DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

Négociations UNEDIC : MEDEF et CFDT unis contre les droits des ouvriers licenciés

 

Dans le cadre des négociations Unedic, le Medef et la CFDT se sont mis d’accord pour que les salariés qui touchent des indemnités importantes lors d’un licenciement perçoivent plus tard l’assurance-chômage.



Alors que les partenaires sociaux reprendront la négociation Unedic jeudi prochain, le Medef et la CFDT ont travaillé sur une piste qui permettrait de réaliser des économies. Les deux organismes se sont mis d’accord pour déplafonner le délai de carence, auquel sont soumis les salariés licenciés partis de leur entreprise avec un gros chèque, avant de toucher leur allocation-chômage. Autrement dit, Medef et CFDT cherchent à allonger ce délai limité à aujourd’hui à 75 jours pour que les salariés ayant perçu d’importantes indemnités supra-légales attendent plus longtemps avant de pouvoir toucher leurs indemnités chômage. Selon des données de l’Unedic, cette mesure pourrait toucher chaque année plus de 60.000 salariés qui perçoivent en moyenne 59.000 euros d’indemnités de départ.

 

Dans la pratique, une fois inscrit à Pôle emploi, un ex-salarié ne touche pas directement ses allocations chômage. Il doit respecter un premier délai automatique de 7 jours qui s’applique à tous. A cela, s’ajoute un second délai, appelé différé «congés payés», qui correspond aux vacances que l’ex-salarié n’a pas prises et qui lui ont été payées par l’employeur à la fin du contrat. Enfin, si l’ancien salarié a touché des indemnités de licenciement, dites supra-légales, il doit encore respecter un nouveau délai qui correspond au montant des indemnités, divisé par le salaire journalier. Par exemple, si le salaire journalier est de 66 euros et que l’indemnité de licenciement est de 20.000 euros, le délai sera de 303 jours, réduit à 75 jours avec le plafond.

Deux méthodes de calcul pour une réforme

C’est précisément cette méthode de calcul que le Medef et la CFDT veulent remettre en cause autour de la table des négociations. Chacun a cependant sa vision de la réforme. Le premier propose de supprimer le plafonnement et d’appliquer un coefficient de 1,5 au salaire journalier, ce qui augmente mécaniquement le délai de carence. Reprenons le même exemple. Si le salaire journalier est de 66 euros et que l’indemnité de licenciement est de 20.000 euros, le délai sera de 202 jours (près de sept mois), et non plus de 75 comme c’est le cas actuellement. De son côté, la CFDT veut seulement baser son calcul sur les indemnités supra-légales en les divisant par le coefficient 160. Et elle ajoute: si elles sont supérieures à 12.000 euros, le délai de carence doit obligatoirement dépasser les 75 jours. Si on applique cette formule, un salarié qui touche 20.000 euros d’indemnité devra attendre 125 jours avant de pouvoir toucher ses allocations chômage. Soit quatre mois.

Dans certains cas, la méthode de la CFDT semble plus avantageuse que celle du Medef. Mais dans l’absolu, celle du Medef maintient un lien entre indemnités et salaire tandis que la CFDT pénalise systématiquement le salarié qui dépasse les 12.000 euros d’indemnité, peu importe son salaire.
250 millions d’euros d’économies

Quelle que soit la méthode, le Medef et la CFDT sont au moins d’accord sur ce principe: plus l’indemnité supra-légale est élevée, plus le délai de carence doit être long. Pourquoi cette proposition? Ils estiment que certains salariés perçoivent d’importantes indemnités de licenciement qui leur permettent de vivre sans avoir besoin de toucher le chômage.


http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/03/16/negociations-unedic-medef-et-cfdt-unis-contre-les-droits-des-ouvriers-licencies/

  
Calais : la CGT se réunira mardi contre le pacte de responsabilité et mènera des actions dans la semaine

Publié le 15/03/2014

C. T.

Les syndicalistes de la CGT se sont réunis ce vendredi matin pour annoncer qu’ils rejoindraient les autres militants de FO, Solidaires et FSU au rassemblement en sous-préfecture à 9 h 30 le 18 mars.

 Les militants de la CGT répondront présent à l’appel national du 18 mars. Les militants de la CGT répondront présent à l’appel national du 18 mars.

L’appel à manifester est national. C’est le pacte de responsabilité qui fait l’objet de la contestation : « L’État fait un gros cadeau au patronat, les salariés vont en pâtir puisque les conséquences seront des restrictions budgétaires au niveau des services publics », explique Hervé Caux, représentant syndical de l’Union locale CGT.

En plus du rassemblement, la CGT mènera des actions à Calais. Le 17, elle distribuera des tracts avec les militants CGT de la caisse d’allocations familiales (CAF), le 18, elle se rendra zone Marcel-Doret pour rencontrer les salariés. Ce qu’elle fera encore le 19 mais à Cité Europe et le 20 à 12 h 30 avec cette fois, les salariés de l’hôpital de Calais pour les soutenir dans leurs revendications. La CGT veut aussi sensibiliser les salariés sur le fait « que les corporations quelles qu’elles soient cette année risquent de bouger fortement ». Ils évoquent entre autres un projet de loi qui pourrait transformer en profondeur les prud’hommes où ce serait les organismes et non plus les salariés qui désigneraient leurs représentants, la réforme ferroviaire. « Si les corporations sont mises en branle par rapport à leur problématique, le gouvernement a du souci à se faire », prévient la CGT.


http://www.lavoixdunord.fr/region/calais-la-cgt-se-reunira-mardi-contre-le-pacte-de-ia33b48581n1988406


Boulogne: quatre syndicats appellent à la mobilisation le 18 mars


Publié le 15/03/2014

P.-A. C.

  

 La CGT, FO, FSU et Solidaires Sud espère que la mobilisation nationale dépassera les 3 millions. La CGT, FO, FSU et Solidaires Sud espère que la mobilisation nationale dépassera les 3 millions.
Les employés en détresse affluent auprès des défenseurs à Noyon

Publié le 14/03/2014

Courrier picard


A Noyon (Oise), les trois défenseurs prud’homaux de la CGT ont plaidé la cause de 32 salariés en 2013 et travaillent sur 11 nouveaux dossiers depuis janvier. Les récits se multiplient.

 L’union locale de la CGT, à deux pas de l’hôtel de ville, accueille de multiples demandes d’aide. L’union locale de la CGT, à deux pas de l’hôtel de ville, accueille de multiples demandes d’aide.

Avec moi, ça a commencé par des reproches, puis des avertissements. Jusqu’à de la discrimination à l’égard de mes collègues  ». Le débit des paroles d’Anne-Marie, 54 ans, s’accélère. «  C’est depuis 2012, de la part d’un cadre  ». La Noyonnaise, employée de la fonction publique, a décidé de ne plus se battre toute seule. Elle a poussé à son tour la porte de l’union locale de la CGT, à un coin de rue de l’hôtel de ville de Noyon, où les trois défenseurs prud’homaux croûlent sous les demandes. Le trio a plaidé la bagatelle de 32 causes de salariés devant le conseil des prud’hommes de Compiègne, en 2013. Onze autres procédures ont été lancées depuis janvier.

«  Et encore, on ne compte pas les simples demandes de renseignements ! Aux permanences du lundi et du samedi matins, au moins six nouvelles personnes viennent à chaque fois  », témoigne Morad Hachim, l’un des bénévoles, en refermant les pages de son exemplaire du code pénal. «  On règle beaucoup de cas sans aller jusqu’aux prud’hommes  », embraye Daniel Philippe, 70 ans, le doyen des défenseurs de l’union CGT noyonnaise.

Les sociétés de nettoyage

et du bâtiment dans le viseur

Mais d’où vient ce raz-de-marée ? De nombreux licenciements, pour la plupart contestés au sein de PME spécialisées dans le nettoyage, le bâtiment, et les petits commerces. «  Ce sont des domaines où il y a beaucoup de précarité. En général, ça démarre par une faute grave, qui est contestée neuf fois sur 10. Les employeurs l’utilisent pour ne pas verser d’indemnités, note Serge Liégaux, ancien conseiller prud’homal, défenseur depuis 1980. Seulement, les gens viennent souvent nous voir après avoir été licenciés. S’ils le faisaient avant, nous pourrions jouer sur des procédures qui peuvent bloquer le départ contraint  ».

Ces propos font écho à l’histoire de Luc, 46 ans, assisté durant plus d’un an par les CGTistes noyonnais. Cet ancien chef cuisinier a obtenu des prud’hommes de Saint-Quentin, le 25 février, le versement de 25 000 ¤ par son ex-employeur, une chaîne de fast-foods, pour un licenciement jugé «  sans cause réelle et sérieuse  ». Il avait été accusé de vols.

Dans le petit bureau à l’ étage de la vétuste Maison des syndicats, bien d’autres récits se multiplient chaque semaine. Parfois autour de motifs moins graves : «  J’ai vu récemment des fiches de paie mentionnant des retenues sur salaire qui n’avaient pas lieu d’être. L’employée ne sait ni lire, ni écrire. Il y a beaucoup plus de précarité qu’avant, souligne Serge Liégaux. Le problème était le même pour un quadragénaire travaillant dans une société de réparation des fûts. Lui, c’est l’administration qui nous en a parlé. Beaucoup d’institutions envoient les gens vers nous ». La porte s’ouvre, Daniel Philippe, sous son béret, invite à s’asseoir une quinquagénaire qui vient de se présenter  : «  D’accord, Madame. Allez, montrez-moi votre bulletin de salaire...  »

Stéphane Le Barber


http://www.courrier-picard.fr/region/les-employes-en-detresse-affluent-aupres-des-defenseurs-ia192b0n332629


Samedi 15 mars 2014


GL Outillage de nouveau en difficulté


Après avoir été rachetée en 2012 par un entrepreneur vendéen, la société troyenne est menacée de disparition. Sept salariés sont sur la sellette.

Depuis le début de l’année, les 7 ouvriers spécialisés dans le moulage par thermoformage à découpe intégrée sont presque sans travail.

Dans l’atelier de fabrication de GL Outillage, les machines de production ont presque toutes été retirées de l’entrepôt. Sur les quelques-unes restantes sont estampillés des petits panneaux «propriété insaisissable».

Les salariés ont des doutes sur la destination des machines.

Une procédure serait entamée auprès du tribunal de commerce de Troyes. La liquidation judiciaire pourrait être prononcée mardi prochain.


http://www.lechatnoir51.fr/article-gl-outillage-de-nouveau-en-difficulte-122965580.html

 

 

 

Publié dans Lutte des classes

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