DES LUTTES OUVRIERES
Depuis lundi matin, les ordures ne sont pas ramassées dans le nord de la Creuse. Les agents territoriaux du S.I.E.R.S, le syndicat mixte chargé de la collecte, sont en grève à l'appel de la CGT.
- Par Alice Robinet
- Publié le 15/08/2013 | 00:54, mis à jour le 15/08/2013 | 00:54
Tous les agents titulaires qui devaient travailler depuis lundi sont en grève, " mais nous avons laissé sortir un camion de contractuels ce matin, pour aller faire la collecte des hôpitaux."
Les agents ont déjà rencontré Vincent Fortineau, le directeur du SIERS deux fois sans parvenir à un accord.
Une autre réunion sera peut-être organisée aujourd'hui, mais le directeur doit contacter les élus avant la poursuite des négociations. "Nous continuerons la grève si nous ne trouvons pas d'accord" précise Christophe B. Actuellement, le salaire moyen des éboueurs est de 1100 euros nets par mois, selon le syndicaliste.
"J'espère que les agents vont se rendre compte que nos propositions sont bonnes. Nous avons dégagé 18 000 euros pour leur verser une prime, comme les années précédentes."
La CGT a déposé un préavis de grève à la Setram pour tous les samedis du mois d’août. S’ajoute également ce vendredi 16 août. La raison principale est la volonté du syndicat d’obtenir plus de garanties en terme de sécurité.
Vendredi et samedi, des agents de la Setram seront en grève à l’appel de la CGT. Cette grève qui court sur tous les samedis du mois d’août a été peu suivie samedi dernier et devrait l’être aussi peu en cette fin de semaine. Une dizaine d’agents seulement ont indiqué être grévistes vendredi, ce qui ne perturbera que peu le service. Le nombre de grévistes n’est pas encore connu pour samedi.
Si la CGT a lancé cet appel à la grève, c’est avant tout pour réclamer de meilleures garanties en terme de sécurité. Les récents caillassages de bus au mois de juillet ont en effet rendu plus sensible cette question.
« Et il y a eu aussi des insultes et autres agressions verbales, ainsi que des crachats », note Guillaume Bastien de la CGT.
Des conditions de travail qui ont incité la CGT à lancer un appel à la grève « pour marquer le coup », car le syndicat n’est pas satisfait de la réactivité de la direction. « On a trouvé qu’ils avaient tardé à couper la ligne lorsqu’il y a eu les caillassages ».
La CGT demande une meilleure réaction, mais pas forcément des moyens. « Les moyens on les a et on en est content », affirme Guillaume Bastien.
De fait, la direction de la Setram avait déjà concédé l’embauche d’agents de sécurité supplémentaires. Des agents qui vont prendre leurs fonctions au mois de septembre.
Toujours est-il que pour les deux jours de grève à venir, un service garanti devrait être mis en place sur le réseau Setram. C’est déjà le cas pour la journée de vendredi.
Le tramway et la ligne A (ligne bus qui remplace le tramway sur la partie nord) fonctionneront ainsi normalement. Quelques perturbations sont cependant prévues sur les lignes de bus.
Voici la liste des départs qui ne seront pas assurés :
Ligne 4
11h35 : au départ de La Paix en direction de St Georges
12h09 : au départ de Saint Georges en direction de La Paix
Ligne 6
20heures : au départ de Saint Martin en direction de Lafayette
Ligne 7
19h01 : au départ de Saint Martin en direction de Raineries
19h29 : au départ de Raineries en direction de Saint Martin
Les autres lignes de bus fonctionnent normalement toute la journée.
Plus d’information : www.setram.fr
Publié le 14/08/2013 à 07:50 | 8
service
Huit tournées doivent être supprimées./ Photo DDM
Les facteurs de la ville sont sous le choc. La Poste annonce la suppression de huit tournées sur les cinquante existantes. Au moins douze emplois sont menacés. La ville compte aujourd’hui environ 34 000 boîtes aux lettres, gérées par soixante-quinze personnes employées par la Poste à Montauban. L’une d’elle s’est confiée : «Les collègues sont de plus en plus mal. Nous subissons trop de pression. Les facteurs vont faire leur tournée la boule au ventre.»
Mais pour la Poste, «le dialogue est permanent». «On ne supprime jamais de tournée, on les redécoupe,» affirme la direction. Elle affirme qu’une trentaine de réunions ont eu lieu ces deux dernières années. De plus, tout changement doit auparavant être validé par les instances paritaires, donc par les syndicats.
Pour Régis Toiba, secrétaire départemental de la CGT, c’est inadmissible. «Nous avons reçu une fin de non-recevoir alors que nous voulons dialoguer. La Poste n’est jamais prête à écouter les revendications du personnel,» proteste le secrétaire départemental de la CGT des activités postales et de télécommunication. Pour lui, la reprise du dialogue devient urgente : «il y a deux mois, un collègue s’est suicidé au centre de tri de Rodez en apprenant sa fermeture. La semaine dernière, un collègue s’est ouvert les veines dans ce centre.» Il craint que ce climat ne vienne exacerber les tensions qui règnent déjà à Montauban. Régis Toiba dénonce les contrats précaires : «dix à quinze CDD sont employés en permanence».
En 2011, la CGT avait remporté labataille. Le syndicat majoritaire de la région avait fait revenir la Poste sur son projet de suppresion de tournées. En sera-t-il de même pour cette fois ?
Vers une rentrée explosive
Jusqu’à hier soir, le personnel se voyait encore refuser l’accès à une salle pour organiser une réunion. Si c’est encore le cas aujourd’hui, une assemblée générale aura lieu sur le parking d’Eurythmie. Régis Toiba prévient que «si le refus de dialoguer se poursuit, la rentrée risque d’être explosive.»
Un appel national a déjà été lancé le 10 septembre par les organisations syndicales pour défendre l’emploi et les services publics.
CGT - Confédération Générale du Travail - 14/08/2013 13:20:00
Depuis le 9 août le mouvement de protestation lancé par l'intersyndicale CGT, FO et CFDT se poursuit. Malgré les réquisitions et la période estivale, environ 200 salariés étaient présents à l'AG pour manifester leur opposition au non renouvellement de contrat et à la politique de casse sociale de l'établissement.
L'intersyndicale avait déjà exprimée ses craintes par un communiqué : « La direction met en place un véritable plan social. Il n'y a pas d'autre mot. Dès ce mois-ci, on nous annonce le non-renouvellement d'agents contractuels tous grades confondus (administratifs, techniques, soignants) et ainsi, chaque mois, jusqu'à l'objectif fixé que l'on ignore encore. Ils remettent également en cause certaines primes et l'accord RTT. Au moment où des agents cumulent déjà jusqu'à 300 heures supplémentaires ni payées, ni récupérées, où d'autres sont rappelés sur repos ou sur congés annuels, cela ne fait qu'aggraver la situation. Malgré cela, les personnels, avec une grande conscience professionnelle, continuent à assurer la sécurité et la qualité des soins au détriment de leur vie personnelle et voire même de leur santé. Jusqu'à quand pourront-ils tenir ? ».
Les syndicats lancent un appel à la population : « Pour défendre notre hôpital public mis en danger, nous demandons à toute la population d'apporter son soutien. »