DES LUTTES OUVRIERES
Les marins de la SNCM ont maintenu leur préavis de grève reconductible à partir de ce 1er janvier. Les cinq bateaux programmés entre Marseille et la Corse ou le Maghreb devraient donc rester à quai. Une assemblée générale est prévue sur le Paglia Orba pour décider de la suite du mouvement.
- Par Annie Vergnenegre
- Publié le 01/01/2014 | 09:25, mis à jour le 01/01/2014 | 09:27
lien avec l'actionnaire majoritaire", Veolia-Transdev.
La CGT Marins, syndicat majoritaire, a immédiatement fustigé un "enfumage électoral". Son représentant Frédéric Alpozzo a déploré qu'on demande aux salariés de fournir
tous les efforts, "sans que l'Etat et les actionnaires respectent leurs engagements industriels". Selon le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, les déclarations de M. Ayrault "cachent
en réalité l'abandon du plan tel qu'il a été voté par l'ensemble des actionnaires".
Ce programme devait permettre d'économiser 70 millions d'euros par an et d'atteindre la rentabilité en deux ans, via la suppression de 500 postes et le renouvellement des navires.
Après l'annonce de Jean-Marc Ayrault, les syndicats - la CGT, le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT et pour l'encadrement, la CFE-CGC - ont maintenu l'appel à la grève, avant la tenue d'une assemblée générale ce matin.
Les cinq bateaux programmés mercredi (entre Marseille et la Corse ou le Maghreb) devraient donc rester à quai. La direction fait état de "plus de 4.000 clients touchés sur les deux premiers jours, pour un coût de près de 1 million d'euros".
Des perturbations sont également prévues à la Méridionale, qui détient avec la SNCM la délégation de service public pour les liaisons entre la Corse et Marseille de 2014 à 2023.
La SNCM, en proie à des difficultés de trésorerie et sous le coup d'une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d'euros d'aides jugées illégales,
traverse une phase critique.
"(...) Je suis choqué alors que la ville et le conseil général ont fait des propositions, on annonce cette nouvelle en passant par le candidat socialiste à la mairie de Marseille. Si un gouvernement de droite avait eu l'audace de faire pareille insulte aux élus de Marseille, cela aurait fait la une de tous les journaux".
"sclérosée et vieillote"
fin janvier, de son activité.
Pourtant, l'entreprise, loin de son image "sclérosée et vieillotte", est "viable", martèlent à l'unisson syndicats et direction. "Veolia et Transdev ne doivent pas avoir droit de vie et de mort sur la SNCM", s'insurge M. Perrin qui regrette que le gouvernement "reporte sine die toute recherche d'un actionnariat futur". Les syndicats appellent à la mise en place d'un "actionnariat public d'intérêt général" avec la Caisse des dépôts et les collectivités, aux côtés de l'Etat (25%) et des salariés (9%).
La ville de Marseille a récemment demandé de siéger au conseil de surveillance comme administrateur indépendant. Le conseil général des Bouches-du-Rhône s'est de son côté dit "prêt à entrer au capital de la SNCM", "dans le cadre d'un projet industriel" porté par un acteur privé. Les holdings d'investissement Alandia et Fin'Active ainsi que deux armateurs, dont les noms n'ont pas été précisés, ont déjà manifesté leur intérêt.
Carcassonne. La CGT dans la rue avec les galériens de l'emploi
Publié le 01/01/2014 à 03:48
social
Les jeunes sont durement touchés par le chômage./ Photo DDM, archives
Fêtes ou pas, les galériens de l’emploi sont de plus en plus nombreux à se presser dans les agences de Pôle Emploi. Dans l’Aude, ils sont 33 030 privés d’emploi, soit 6,1 % de plus qu’au début de l’année 2013. Les jeunes sont particulièrement touchés : 5 000 âgés de moins de 25 ans sont privés d’emploi et de ressources dans le département. Des négociations sur l’assurance chômage s’ouvriront le 17 janvier 2014. «C’est dans ce contexte où de plus en plus de salariés se retrouvent sans travail que Pierre Gattaz (le patron du Medef, NDLR) pose comme condition aux futures négociations qu’il n’y ait pas de hausse des cotisations», s’insurge la CGT. La centrale appelle à une mobilisation le 6 février, lors d’une journée d’action pour l’emploi, les salaires, la protection sociale et les services publics.
Pour fêter les 50 ans de l’usine de construction automobile située près du Havre, un calendrier est édité par le syndicat CGT
- Par Richard Plumet
- Publié le 31/12/2013 | 12:57, mis à jour le 31/12/2013 | 23:00
Histoire, savoir faire et fierté
Intitulé "Des voitures et des hommes", le calendrier 2014 de l’usine Renault-Sandouville (Seine-Maritime) est un hommage au patrimoine automobile français. Mais pas seulement : le syndicat CGT a voulu "revenir sur le passé de notre belle usine et tirer un coup de chapeau aux salariés en mettant en lumière leur savoir faire, leur expérience, leur talent et leur professionnalisme".Pour marquer l’anniversaire (l’an prochain) de l’usine créée il y a cinquante ans, ce calendrier retrace l’histoire de l’usine dans le haut de gamme automobile avec une rétrospective bien documentée des modèles luxueux de la marque au losange construits à Sandouville : R16, R18, R21, Renault 25, Vel Satis, Laguna…
VIDEO : l’interview de Nicolas Guermonprez,
secrétaire général du syndicat CGT de Renault-Sandouville. (Extrait du journal télévisé 19|20 du lundi 30 décembre 2013 présenté par Magali Nicolin)
Les élus CGT de la Voix du Nord vous souhaitent leurs meilleurs vœux pour 2014 à vous ainsi qu'à vos proches.
Les cinq bateaux de la compagnie naviguent sous un pavillon de complaisance, ce qui lui permet de contourner le droit du travail français. Le personnel navigant de Condor Ferries, plutôt bien payé, est socialement très peu protégé, selon la CGT Marins.
- Benoît Levaillant, Antonin Billet
- Publié le 31/12/2013 | 10:10
Cet accident a été passé sous silence par les autorités portuaires et Condor Ferries. Dans cette société, les contrats de travail sont établis à Guernesey et les navires battent pavillon des Bahamas. Comme les salariés n'ont pas le droit de parler - sous peine de licenciement immédiat - la CGT marin monte au créneau pour dénoncer l'absence de sécurité sociale, retraite ou d'indemnités chômage pour ces salariés.
Dans notre reportage vidéo, Jean-Luc Mayer, témoigne du peu de protection dont bénéficient ces salariés. En 2005, il a eu la jambe amputée après un accident à quai et cela lui a coûté très cher...
Ces affaires rappellent celles de la société de transport aérien Ryan Air. En septembre, la compagnie aérienne irlandaise a été reconnue coupable de travail dissimulé. Elle employait des Français sur le sol français… mais avec des contrats irlandais.