COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CGT PSA AULNAY : CE MARDI 5 FEVRIER A 13H30 SUR LE PARKING DE L'USINE DE PSA AULNAY RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX MILITANTS MENACES DE LICENCIEMENTS ET POURSUIVIS
Depuis le 16 janvier, plusieurs centaines de salariés de PSA Aulnay sont en grève pour faire aboutir leurs revendications face à la volonté de la direction de PSA de fermer et de casser l’usine.
3 février 2013
Alors que les ouvriers de PSA Aulnay sont en grève depuis le 16 janvier contre les licenciements, la direction orchestre une intense campagne, relayée par la presse et des bureaucrates syndicaux plus proches des bureaux de Varin que des ateliers. La violence chez PSA, c’est non seulement celle des licenciements et de l’exploitation, mais aussi la criminalisation des grévistes : lock-out, vigiles aux portes de l’usine, convocation de six salariés à la Sûreté territoriale, convocation de quatre salariés à un entretien préalable au licenciement avec mise à pied conservatoire à effet immédiat, etc. voilà les méthodes de Varin et de la famille Peugeot.
Le 31 janvier, la direction de Goodyear a annoncé au CCE sa volonté de fermer l’usine d’Amiens-Nord, menaçant ainsi l’emploi des 1.250 ouvriers du site sans compter les 4.000 emplois indirects.
Depuis cinq ans, la direction tente de fermer l’usine d’Amiens-Nord et depuis cinq ans, les travailleurs du site résistent, luttent et ont réussi à faire reculer la direction. Si l’usine est encore là, si les travailleurs ont encore un emploi, c’est grâce à ces années de mobilisation.
Et pourtant, le lendemain de l’annonce du projet de la direction, Laurent Berger, nouveau secrétaire général de la CFDT, a dénoncé, non pas les patrons qui licencient, mais les travailleurs de Goodyear et leur section CGT pour avoir lutté depuis des années pour maintenir l’emploi. La presse a abondamment relayé ces propos. En gros, si la direction de Goodyear menace aujourd’hui de fermer l’usine et de licencier les travailleurs ce serait parce que ces derniers n’auraient accepté ni les précédents plans de licenciements ni la dégradation des conditions de travail ! Pour rester en Picardie, tout le monde se souvient pourtant comment a finit l’usine Continental de Clairoix où la direction avait imposé le « travailler plus pour gagner moins » en promettant ainsi « sauver l’emploi ».
A PSA comme chez Goodyear, on assiste à odieuse campagne contre celles et ceux qui relèvent la tête, contre les travailleuses et les travailleurs qui luttent et leurs organisations syndicales. Qu’une certaine presse au service du MEDEF relaie cette campagne et préfère dénoncer les ouvriers en lutte que les patrons qui licencient pour accroître leurs profits, ce n’est pas nouveau. Que des responsables syndicaux qui se prétendent représentants des travailleurs relaient cette campagne est une honte !
Notons, parmi les attaques contre les ouvriers de PSA et de Goodyear, l’appartenance politique (Lutte Ouvrière ou PCF) de militants de ces usines… Il fort de café de dénoncer l’engagement politique de militants ouvriers combatifs et de faire croire que la complaisance avec le patronat serait « apolitique » quand l’ancien leader de la CFDT vient de recevoir du gouvernement une sinécure payée 7.257,55 euros net par mois !
Dans la suite des propos du leader de la CFDT, Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa, a lui dénoncé une « stratégie de lutte de classe » qui veut faire "converger" les luttes des salariés des différentes entreprises. Et bien oui, non seulement la lutte des classes est bel et bien une réalité et le MEDEF le montre chaque jour dans sa guerre sociale contre la classe ouvrière, mais l’unité des travailleurs en lutte contre les licenciements et les attaques patronales, pour les salaires et l’amélioration des conditions de travail, est une nécessité. Et c’est ce que savent bien celles et ceux qui aujourd’hui, syndiqués ou non, se battent que ce soit chez ArcelorMittal, PSA, Sanofi, Goodyear, Virgin ou ailleurs.
http://communisme-ouvrier.info/?De-PSA-a-Goodyear-Odieuses