils électroménagers d’Oued Aïssi (Eniem de Bouira) sont à leur 21ème jour de grève. Ils sont au nombre de 2387 éléments. Ils exigent le départ de la section syndicale affiliée à l’UGTA, qui selon eux, ne les représente plus, et dont les responsables, semble activer pour leurs propres intérêts. « Revalorisation des salariales et amélioration du cadre du travail » sont toutefois les principales revendications des grévistes.

En outre, « l’organisation d’élections anticipées pour renouveler la composante de la section syndicale et la non représentation des membres actuels» sont pour les contestataires les points d’orgue à ne pas transgresser.

 

En attendant, il est fort à parier que l’organisation dans un syndicat autonome demeure une des alternatives pour la concrétisation des droits des travailleurs.

 

A. B. M

 

http://www.jcalgerie.net/?attachment_id=6913


 

Encore des salariés Algériens contre des employeurs étrangers

By admin On 11 fév, 2013 At 04:48 | Categorized As Actualités, Luttes sociales

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Décidément les conflits de travail opposant salariés Algériens contre « patronat étranger » ne cessent  de s’accroitre après le « Sud nourriciers pétroliers », après Mers el Hadjaj et le groupe Omanais, voilà que c’est autour  d’une société Italienne  Refit  Sarl  de se distinguer à Oran.

En effet  cette entreprise pourtant de droit Algérien a obtenu via la wilaya plusieurs marchés dans le domaine de la restauration des vieux immeubles.


Mais pour autant cette entreprise semble ne pas prendre en  considération les lois sociales et les lois du travail telles qu’existantes  dans notre pays. Au point où les salariés se sont vu contraint d’entamer une grève sur les chantiers avec une liste de revendications portant notamment sur les horaires de travail hebdomadaires, le versement des salaires réguliers, et les autres contraintes  relevant des contrats de travail et autres dépassements des dispositions légales.

 Au lieu d’engager un dialogue avec les grévistes ce sont des menaces  de licenciements collectives qui ont été prononcées à l’encontre de ces mêmes  grévistes organisés en collectif de travailleurs, mais totalement isolés et cela  afin de casser la grève et leur faire accepter des contrats illégaux.

Le plus troublant c’est une fois de plus le silence des autorités locales, de l’inspection du travail totalement absente et qui a pour mission et prérogatives de contrôler que les lois sociales et les droits des travailleurs soient biens respectés.


C’est cette forme de complicité qui ne dit pas son nom qui fait qu’aujourd’hui en Algérie c’est la loi du plus fort, la loi de la jungle dans le monde du travail et le tout avec la bénédiction de la centrale syndicale plus occupée à faire la tournée des wilayas avec le ministre des PME.

 

SAMIR HASSANI / JCA

 

http://www.jcalgerie.net/?p=6904

Publié dans Lutte des classes

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