BERNARD THIBAULT MET LA PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT. JUSTE UN PETIT COUP DE KARCHER QUI FAIT RIGOLER LE MEDEF
Social. La CGT met la pression sur le gouvernement
30 août 2012
Le front syndical de ces dernières années s'est brisé. La CGT dénonce la situation sociale en France et appelle à manifester contre le gouvernement. À l'inverse, la CFDT estime que depuis l'arrivée de l'équipe Ayrault, «les choses vont plutôt dans le bon sens».
Trop, c'est trop pour le numéro un de la CGT, Bernard Thibault. Hier, il s'est dit «alarmépar la situation économique et sociale» de la France en cette rentrée et a annoncé, dans la foulée, une mobilisation le 9octobre pour «la défense de l'industrie et de l'emploi». Des manifestations auront lieu dans des grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux,etc.). Il s'agira alors de la première mobilisation nationale de la CGT contre le gouvernement socialiste. «Depuis la conférence sociale» de juillet, «il y a une forte détérioration», a estimé le numéro un de la CGT. «La liste d'entreprises réduisant leur potentiel de production est considérable», a relevé Bernard Thibault. «Il faut que le gouvernement prenne la mesure de l'urgence et des attentes, a-t-il prévenu.
Le mécontentement était fort et a provoqué un changement de président de la République. Il est normal qu'il y ait une impatience importante, vu la dégradation de la situation.»
Un discours qui tranche avec celui de Laurent Berger, numéro deux de la CFDT et probable successeur de François Chérèque, qui estime, dans un entretien accordé à Presse-Océan, que depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, «les choses vont plutôt dans le bon sens».
«Le gouvernement a plutôt bien répondu»
«La conférence de juillet a été un beau moment de démocratie sociale. On a vraiment abordé le fond. Il y avait du contenu et de l'écoute mutuelle. Ça nous change du précédent gouvernement», a-t-il déclaré. Bernard Thibault réaffirme au contraire «son regret qu'à la conférence sociale il n'y a pas eu d'autres annonces du gouvernement pour faire face à l'urgence en matière d'emploi». «Dans la gestion de l'urgence, le gouvernement a plutôt bien répondu pour l'instant, insiste Laurent Berger. Sur l'éventualité d'une rentrée explosive, il est catégorique: «La CFDT n'est pas sur cette ligne. Aujourd'hui, tous les éléments sont réunis pour que chacun puisse se faire entendre par la voie du dialogue social.»
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