BORDEAUX : LES FREE ONT DEBRAYE HIER
| 25 mai 2011 06h00 | Par Caroline Campagne | 0 | commentaire(s) |
bordeaux Des salariés de l'opérateur ont organisé un débrayage de deux heures, hier après-midi
Près de 150 salariés de l'opérateur Free ont organisé hier, en début d'après-midi, un nouveau débrayage de deux heures, à l'appel des syndicats CGT, CFDT et FO. En décembre dernier, les employés de ce centre d'appel girondin, qui emploie plus de 400 personnes, avaient déjà revendiqué une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail. Les syndicalistes rejettent aujourd'hui, le plan de négociations annuelles obligatoires proposé pour l'année 2011 par les responsables de Free.
15 euros d'augmentation« La direction nous propose une augmentation misérable de 1,5 %, c'est-à-dire 15 euros, alors que nous demandions 4,5 % d'augmentation sur nos salaires de base », s'insurge Steve Bordes, délégué syndical CGT. Et il s'indigne : « Mon salaire est tellement faible que j'ai failli toucher la prime pour l'emploi, cette année. » Dans le cadre de ces négociations, les syndicats avaient également réclamé, à la direction de Free, le paiement d'un treizième mois de salaire, déjà en vigueur chez d'autres opérateurs de téléphonie mobile. « La direction a donné son accord, à condition de diviser le revenu annuel par treize et non par douze ! Elle se moque de nous », poursuit le syndicaliste.
Sollicité par « Sud Ouest », le directeur du site bordelais n'a pas souhaité commenter cette grève. Pour sa part, la direction parisienne de l'opérateur, également contactée, s'est refusée à tout commentaire. « Le groupe Iliad, dont fait partie Free, a réalisé 313 millions d'euros de bénéfices pour 2010, et compte 127 000 nouveaux abonnés sur le 1er trimestre 2011, suite à la sortie de la Freebox révolution… La direction de Free peut donc nous augmenter mais elle préfère de loin investir dans l'acquisition de nouvelles filiales et autres plateformes », s'agace Éric Darmusié.
Selon les syndicalistes, les investissements de Free s'élèveraient à hauteur de 800 millions d'euros pour 2011. « L'augmentation que nous réclamons coûterait 450 000 euros, ce qui est nettement en dessous, nous allons donc leur tenir tête », conclut David Mégard de la FO. À suivre.