COMMUNIQUE DES SYNDICATS CGT ET CFE-CGC FRALIB : UNILEVER SE MOQUE DE LA JUSTICE DE NOTRE PAYS ET MENACE LES SALARIES

Publié le par Tourtaux

5 29 /03 /Mars /2013 08:33

SCOP T.I C’EST PARTI

 

 

COMMUNIQUE DES SYNDICATS

 

 

CGT CFE/CGC FRALIB,

ELUS ET REPRESENTANTS AU COMITE D’ENTREPRISE FRALIB GEMENOS 

 

 

UNILEVER SE MOQUE DE LA JUSTICE DE NOTRE PAYS

ET MENACE LES SALARIES

 

                  PENDANT COMBIEN DE TEMPS ENCORE ?



  Alors que la justice de notre pays vient de dire pour la troisième fois que la procédure conduite était irrégulière, que le PSE présenté était nul, et par conséquent aussi les licenciements intervenus, voici qu’UNILEVER et FRALIB récidivent en refusant d’appliquer la décision rendue, invitant les salariés à saisir le Conseil des Prud’hommes pour être indemnisés et les menaçant de ne plus leur verser de rémunération.

 

 

 

En effet, le 22 mars courant, la Société FRALIB a publié un communiqué de presse dans lequel elle indique ce qui suit :

 

« 1 an après la fin de la procédure, 9 mois après la validation du plan social par le TGI de Marseille, 8 mois après les premiers licenciements et 6 mois après la fermeture définitive du site, la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, statuant en référé, a annulé la procédure.

 

Dans ce cas précis où le site est fermé, l’article L 1235-11 du Code du Travail prévoit que le juge octroie aux salariés une indemnité à la charge de l’employeur.

En conséquence, nous avons demandé à nos avocats de contacter les salariés licenciés pour mettre en oeuvre cette indemnisation devant le Conseil de Prud’hommes dans les meilleurs délais. ».

 

L’avocat de la Société FRALIB a pour sa part adressé aux salariés un courrier aux termes duquel il indique ce qui suit :

 



« […] L’annulation du plan de sauvegarde de l’emploi a mis un terme de façon automatique à votre congé de reclassement. Celui-ci a donc pris fin à compter de la signification de l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence à la société Fralib, soit le 21 mars.



 

Afin de ne pas vous priver brutalement de ressources, la société Fralib vous propose de continuer de vous verser chaque mois, un montant brut correspondant à celui qui aurait été versé dans le cadre du congé de reclassement, si le plan de sauvegarde de l’emploi n’avait pas été annulé et ce pour la durée du congé restant à courir.

  

Nous vous demandons de nous retourner avant le 3 avril 2013 (date de la poste faisant foi) à l’adresse de notre Cabinet le coupon réponse ci-joint. A défaut de réponse dans ce délai, Fralib considérera que vous n’acceptez pas cette proposition et ne procèdera plus à aucun versement à compter du mois d’avril. […]

  

Par ailleurs, Fralib ayant cessé toute activité sur le site de Gémenos depuis plus de 6 mois, votre réintégration est devenue matériellement impossible. La seule voie ouverte est donc celle de l’indemnisation. […] ».

 

Ces démarches de la Société FRALIB et du Groupe UNILEVER sont absolument scandaleuses et inacceptables.

 



 

Le Groupe UNILEVER et la Société FRALIB bravent une nouvelle fois les lois de la République et tentent de les détourner, alors même qu’ils viennent d’être condamnés pour ce même motif par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.


L’interview accordée ce jour par Monsieur FAURE, Président de la Société FRALIB, marque toute la gêne du Groupe UNILEVER et l’incohérence de sa démarche.

 

En effet, en même temps qu’il considère que les salariés ne sont plus à son service et qu’il n’entend plus les rémunérer, les invitant à saisir le Conseil de Prud’hommes pour être indemnisés, il déclare au même moment et par la voix de Monsieur FAURE qu’il « …faudra bien un jour faire une procédure… » !

  

Les salariés de la Société FRALIB n’entendent pas se plier à ces pressions et à ce véritable chantage.

  

Ils sont déterminés à mener toutes les actions aussi bien au plan politique que syndical et judiciaire, pour que les lois de la République et les décisions de justice soient appliquées, et pour que le Groupe UNILEVER et la Société FRALIB assument véritablement leurs responsabilités face à leur oeuvre de destruction de l’emploi et du potentiel industriel.

  

Contrairement à ce qu’ils soutiennent, l’activité peut être reprise à tout moment ; les salariés ont su préserver leur outil de production.

  

FRALIB et UNILEVER n’ont jamais été propriétaires des bâtiments de l’usine.

La communauté urbaine de Marseille, aujourd’hui propriétaire du site et des équipements, avait déjà annoncé sa disponibilité à les remettre à la disposition de toute activité de production de thés et infusions.

  

Dans ces conditions, la Société FRALIB ne peut se cacher derrière l’argument fallacieux lié à une impossibilité de reprise de l’activité sur le site et à la réintégration des salariés.

  

Les pouvoirs publics doivent aussi maintenant et enfin prendre leurs responsabilités.

  

Tous ceux qui ont apporté aux salariés leur soutien doivent exiger qu’UNILEVER d’appliquer les décisions de justice et que cessent le chantage et les menaces ignobles dont sont victimes les salariés.

Il faut que soient créées les conditions d’une véritable négociation en vue de la mise en oeuvre du projet alternatif de SCOP des salariés, avec notamment la cession par le G
roupe UNILEVER et la Société FRALIB de la marque Eléphant, de volumes de production et autres moyens nécessaires à sa réalisation.

 

Gémenos le 28 mars 2013

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Encore et toujours:

continuons le Boycott de LIPTON !  

ET DE TOUTES LES MARQUES DU GROUPE UNILEVER !!!

NOUS NE LAISSERONS PAS PARTIR LE THE DE L’ELEPHANT DE PROVENCE

Le thé de l’Eléphant est né  il y a  120 ans à MARSEILLE,

L’Eléphant est Français, en Provence il doit rester.

Publié dans Lutte des classes

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