DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

 

17ème jour de grève à La Poste de Montauban

Les agents de La Poste entament leur 17ème jour de grève ce lundi à Montauban avec toutefois une avancée dans ce conflit. Selon La Dépêche du Midi, sur intervention de la ministre Sylvia Pinel, un médiateur aurait été nommé. C’est ce que demandaient les facteurs, ainsi que les usagers mobilisés. Le médiateur devrait intervenir dès ce lundi pour renouer le dialogue entre les grévistes et la direction. Les usagers, de leur côté, prévoient de se mobiliser devant le centre de tri de Montauban mardi matin. Les postiers protestent, on le rappelle, contre la réorganisation du travail et réclament l’amélioration de leurs conditions de travail.

 

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/01/06/17eme-jour-de-greve-a-la-poste-de-montauban/

Rodez. Les réformes poussent les syndicats à la révolte

Publié le 06/01/2014 à 03:51, Mis à jour le 06/01/2014 à 08:09

éducation cinéma

Les représentants de l'intersyndicale appellent au rassemblement pour l'éducation des enfants.

Les représentants de l'intersyndicale appellent au rassemblement pour l'éducation des enfants.  

Un trimestre s’est écoulé depuis la rentrée scolaire et la mise en place des nouveaux rythmes. Début janvier, le SNUipp-FSU 12 a pu faire un premier bilan sur la réforme de l’éducation nationale. «La réforme est un échec», signalent les représentants SNUipp-FSU12, CGT-Territoriaux, CGT-Educ-action et Sud Éducation et une animatrice de la mairie de Firmi. «Les jeunes élèves sont rapidement fatigués, désorientés, n’ont pas de bonnes conditions d’apprentissage et ne savent plus faire la différence entre temps périscolaire et temps scolaire. Nos collègues dénoncent une dégradation des conditions de travail ; ils ont plus de frais de déplacement, ne peuvent pas avancer au même rythme, prennent du retard dans les programmes... la liste est longue ! Sur 53 écoles dans 13 communes aveyronnaises, les retours négatifs sont nombreux : l’éducation nationale se dégrade.»

Le SNUipp-FSU 12, tenant compte du désir de participer des parents d’élèves et des élus, invite à un rassemblement le mercredi 8 janvier à 17 heures, pour obtenir la suppression de l’actuelle réforme et rappelle qu’une nouvelle réforme, plus adaptée, serait la bienvenue.

Rassemblement, mercredi 8 janvier, 17 heures : Decazeville, mairie - Millau, mairie - Rodez, DSDEN - Saint Affrique, Jardin Public - Villefranche de Rouergue, mairie.

  • Toulouse
  • Guy Pavan, l'ex-leader des Molex est devenu animateur syndical

    Publié le 06/01/2014 à 03:50, Mis à jour le 06/01/2014 à 08:49

    Série : Que sont-ils devenus ?

    Guy Pavan : «je tente de mettre en place des mesures sociales dans les entreprises artisanales.»/DDM T.Bordas

    Guy Pavan : «je tente de mettre en place des mesures sociales dans les entreprises artisanales.»/DDM T.Bordas  

    Quatre ans après la fermeture de l’entreprise de Villemur-sur-Tarn, l’ancien leader CGT des Molex est devenu permanent au sein d’une commission paritaire de l’artisanat. Un travail d’animation un peu fade comparé aux onze mois de lutte.

    15 septembre 2009. Cette date restera à jamais gravée dans la mémoire de Guy Pavan. Ce jour la, le délégué CGT des Molex célèbre malgré lui, pour son catogan poivre et sel, sa barbe de trois jours, ses éternelles roulées et ses yeux clairs d’enfant triste a compris que onze mois de bataille venaient de se terminer par une embrouille. Avec le recul, la mise sur la touche des organisations syndicales et le revirement des salariés qui ont fait sauter le dernier verrou administratif qui les protégeait du licenciement lui apparaît dans sa logique manipulatrice : si les mêmes qui, un mois plus tôt reconduisaient la grève à 97 %, ont autorisé le comité d’entreprise à donner l’avis consultatif attendu par la direction pour engager la fermeture du site de Villemur-sur-Tarn, c’est qu’ils ont eu peur. «Fin août et début septembre, alors que nous étions en congés, nous avons été assaillis à nos domiciles de lettres dans lesquelles la direction de Molex expliquait qu’il fallait impérativement finaliser le plan social début septembre faute de quoi elle se désengagerait du PSE et nous ne toucherions que le minimum des indemnités.» Quatre ans après à Villemur-sur-Tarn, la page Molex n’est toujours pas complètement tournée. À côté des 140 licenciés ayant retrouvé un emploi, le plus souvent assortie d’une perte de salaire, une quarantaine d’ex Molex sont désormais inscrits au RSA, et quarante autres sont abonnés aux petits boulots. À 57 ans Guy Pavan s’est trouvé une voie de garage au sein de son syndicat. Après avoir tenu tête pendant onze mois aux dirigeants américains de Molex dans les rues et dans les prétoires, le vieux militant de terrain découvre l’administration syndicale au sein de la commission paritaire régionale interprofessionnelle de l’artisanat. Protégé par son statut de représentant du personnel, il fait partie, en janvier 2011, de la dernière charrette de licenciés. «Après le conflit j’aurais bien aimé me reposer pendant quelques mois avant de reprendre une activité.» Mais la solidarité syndicale en a décidé autrement. Depuis avril 2011, au rythme de 100 heures par mois, l’ancien du service qualité de Molex tente d’expliquer aux artisans et à leurs salariés que les mesures sociales du type chèques vacances ou ticket restaurant ne sont pas exclusivement réservés aux grosses boîtes. «C’est une suite à ma vie de militant, mais dans un secteur d’activité que je connais nettement moins bien que l’industrie». Bref, avant d’aller prêcher la bonne parole dans les unions locales de la CGT, le délégué Pavan a dû bûcher ses dossiers. «Et ce n’est pas facile de s’y retrouver parmi plus de 250 métiers qui n’ont souvent rien en commun et qu’il faut pourtant tenter de mobiliser sur des projets partagés.» Pas dupe des enjeux de l’exercice, l’ex délégué des Molex a conservé sa liberté de parole : «Pour les entreprises, c’est essentiellement un moyen de s’unir pour aller à la pêche aux subventions.» Après plus de trente ans de militantisme d’atelier la mutation est un peu brutale. «Désormais je remplis un rôle d’animateur. Ça n’a rien à voir avec le boulot à l’usine quand tu règles en permanence des problèmes concrets. À l’usine, tu vis au milieu des salariés, c’est direct.» Nostalgique ?


    9 procédures pour rien

    Le conflit des Molex est balisé par neuf procédures judiciaires quasiment toutes gagnées par les représentants des salariés mais qui n’ont pas suffi à empêcher la fermeture de l’usine. En février 2009, les experts mandatés par les syndicats sont autorisés à accéder aux documents comptables. En mai 2009, le plan social présenté par la direction est suspendu. En juillet 2009, le TGI de Toulouse s’oppose à la fermeture de l’entreprise. En août 2010, le lock-out de l’usine est interdit. 80 salariés obtiennent le paiement de leurs salaires. Mai 2010 : les deux dirigeants de Molex sont condamnés à six mois d’emprisonnement et 10 000 €d’amende pour délit d’entrave au comité d’établissement. En février 2011, la cour d’appel de Toulouse reconnaît le statut de co-employeur de Molex et autorise les salariés à saisir le conseil des prud’hommes. L’autorisation de licenciement des salariés protégés est annulée en mai 2013.

Publié dans Lutte des classes

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