DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

 

Grève unitaire des postiers

"On ne peut plus assurer nos missions de service public"
jeudi 13 mars 2014 , par Sabine Ferry

Plusieurs centaines de postières et postiers se sont rassemblés à Paris et dans de nombreuses villes de France, ce jeudi 13 mars 2014, à l’appel des trois fédérations CGT, SUD et CFDT.


Le mécontentement s’exprime depuis plusieurs mois au travers de conflits locaux et nationaux. Les grèves et journées d’actions se multiplient : le 13 juin 2013, le 12 décembre, avec une journée d’action unitaire très suivie au niveau des centres de tri, le 6 février 2014, ce 13 mars et le 18 mars prochain.

L’emploi, les salaires et les missions de service public sont au cœur des revendications. « Les suppressions d’emploi et la dégradation des conditions de travail ne permettent plus aux agents d’assurer leurs missions de service public », témoigne Claude Quinquis, de la CGT des activités postales et de communications (Fapt).


Lire le communiqué


http://www.cgt.fr/On-ne-peut-plus-assurer-nos.html

  
Muret : Grève reconductible chez les facteurs

La Dépêche, 14 mars 2014 :


À l’appel des syndicats «Sud Ptt» et CGT 70 à 80 % du personnel de distribution du courrier de la Poste des bureaux de Muret et Noé a voté la grève hier matin ; un mouvement reconductible préviennent les responsables syndicaux.



 

«La direction refuse de nous payer les heures supplémentaires occasionnées par la distribution des plis électoraux ; une charge de travail, intense et à exécuter dans des délais rapides» estiment les facteurs qui ne rechignent pas à travailler «à condition d’être payés à la juste valeur» insiste un postier. «Moi qui gagne 1 200 € par mois,je me passerais bien de la grève» commente un de ses collègues. Hier matin la délégation des grévistes de Muret et de Noé a rencontré André Mandement maire de Muret. Il a entendu le message, comprenant les revendications mais souhaitant par ailleurs que ces documents électoraux soient distribués au nom de la démocratie.

 

Ce problème n’étant pas de la responsabilité de la mairie il a téléphoné dans la matinée au sous-prefet de Muret pour l’alerter sur ce dossier. Au-delà de cette revendication particulière les facteurs ont dénoncé auprès de M. Hayet, directeur du centre de tri des conditions de travail exécrables».


http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/03/14/muret-greve-reconductible-chez-les-facteurs/

Manifestation des intermittents le 12 mars à Lille

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18 mars à Auchel

Union de luttes intersyndicale du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais

    ALERTE GRISOU ANTISOCIAL !

 MARDI 18 MARS 2014 !

9h00 devant l’usine Faurécia à AUCHEL


 MANIFESTATION


CONTRE LA PRÉCARITÉ, POUR LA SOLIDARITÉ ET LE SOUTIEN  AUX TRAVAILLEURS DU BASSIN MINIER OUEST, LICENCIÉS, APPAUVRIS OU MENACÉS PAR LES PLANS PATRONAUX ET GOUVERNEMENTAUX, LES DÉLOCALISATIONS, LES RESTRUCTURATIONS… !

Salariés-es du privé et du public, sans-emplois, retraités, jeunes…

ensemble et déterminés contre la casse sociale !

Bassin Minier Vivra ! Bassin Minier Vaincra !


http://intersyndicalebmo62.wordpress.com/

 
Havre (Le) La CGT du Havre, troisième union locale de France

L'Union locale de la CGT du Havre assisterait toujours à une constante augmentation de son nombre d'adhérents. C'est la troisième union locale de France.

Dernière mise à jour : 14/03/2014 à 09:07

 
 
La CGT enregistre une nouvelle augmentation de sonmbre d'adhérents. © DRLa CGT du Havre affirme enregistrer une nouvelle augmentation de son nombre d'adhérents. (© DR)

L’Union locale de la CGT du Havre assiste toujours à une constante augmentation de son nombre d’adhésions, affirme-t-elle. Avec 9 000 adhérents au Havre et 5 000 à Harfleur, la section Havraise est la troisième Union locale de France, derrière Roissy CDG et Fos-Marseille.

Une année 2013 « très positive »

L’année 2013 aurait ainsi été « très positive » pour l’Union locale de la CGT du Havre avec 425 nouvelles adhésions. Un afflux qui durerait depuis trois ans. Sur ces périodes, la CGT s’est notamment fortement mobilisée dans les conflits sociaux de CEACOM et de SPB. Jacques Richer, co-secrétaire de l’Union locale, présente cette tendance. « On est sur tous les fronts. On arrive à se mobiliser partout, même dans des secteurs où l’on est que très peu présent. C’était le cas avec SPB ou CEACOM. Ce dernier enregistre aujourd’hui une augmentation de 20 % des adhésions. ». Et l’année 2014 semble bien débuter pour la CGT Havraise qui enregistre déjà 82 nouvelles adhésions.


Portraits d’anciens déportés : la CGT du Havre lance un appel


Pierre Lebas et Luc Bourlé, membres de l’institut CGT d’histoire sociale de Seine-Maritime, lancent un appel à contributions. Ils sont à la recherche de portraits des morts fusillés et morts en concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils désirent exposer les portraits et les noms des victimes dans les couloirs de la maison Franklin, au Havre.

Nous voulons que ça serve, que cette exposition permanente puisse être vue par tout le monde. Il y a beaucoup de plaques commémoratives. L’idée est de pouvoir enfin mettre un visage sur les noms. C’est le plus bel hommage que l’on peut leur rendre. Il y avait 70 déportés dans les environs du Havre. Nous avons réussi à retrouver le portrait d’une vingtaine d’entre eux. Nous recherchons les autres maintenant. », précise Pierre Lebas.

Louis Eudier, ex-responsable du syndicat légal de la métallurgie du Havre est revenu vivant du camp d’Auschwitz-Birkenau. DRLouis Eudier, ex-responsable du syndicat légal de la métallurgie du Havre est revenu vivant du camp d’Auschwitz-Birkenau. © DR

Les deux hommes sont à la recherche des portraits de : Ballarain François, Basille Maurice, Bazille René, Bellanger Léon, Bodeul Louis, Bouvier Jean, Bréjon François, Brunel René, Burel Robert, Casnier Maurice, Cauret Jean, Certain Robert, Couillard Marcel, Cref François, Dehays René, Delamare Jules, Derien Ernest, Devilder Jean, Duponchel Joseph, Flandre Marceau, Fleury Athur, Fourneau Lucien, Garrel Auguste, Germain Roger, Godefrot Eugène, Guest Louis, Guidal René, Jouet Lionel, Langlois Jean, Le Bourges Gaston, Le Brozec Jean, Lefebvre Louis, Le Flem Louis, Legrain Bertrand, Lioust Léon, Lioust dit la Fleur Henri, L’Heveder Roger, Le Joncourt Joseph, Madec Joseph, Morvan Robert, Motion René, Naras Joseph, Nicol Henri, Otavis Luc, Perrochon René, Pesleux Marius, Pestel Hubert, Piat Georges, Randou Charles, Rannou Marcel, Raynel Léon, Rouse Robert, Sauvage Max, Vasseur Kléber, Vigne Salade.

Les documents sont à déposer à la Maison des syndicats, 119 cours de la république, à l’attention de Pierre Lebas ou à transmettre par mail : cgtlehavre@wanadoo.fr

119 Cours de la République, 76600 Havre (Le), France
Sarah Duval 76actu
Journaliste pour 76 Actu
 
 
 
CGT Air France : appel à la grève pour le 20 mars

Le syndicat CGT-UGICT de la compagnie aérienne Air France a de nouveau appelé à une grève au sol le vendredi 20 mars dans treize aéroports de l’hexagone, pour le maintien de l’emploi local.

Comme lors des actions similaires en novembre et décembre 2013 ou janvier dernier, la mobilisation du 20 mars 2014 se fera au nom du maintien de l’emploi au sein de la compagnie dans tous les aéroports de province, de la pénibilité ou des conditions de travail, avec selon les escales des revendications diverses en particulier sur la sous-traitance. Le nouvel appel à la grève concerne comme auparavant les « escales point-à-point » d’Air France, à savoir les aéroports d’Ajaccio, Bâle – Mulhouse, Bastia, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris – Orly, Strasbourg, Toulon et Toulouse. Petit changement tout de même, la CGT affiche pour l’instant sur son site une « grève coordonnée de 24 heures », alors que les arrêts de travail précédents étaient limités à quelques heures – et l’appel à une manifestation à Orly.

Rappelons que a CGT fait partie des syndicats de personnel au sol n’ayant pas signé le plan de départ volontaires portant sur 1826 employés en 2014, dans le cadre de la deuxième phase du plan de restructuration Transform 2015. La compagnie de l’alliance SkyTeam avait en début de mois réévalué ce sureffectif à 1560 équivalents temps plein. (
Air Journal)

http://www.anacgabon.org/fr/index.php/actualites-internationales/3588--cgt-air-france-appel-a-la-greve-pour-le-20-mars

 

 

Côte-d'Or - économie Parker : la CGT ne signera pas le Plan de sauvegarde de l'emploi
le 13/03/2014 à 14:50
   
Les salariés et syndicats se sont réunis de nombreuses fois depuis 6 mois pour discuter de ce PSE. Photo archive E. H.

Les salariés et syndicats se sont réunis de nombreuses fois depuis 6 mois pour discuter de ce PSE. Photo archive E. H.

En comité d'établissement à Dijon, la CGT a émis un avis défavorable sur le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) du groupe Parker.

 

Ce matin, un comité d'établissement s'est tenu sur le site Parker, à Dijon. La CGT a émis un "avis très défavorable" sur le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant les douze sites français. La CGT ne signera que les accords partiels de ce PSE qui concernent "l'accompagnement social", mais en aucun cas elle ne validera le PSE de Parker Hannifin France. Pour rappel, à Dijon, sur 163 salariés, 81 licenciements seront prononcés d'ici le mois de juillet.

"Nous considérons que ce PSE n'a d'autre objectif que celui de satisfaire les actionnaires du groupe. C'est indiscutablement pour nous une restructuration boursière. Les excellents résultats communiqués par le groupe depuis 57 années consécutives sont là pour en témoigner", explique Dominique Durand, délégué syndical central CGT pour la CGT Parker France.

Le syndicat pointe "les investissements insignifiants" du groupe Parker, qui a conduit "le site dans la situation humaine et industrielle dramatique que nous connaissons aujourd'hui"

Et de poursuivre : "Nous sommes convaincus que le groupe Parker n'a pas mesuré le risque industriel lié aux délocalisations des chaînes de montages en République Tchèque".


 
McDonald’s visé par des plaintes pour salaires non payés

Des employés américains de McDonald’s ont porté plainte contre la chaîne de restauration rapide qu’ils accusent de pratiques illicites visant à les sous-payer, ont indiqué leurs avocats jeudi.


 

Déjà ciblé aux États-Unis lors des grèves pour la hausse du salaire minimum, McDonald’s est notamment accusé de ne pas payer ses salariés sur l’ensemble de leur temps de travail et pour leurs heures supplémentaires, selon les sept plaintes en nom collectif déposées dans trois États américains mercredi et jeudi.

 

Sous la pression de leur maison-mère, les restaurants franchisés de McDonald’s restreignent les coûts du travail à des «niveaux artificiellement bas» en usant de «stratagèmes illégaux», selon la plainte déposée en Californie et consultée par l’AFP.

Les salariés seraient ainsi privés «des primes liées aux heures supplémentaires» et verraient leur période de repos ou de pause-déjeuner déduite de leur temps de travail, selon cette plainte.

«Nous avons mis au jour différents stratagèmes mais ils ont tous un objectif commun: faire baisser les coûts du travail en volant les salariés», a assuré Me Michael Rubin, qui a déposé plainte en Californie.

Selon Me David Dean, qui a porté plainte dans le Michigan (nord), les salariés de McDonald’s ne voient également leur temps de travail décompté qu’à partir du moment où il y a «suffisamment de clients».

Les différents plaignants demandent le remboursement des heures qui leur ont été «volées» et une pénalité dont le montant n’a pas été précisé, selon leurs représentants, qui relèvent que l’activité du groupe est florissante.

En 2013, McDonald’s a engrangé un bénéfice net de 5,6 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an.

Contactée par l’AFP, une porte-parole de McDonald’s a assuré que le groupe examinerait ces accusations en détail.

«McDonald’s et nos restaurants franchisés indépendants sont déterminés à mener une enquête complète sur ces allégations et prendront toutes les mesures nécessaires», a assuré Gidi Sa Shekhem dans un courriel.

Plusieurs mouvements de grève ont eu lieu ces derniers mois aux États-Unis, impulsés notamment par des salariés de McDonald’s, pour demander le doublement du salaire horaire minimum, qui s’élève actuellement à 7,25 dollars.


Le Journal de Montréal, 13 mars 2014 :

Le géant américain de la restauration McDonald fait face à sept recours collectifs déposés par des travailleurs qui prétendent que la société leur a volé une partie de leur salaire.

Les employés allèguent notamment que McDonald’s les a forcés à faire des heures supplémentaires sans compensation, et a supprimé des heures de travail inscrites sur leurs feuilles de temps.

Les recours ont été déposés au Michigan, en Californie et dans l’État de New York, ont rapporté CNN Money et Bloomberg.

L’industrie de la restauration aux États-Unis est de plus en plus critiquée en raison des bas salaires qu’elle verse à ses employés.

L’an dernier, des milliers de travailleurs oeuvrant dans des chaînes comme Wendy’s, Burger King et McDonald’s ont fait la grève, demandant un salaire minimum de 15 $ US l’heure et le droit de se syndiquer.

La nouvelle faisait chuter le titre de McDonald’s de 1,4 % ou 1,42 $ à 97,29 $, jeudi après-midi à la Bourse de New York.

 

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/03/14/mcdonalds-vise-par-des-plaintes-pour-salaires-non-payes/

 
Côte-d'Or - énergie Précarité énergétique : la CGT appelle à manifester contre les coupures d'électricité
  

Dans un communiqué de presse, le syndicat CGT Mines Energie 21 et l’Union Départementale 21 appellent les salariés, les retraités, les privés d’emploi et les usagers à participer au rassemblement le mardi 18 mars à 11 h 30 rue du Docteur Maret à Dijon pour la défense des services publics et du droit d’accès à l’énergie.

« Hier encore, dans un élan de solidarité, ils étaient dans la nature, aux six coins de la France, pour réparer les réseaux endommagés par les nombreuses tempêtes. Demain, tous les matins, ils devront aller couper l’énergie dans des centaines de milliers de foyers. "Ils", ce sont les milliers de salariés d’Erdf-Grdf, qui, pendant des semaines, ont été accueillis par des centaines de milliers de sourires après avoir rétabli l’électricité, mais, à partir de lundi, devront affronter le drame social qui se développe dans notre beau pays…

• plus de 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté ;
• 3.800.000 foyers consacrent plus de 10 % de leurs ressources pour acquitter leurs factures d’Energie ;
• 3.500.000 personnes disent souffrir du froid dans leur logement, en raison notamment du coût du chauffage et de leurs logements mal isolés.

Pour la Bourgogne, aucun chiffre précis n’est donné, mais cette vague massive de coupures d’énergie risque de créer un climat de tension entre la population et les agents d’Erdf-Grdf. Cette situation sociale est, bien évidemment la conséquence de la crise du système financier qui perdure et de la politique d’austérité imposée aux peuples par la commission européenne, ultra libérale, relayée par nos gouvernants.

Le bilan que fait la CGT de la dérèglementation du système énergétique et de l’ouverture à la concurrence, (concurrence qui « doit faire baisser les prix »), c’est : - + 80 % pour le gaz - + 35 % pour l’électricité depuis 2004
- Des milliers de suppressions de postes
- Un moins bon Service rendu, à un public de moins en moins satisfait

L’électricité, le gaz, l’eau ne sont pas des marchandises comme les autres. Ce sont des biens vitaux qui doivent rester en dehors de toute spéculation financière. D’ailleurs, dans le cadre de la future loi de la transition énergétique, la CGT revendique, avec force, la création d’un pôle public de l’énergie .

Le syndicat CGT Energies 21 invite les usagers en difficulté de paiement à contacter leur fournisseur et les services sociaux pour trouver une solution avant la coupure. Il faut savoir que certains fournisseurs imposent, maintenant, la résiliation totale en cas de non-paiement !

GdF- SUEZ a laissé brûler 11 millions de mètres cubes de gaz à la torchère du terminal méthanier de Montoir en 2012, des milliers de KW sont gaspillés, tous les jours, à sur-éclairer des zones commerciale, industrielle, artisanale ou autres, et, paradoxalement, beaucoup de nos concitoyens sont privés de lumière, de chauffage, d’eau.

En comparant les montants versés aux tarifs sociaux par rapport aux dividendes, on reste perplexe: 130 millions € pour les uns, 4.9 milliards € de dividendes pour les autres !!!… Cette question de l’accès à l’énergie est révélatrice du problème de fond de notre société : celui de la répartition des richesses. La précarité énergétique est un marqueur des inégalités grandissantes et d’exclusions. On ne peut tolérer que d’un côté, le gouvernement octroie 30 milliards supplémentaires d’argent public aux grands groupes et à leurs actionnaires, et de l’autre laisser des centaines de milliers de foyers sans accès à l’énergie. »

 

http://www.bienpublic.com/actualite/2014/03/13/erdf

Le patron de Plast Moulding devant le tribunal correctionnel

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Il est nettement moins fréquent qu’un patron se retrouve devant le tribunal correctionnel pour infraction au code du travail. C’est ce qui est arrivé ce mercredi 12 mars où le patron de l’usine Plast Moulding comparaissait devant le tribunal correctionnel suite à une plainte de l’inspection du travail. Sept salariés ainsi que l’UL CGT de Besançon s’étaient portés parties civiles dans cette affaire. A l’usine, c’est un patron qui se comporte comme un seigneur avec ses serfs, mais cette toute puissance avait disparue devant le tribunal.

 

Le parquet n’a pas retenu les deux autres infractions constatés par l’inspection du travail, le dépassement de la durée quotidienne de travail (ainsi l’inspection du travail a démontré de nombreux cas de salariés ayant travaillé plus de 10 heures dans une seule journée, l’un d’entre eux ayant même effectué 16 heures de suite!) et de la durée de travail hebdomadaire (avec des semaines dépassant largement les 50 heures, certains salariés ayant même fait des semaines de plus de 60 heures!) et s’est concentré sur le travail dissimulé. A ce propos, un dossier fort fourni de l’inspection du travail démontrait que sur 22 salariés et pour la seule année 2010, ce sont en tout 1674,44 heures supplémentaires qui n’ont pas été rémunérés et ne figuraient pas sur les feuilles de paie (879,11 heures qui devaient être majorées à 25% et 795,33 heures qui devaient être majorées à 50%).

Sur cette seule année, et sans prendre en compte les cotisations sociales, c’est au minimum, selon le procureur, entre 15.000 et 20.000 euros d’économies que s’est fait le patron de Plast Moulding sur le dos des salariés, entreprise qui, par ailleurs, comme l’a rappelé l’avocat de la CGT, a réalisé 300.000 euros de bénéfices en 2012.

Au cours de l’audience qui a duré près de trois heures, le patron n’a pu donner aucune réponse satisfaisante aux questions de la juge qui se basait sur l’important dossier réalisé par l’inspection du travail. A l’entendre, s’il y a des différences entre le relevé de la pointeuse et les heures payées, c’est parce que les ouvriers arriveraient plus tôt ou partiraient plus tard de l’atelier juste pour le plaisir… Ironiquement, la juge lui a demandé si l’usine Plast Moulding est à ce point accueillante pour que les ouvriers préfèrent rester sur leur poste de travail par plaisir plutôt que de rentrer chez eux après leur journée de travail. Si le programme de la pointeuse a régulièrement décompté 0 heure pour l’ensemble de la journée de travail lorsqu’un salarié oubliait de pointer en fin de journée, à entendre le patron, il n’y est pour rien, etc, etc. A tel point que la juge lui a demandé si c’était bien lui le chef de l’entreprise.

L’avocat de l’UL CGT a expliqué en quoi l’Union Locale était fondée à ce porter partie civile vu le préjudice subi par les salariés de l’usine, qu’un volume de plus de 1600 heures impayés, c’est l’équivalent d’un emploi à temps plein sur l’année. Il a mis en avant le caractère systématique des « erreurs » de la pointeuse, mettant en avant un jugement des prud’hommes qui a reconnu 262,82 euros d’heures impayés sur sept mois pour un ouvrier, et rappelé que le temps où des patrons pouvaient retirer 15 minutes de salaire pour 5 minutes de retard était révolu et que cette pratique est complètement illégale car elle s’assimile à une sanction financière. Il a demandé 1500 euros de dommages et intérêts pour l’UL CGT ainsi que 1000 euros au titre de l’article 700.

Pour les salariés qui se sont portés partie civile, les demandes, selon le préjudices subi, vont de 500 à 3000 euros.

Vu le volume des heures non-payées, le procureur a dénoncé « un système érigé en tant que tel pour faire baisser les coûts salariaux » et a commencé sa plaidoirie en disant que cette affaire a une longue histoire, d’au moins 150 ans, à une époque où les travailleurs étaient corvéables à merci. Mettant en avant le caractère intentionnel du travail dissimulé, il a requis une peine de 10.000 euros d’amende dont 5.000 assortis du sursis pour l’entreprise Plast Moulding, de 5.000 euros d’amende dont 2.500 assortis du sursis pour l’employeur ainsi que deux mois de prison avec sursis. Enfin, il a demandé l’affichage et la publication du jugement dans la presse locale aux frais de l’employeur.

Le délibéré sera rendu le 26 mars à 13 h 30.


  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Publié dans Lutte des classes

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