COMMUNIQUE DE L'UIT CGT : SECHERESSE -TRANSPORTS DE PAILLE : SERAIT-ON EN TRAIN DE REDECOUVRIR LES VERTUS D'UN SERVICE PUBLIC DE TRANSPORTS DE MARCHANDISES ?

Publié le par Tourtaux

Communiqué DE L'UNION INTERFEDERALE DES TRASPORTS CGT
Sècheresse – transports de paille :

 

SERAIT‐ON EN TRAIN DE REDECOUVRIR LES VERTUS D’UN SERVICE PUBLIC DE TRANSPORTS DE MARCHANDISES ?

 

Depuis le début de l’année, nombre de régions ont à faire face à une sècheresse d’ampleur exceptionnelle, lourde de
conséquences pour les cultures et les élevages manquant de nourriture.
Le 03 juin 2011, le Ministre des transports, via la Ministre de l’Écologie et des Transports, a mis en place une cellule de crise interministérielle à « vocation permanente » pour répondre à l’urgence des agriculteurs.
Dans ce cadre, il a été décidé de faire appel à la SNCF pour transporter la paille, par wagons, comme cela s’était déjà fait en 1976 et 2003 ; sachant que le volume devant être transporté sera supérieur à 2003.
Faire appel à l’entreprise publique de transport qu’est la SNCF nous parait une bonne chose. D’ailleurs, le Président de la FNSEA a été jusqu’à proposer la réouverture de certaines gares rurales.
On ne peut redécouvrir les vertus du transport ferroviaire de marchandises et ne faire appel au savoir-faire de l’entreprise nationale SNCF qu’en temps de crise ! Ce que nous proposons, c’est que cette orientation se fasse au quotidien. Ce qui passe par des moyens nouveaux et supplémentaires de la part des Pouvoirs Publics.
En effet, depuis 2003, les plans FRET SNCF, dont on connait le triste bilan, ont entraîné la fermeture de nombreuses
gares marchandises, de triages, de voies ferrées et la suppression de milliers d’emplois. Certaines lignes, certains sites se trouvent en situation de non retour.
􀃎 C’EST BIEN POURQUOI LA CGT EXIGE UN MORATOIRE IMMÉDIAT CONCERNANT LE FRET SNCF AFIN DE PRÉSERVER LE PATRIMOINE FERROVIAIRE, LE MATÉRIEL ET LES EMPLOIS, SI NOUS VOULONS ÊTRE EN CAPACITÉ DE REDÉVELOPPER LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANS LES TERRITOIRES, COMME L’ENVISAGE LE GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT.
Nous sommes face à un véritable choix de société, face à un choix politique !
Il faut en finir avec la mise en concurrence entre les modes, entre les hommes sclérosant tout progrès social et ne
répondant pas aux besoins des populations et à un aménagement harmonieux du territoire.
Au contraire, il faut travailler les complémentarités entre les modes : ferroviaire, routier, fluvial …
On sait qu’aucun mode, à lui seul, ne peut répondre aux besoins sans cesse grandissants, dans une logique de progrès environnementale.
L’Etat doit créer les conditions pour que ce transport de la paille, par la SNCF, soit accessible financièrement.
􀃎 DANS CE CONTEXTE, NOUS DEMANDONS AU GOUVERNEMENT, À LA DIRECTION SNCF ET À RFF QUE DE RÉELLES DISCUSSIONS S’ENGAGENT POUR QUE CET APPEL À LA SNCF SOIT UN POINT DE DÉPART, DÉMONTRANT QUE NOTRE PAYS A BESOIN D’UNE GRANDE ENTREPRISE PUBLIQUE DE SERVICE PUBLIC, Y COMPRIS POUR LE TRANSPORT DES MARCHANDISES.

 

Montreuil le 20 juin 2011
Union Interfédérale des Transports
UIT CGT - 263, rue de Paris – Case 571 – 93515 Montreuil Cedex
TEL: 01 48 18 87 07 - FAX : 01 48 57 80 90 - E- mail : uit@cgt.fr

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Tu as la paysannerie chevillée au corps. Quand je pense que j'ai été conçu en Corrêze, que je suis un fils de paysan du plateau de Millevaches et que je n'y ai jamais mis les pieds, cela me fait<br /> tout drôle.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bien sûr que je suis pour le fret SNCF. Mais si on ouvre des gares rurales uniquement pour transporter de la paille, donc pour une période déterminée, ce n'est pas valable. Il faut voir à plus loin<br /> terme. Il faut un vrai projet de fret, de transports de marchandises mais aussi de personnes, afin de désenclaver des régions qui se meurent. Nous avons fait l'expérience en Corrèze d'une gare bois<br /> créée après la tempête. Elle a coûté des millions et à peine deux ans après, c'est l'herbe qui recouvre les rails. Elle ne fonctionne plus. On ne peut pas donner de réponse à long terme pour des<br /> causes ponctuelles. Par contre, il faut revoir nos cultures : on ne cultive plus de chanvre textile, plante qui a de nombreux débouchés et qui n'est pas gourmande en eau. En Corrèze par exemple on<br /> ne trouve plus de champ de blé noir, plus d'orge ni d'avoine, par contre, le maïs, ce consommateur d'eau a envahi tous nos champs. Il faut prendre les bonnes décisions en amont. On ne peut pas<br /> s'étonner ensuite des conséquences. A coups de subventions, l'Europe oblige des agriculteurs à des cultures qui appauvrissent notre sol. C'est à la base qu'il faut prendre le problème. Preuve<br /> supplémentaire que ce système est pourri. Une seule solution : le renverser. Muriel<br /> <br /> <br />
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T
<br /> @ Muriel, je pense que réouvrir les gares est une nécessité pour tous. Supprimer le frêt SNCF pour le faire transporter par une nuée de gros camions n'est pas la solution.<br /> Si j'ai bonnes mémoire, en 68, les luttes conjuguées des différentes corporations, notamment du transport ferroviaire et fluvial, avaient permises de sauver la voie fluviale, désormais et hélas<br /> aujourd'hui quasiment coulée.<br /> Si ce que peut transporter de frêt ce qui reste de péniches et de trains de marchandises en France, est bradé au tout routier, ce sont des milliers d'emplois qui vont être sacrifiés et une<br /> insécurité accrue sur les axes routiers qui n'ont vraiment pas besoin de ça.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> TOUT A FAIT MARTINE. ANCIEN CHEMINOT DES MANOEUVRES, JE CONNAIS BIEN LE SUJET.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Reouvrir des gares rurales, oui, mais seulement pour la FNSEA, non ! Il faut revenir à une polyculture et surtout cultiver des plantes qui correspondent à notre climat. Ce tout maïs est<br /> insupportable : c'est bon pour les tropiques pas pour chez nous, il consomme beaucoup trop d'eau. Ce genre de solutions dans l'urgence sont aussi mauvaises que leurs causes, et les deux réunies<br /> alourdiront les conséquences. Ne mélangeons pas tout et réfléchissons avant d'agir. Ouvrir des gares rurales pour des bottes de paille est un leurre. Les ouvrir pour favoriser le transport en<br /> commun, désenclaver, permettre des emplois durables et du lien humain, repeupler des communes, oui. Muriel<br /> <br /> <br />
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