ATTEINTES AUX LIBERTES SYNDICALES ET DERIVE MANAGERIALE A FRANCE TELEVISIONS

Publié le par Tourtaux







Atteintes aux libertés syndicales


Dérive managériale à France télévisions


La journée de solidarité avec nos délégués syndicaux Alain Parent et Jacques Rivière à l’occasion des conseils de discipline a été marquée par un certain nombre de perturbations. Des éditions locales, régionales et ultra marines supprimées ou réduites à des tout images, les éditions nationales de France 3 (12-13, 19-20, Soir 3) supprimées, le
tournage d’une fiction interrompu à Lyon, la vidéo mobile touchée à Marseille… Un rassemblement s’est tenu sur le parvis de France télévisions à Paris, la pétition de soutien a recueilli 1500 signatures.

Vice de forme
Le premier conseil de discipline a tourné court en raison d’un vice de forme. Les 17 représentants du personnel ont en effet découvert avec stupéfaction que le DRH du Pôle Nord Ouest siégeait dans la délégation employeur.
Comment peut-on être à la fois juge et partie ? La responsabilité du DRH est notoire dans cette affaire compte tenu de la diffusion qu’il a cru bon donner au mail adressé par erreur (et rappelé) par Alain Parent.
La direction en a d’ailleurs convenu puisqu’elle a proposé de retirer le droit de vote au DRH pour lui permettre de siéger ! Nouveau vice de forme puisque les textes ne prévoient pas la présence d’observateurs dans la délégation employeur…
Compte tenu de ces circonstances aggravantes, Maître Joyce Ktorza, conseil d’Alain Parent, a annoncé que les instances compétentes seraient saisies. La CGT a quitté la séance.

« La théorie des baïonnettes intelligentes »
Pour ce qui concerne Jacques Rivière, c’est ce que le droit appelle « la théorie des baïonnettes intelligentes », la possibilité de refuser d’obéir à un ordre illégitime.
Jacques Rivière est probablement le seul salarié de France télévisions à être sanctionné pour n’avoir pas assisté à une formation et pourtant le bilan 2010 fait apparaître un taux de désistement qui frôle les 20% !
En réalité, Jacques a exprimé une position syndicale dans le cadre de l’implantation des caméras robotisées à Vanves. Le CHSCT a mandaté un expert, contesté par la direction, et la procédure est toujours en cours (audience le 21 octobre). Dans l’attente, Jacques Rivière, en toute cohérence syndicale, a annoncé à sa direction ne pas vouloir suivre ces formations à la mise en oeuvre de ces caméras robotisées.
C’est donc bien en raison de son action syndicale que Jacques a subi cette sanction sans précédent à France télévisions.

Dérive managériale dans le Pôle Nord Ouest
Les méthodes managériales dans le Pôle Nord Ouest posent problème depuis des années. La volonté d’en découdre avec la CGT, principal contre pouvoir à une forme de violence managériale est avérée.
L’an dernier, cette même direction s’était employée à salir Jacques Rivière suite à une agression qu’il avait subie de la part d’un cadre. Le harcèlement que subit Jacques a conduit son médecin traitant à l’arrêter à plusieurs reprises. Jusqu’où veut aller la direction régionale ?
Suite au vote du conseil de discipline sur le retrait de la sanction : 17 pour, 17 contre, la CGT a annoncé qu’elle agirait « en substitution » devant les tribunaux pour faire retirer la sanction et mettre en évidence la discrimination dont Jacques est victime.
Paris, le 2 septembre 2011

CGT France télévisions
Pièce R210-R216 ♦ 7, Espl. Henri de France ♦ 75907 Paris cedex 15
Tél.01.56.22.88.32-20.04 ♦ Fax 01.56.22.88.47-20.09

Publié dans Lutte des classes

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