COMMUNIQUE DE LA FEDERATION CGT DES CHEMINOTS : LE GOUVERNEMENT REMET EN CAUSE LE PAIEMENT TRIMESTRIEL DES PENSIONS DES CHEMINOTS RETRAITES

Publié le par Tourtaux

JOUR DE CARENCE

 

Cadeau pour les marchés financiers

 

Peine pour les cheminots

 



Au moment où le Gouvernement vient de décider de remettre en cause le paiement trimestriel des pensions des cheminots retraités en instituant par décret (en procédure d’urgence) pour la seule année 2012 un système de fractionnement 1/3 puis 2/3, les cheminots de la SNCF sont encore la cible d’une attaque contre leurs conditions sociales.

Dans le droit fil des plans d’austérité successifs au service des marchés financiers, le Gouvernement et la majorité parlementaire ont décidé de s’en prendre une nouvelle fois aux salariés en décidant d’instaurer un jour de carence lors des arrêts maladies pour les salariés de la fonction publique et des régimes spéciaux, dont les cheminots de la SNCF.

Cette décision, purement idéologique, issue des propositions de l’UMP et reprise par le Gouvernement, visant à opposer les salariés du public et du privé, est marquée par le sceau de l’injustice et de l’attaque contre le STATUT.

En effet, le RH 001 (STATUT) prévoit déjà dans son chapitre 12 (article 3 paragraphe 3) une retenue d’un quart de solde pendant les quatre premiers jours de maladie. Ajouter un jour de carence à cette disposition statutaire constitue donc une double peine pour les cheminots en attaquant leur pouvoir d’achat.

De plus, ce jour de carence impactera les droits à la retraite des cheminots, car il ne comportera pas de cotisations sociales permettant l’acquisition de droits.

Nous sommes là face à une triple peine injuste, mais aussi inefficace car elle ampute de fait les ressources du Régime Spécial des cheminots de la SNCF sans rien apporter à la Sécurité Sociale.

La Fédération CGT des cheminots condamne fermement cette décision dogmatique issue d’un Président de la République et de son gouvernement en échec complet sur leur politique sociale, usant et abusant de la stigmatisation et des oppositions.

La CGT exige la non-application de cette mesure et le respect du statut des cheminots de la SNCF.

Le gouvernement serait plus inspiré de s’attaquer aux causes de la crise financière que sont les marchés financiers, les banques, les agences de notations ou les exonérations de cotisations offertes au Patronat, plutôt que de faire payer l’addition aux salariés en profitant du contexte pour imposer de nouveaux reculs sociaux et attaquer, une nouvelle fois, les conditions sociales des cheminots de la SNCF.

 

La CGT appelle les cheminots à se mobiliser le 13 décembre dans le cadre de l’action unitaire interprofessionnelle et à participer le 14 décembre au rassemblement national à Parisà 13h place Budapest, lors du Conseil d’Administration de la CPRP SNCF, pour porter nos exigences auprès des représentants du Gouvernement.

Montreuil, le 02 décembre 2011



Publié dans Lutte des classes

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