DES LUTTES EN CHAMPAGNE ARDENNE

Publié le par Tourtaux

 

Mercredi 14 mars 2012 3 14 /03 /Mars /2012 14:14

Sodimédical février 2012Hier matin, des bénévoles du Centre communal d'action sociale (CCAS) de Plancy-l'Abbaye ont répondu à l'appel des Établissements Lemelle (AT France à Pont-Sainte-Marie) et ils sont allés chercher des barquettes de choucroutes que ces derniers désiraient donner aux employés de Sodimédical. Une barquette pour quatre personnes a ainsi été remise à chacun des cinquante-deux salariés.

Hier matin toujours, la fédération socialiste du département de l'Aube est venue à l'usine de Plancy-l'Abbaye leur remettre un chèque de 2 000 €.

La chaîne de solidarité continue de se renforcer. Puisque, outre le conseil régional qui a décidé lundi de débloquer 7 500 €, trois communes ont déjà répondu à l'appel du maire de Plancy-l'Abbaye et elles ont versé une aide aux salariés.

Les comités d'entreprise de l'Aube, eux, devraient apporter leur contribution demain jeudi.

Des sommes qui restent toutefois dérisoires par rapport aux sommes qui leur sont dues.

Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs patients ont été pris en charge aux urgences du centre hospitalier de Châlons-en-Champagne. Mais parmi ceux dont l'état nécessitait une hospitalisation à la sortie de ce service, cinq sont restés sur des brancards jusqu'au matin. La cause : plus aucun des services ne disposait d'un lit vacant dans l'hôpital.

Les urgentistes tirent donc le signal d'alarme. Le mécanisme ayant abouti à ce résultat est dénoncé sans détour, les personnels y étant quotidiennement confrontés.

«Depuis environ deux ans, avec la restructuration de l'hôpital, vingt à trente lits de médecine ont été fermés, ainsi qu'une trentaine en chirurgie l'an dernier», soit une cinquantaine de places en moins au total, selon les estimations les plus basses.

En parallèle, le nombre de patients aiguillés vers les urgences est en constante augmentation, les médecins évaluent cette hausse à 6 % par an. «Nous traitons en moyenne 90 patients par jour. Quand j'ai débuté il y a 15 ans, nous recevions à peine 45 personnes quotidiennement».

Baisse des effectifs, progression constante du nombre de patients aux urgences, suppressions de lits dans les différents services : la conjugaison de ces trois paramètres abouti au point de rupture que dénoncent aujourd'hui les personnels soignants.

Les Manoir suspendent leur mouvement de grève

Manoir IndustrieAprès deux nouveaux jours de grève et des «petites avancées», les salariés de Manoir Industries ont décidé de reprendre le travail ce matin.

Des revendications déjà d'actualité lors du mouvement de grève de décembre, qui avait duré sept jours. Les salariés avaient alors obtenu 800 €. Une somme qui avait permis la reprise du travail en attendant de «graver dans le marbre» cette revalorisation salariale que les grévistes voulaient annuelle et pérenne.

Après une première tentative de négociations avec la direction, les salariés ont demandé à leurs représentants syndicaux de quitter la table des négociations devant le peu d'avancées. Puis, la direction les a ensuite conviés à une assemblée générale en sa présence afin de faire des propositions aux salariés.

Finalement, si ceux-ci trouvent qu'ils sont encore loin du compte, ils ont décidé de reprendre le travail, vues les «petites avancées» dans les négociations. Mais, préviennent-ils : «La balle est dans le camp de la direction. On est dans l'attente de quelque chose de tangible de leur part. Le dialogue reste ouvert mais on est prêt à se remobiliser si les négociations n'aboutissent pas

En espérant, comme beaucoup de salariés le craignent aujourd'hui, que la direction ne préfère pas «pérenniser la lutte» plutôt que les primes des salariés…

Déjà en situation précaire sur le plan financier (ce qui a justifié de nombreuses aides et soutiens des collectivités - la dernière en date, 300.000 euros en provenance de la Région), l'entreprise Tecsom, à Glaire, est aussi le théâtre d'un bras de fer syndical entre la CFDT (dont l'ancien délégué est devenu DRH de la société) et FO.

Dans ce dernier feuilleton, on a appris hier que la direction du Travail a refusé de donner son agrément à la procédure de licenciement initiée à l'encontre du délégué FO.

Fin du feuilleton ? Pas si sûr néanmoins, puisque des procédures seraient toujours en cours au niveau judiciaire (pour harcèlement présumé).

 

http://www.lechatnoir51.fr/

Publié dans Lutte des classes

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