DES LUTTES OUVRIERES
Dimanche 18 mai 2014 7 18 /05 /Mai /2014 10:47
CGT 59 : HONNEUR AUX ASSFAM, CES SANS GRADES DU CONSEIL GENERAL DU NORD
Plusieurs syndicats dénoncent des conditions de travail difficiles à la Communauté d’agglomération
La CGT, FO et CFDT dénoncent un malaise à la Communauté d’agglomération de Saintes © PhotoLes salariés de la Communauté d'agglomération de Saintes (CdA) disent en avoir « assez ». Leur voix est portée par une intersyndicale, entre la CGT, Force ouvrière et la CFDT. Celle-ci a vu le jour « parce que cela ne pouvait plus durer », commente Martine Duvignacq, de la CFDT.
L'intersyndicale ne souhaite pas revenir sur les décisions des anciens élus de l'agglomération, mais informer les nouveaux de ce qui se passe. « Notre volonté est de dénoncer un management en inadéquation avec les besoins des salariés de la Communauté d'agglomération de Saintes et que nos nouveaux élus se sentent concernés », ajoute Ludovic Depeux, de la CGT.
L'intersyndicale dénonce une situation impossible, en place depuis plus de six ans. « Nous avons déjà mené des actions et agi dans nos commissions, mais nous estimons qu'aujourd'hui, le dialogue social n'existe plus avec notre direction. »
« Des années que ça dure »
Elle pointe une pression quotidienne sur les agents, du mal-être et des « décisions prises sans passer par les partenaires sociaux ». Elle parle également d'un taux d'absentéisme qui dépasse la moyenne nationale dans des collectivités de même taille.
« Nous avons eu des dossiers d'agents qui sont passés par le tribunal administratif, témoigne Jean-Louis Chatenet, de Force ouvrière. Or, quand vous en arrivez là, c'est le bout du bout. Il y a un manque de réactivité et de réponse dans nos locaux. Nous allons dans le mur. »
En équivalent temps plein, la CdA compte environ 495 agents, mais travaille avec près de 600 personnes. Une grosse machine. « Notre rôle est de faire en sorte que ces personnes travaillent dans des conditions normales. Aujourd'hui, nous n'estimons pas cela possible. » Les syndicats de la CdA avaient entrepris de rendre public un communiqué pendant les élections municipales. L'ancienne équipe en place n'avait pas souhaité s'exprimer sur la question.
Les partenaires sociaux ont dû attendre l'installation des nouveaux élus. Ils ont ensuite alerté, dès que possible, le nouveau président de la Communauté d'agglomération, Jean-Philippe Machon. « Nous souhaitons être entendus, souligne Martine Duvignacq. Nous comprenons l'argument selon lequel la CdA est encore toute neuve, il faut du temps. Il n'empêche que cela fait des années que le problème est soulevé et que nous attendons une réponse. »
L'intersyndicale tenait à informer la nouvelle équipe en place d'une évidence pour elle : « Si les services tournent mal, ils rendent moins bien service aux administrés, tout le monde y perd. »
« Redonner confiance »
Le président de la Communauté d'agglomération a donc reçu les représentants vendredi après-midi. « J'ai été alerté en début de semaine dernière par l'intersyndicale sur la situation alarmante du management d'un personnel de la CdA. J'ai estimé qu'il y avait urgence, d'où une prise de rendez-vous, ce vendredi », a indiqué Jean-Philippe Machon après cette rencontre.
À peine installé dans le fauteuil de président de la CdA, l'élu se trouve confronté à son premier dossier, aussi épineux qu'inattendu, au sein même de sa collectivité.
« Il y a un important travail immédiat à mettre en place en ce qui concerne l'écoute du personnel et la mise en place de nouvelles méthodes de management. D'une part, dans le respect et la considération des hommes et des lois, et d'autre part dans l'objectif de remotiver le personnel. Il faut redonner confiance aux agents. »
Jean-Philippe Machon a indiqué être tombé d'accord avec les syndicats. Il faut dire qu'il a annoncé une prise de position allant dans leur sens. « Nous allons prendre des décisions immédiates d'action. »
Y aura-t-il un grand ménage à la Communauté d'agglo ? Une chose est sûre, son président poursuit sa politique de mutualisation. Après un directeur de cabinet commun à la Ville et à la CdA, un directeur général des services commun également aux deux structures, les services communication vont bientôt être mutualisés et rattachés au service du directeur de cabinet.
Pressentie depuis un an, la réorganisation d'Aluminium Dunkerque a franchi un pas, avec l'annonce des grandes lignes du projet. Au cours de l'assemblée générale, le directeur Colin McGibbon a annoncé 65 suppressions de poste, suscitant l'ire et la grève de la CGT C'est la classique partie de poker menteur : les syndicats savent très bien ce que la direction prévoit, mais jouent la surprise pour mieux mobiliser.
« Il n'a pas daigné venir expliquer ce qui allait se passer avant aujourd'hui. » Non que ce Colin McGibbon, qui cristallise les attaques, soit foncièrement responsable : l'homme ne fait qu'appliquer les consignes reçues par la direction du groupe Rio Tinto Alcan (RTA), à Paris. Mais c'est justement cet éloignement qui est critiqué. « Les cadres, on les a informés en amont, c'est comme ça qu'on a su à peu près ce qui nous attendait. Mais les réunions à Paris, tout ça, on n'y était pas ! Et une fois qu'ils ont décidé de tout dans notre dos, Colin vient nous dire qu'il ne faut pas faire grève ? », s'indigne Pascal Duhin, élu CGT au comité d'entreprise.
Le parallèle avec Saint-Jean-de-Maurienne est dans toutes les têtes. L'entreprise appartenait aussi à RTA, jusqu'à son rachat l'an passé par l'Allemand Trimet. « Il nous arrive exactement ce qui est arrivé à l'usine de Maurienne avant nous », assure Jean-Luc Waringhem. « RTA veut se débarrasser de son activité en Europe, quitte à démolir notre compétitivité pour justifier les coupes d'effectifs, puis la fermeture. » Le mouvement de grève ne sera pas reconduit, mais Laurent Geeraert prévient : « C'est pas en débrayant 8 heures par jour qu'on gardera les effectifs qu'il faut pour l'usine ! Il faudra un mouvement plus dur et plus grand ! » Edouard ODIEVRE
Journal de Montreuil
19/05/2014 à 05h45Par D.Cismondo
La CGT qui préfére le projet porté par Franck Supplisson. Un projet qui préserverait l'ensemble des sites du groupe et la quasi-totalité des effectifs.
Les syndicats n'excluent pas l'organisation de nouvelles actions cette semaine avant la décision du tribunal jeudi
Acharnement contre des syndicalistes de l’association ANRAS
mai 19 2014
Thèmes: Vie économique, Emplois & compétences
Suite à la plainte déposée le 10 juin 2013 par l’ex-directrice adjointe de l’association ANRAS [1], quatre délégués syndicaux centraux (CFDT, CGT, FO et SUD) sont convoqués devant un juge d’instruction ce lundi 19 mai 2014, en vue d’une éventuelle mise en examen pour le motif d’avoir écrit des propos injurieux et outrageants dans un tract intersyndical. Un militant du siège de l’association est également convoqué pour l’avoir affiché.
L’avocat de l’intersyndicale et les trois fédérations syndicales CGT, FO et SUD considèrent que les propos qui sont retenus ne sont ni injurieux, ni outrageants.
Aujourd’hui, il existe une volonté de travailler dans un climat social apaisé, partagée par les organisations syndicales et le nouveau directeur général (nommé en février dernier). Il serait regrettable que le conseil d’administration perdure dans sa volonté de criminaliser l’activité syndicale. Dans l’intérêt de la prise en charge des résidents et pour améliorer les conditions de travail des salariés, le CA doit impérativement tourner la page. À cette fin, l’intersyndicale CGT, FO et SUD demande au conseil d’administration de l’ANRAS de retirer sa ou ses plaintes contre les syndicalistes.
Pour les fédérations CGT, FO et SUD, faire respecter les droits à revendiquer et à lutter pour plus de justice sociale relève de la pratique militante.
Ce n’est certainement pas l’acharnement à la judiciarisation de l’activité syndicale qui permettra de faire avaler la pilule du « pacte de responsabilité », de la casse des services publics et de la protection sociale.
CGT, FO et SUD lancent un appel à venir en nombre soutenir les salariés mis en cause, lors du rassemblement prévu lundi 19 mai 2014 à 14h00 devant le TGI de Toulouse (allée Jules-Guesde) mais aussi à envoyer des motions de soutien aux fédérations CGT, FO et SUD qui les transmettront.
La liberté de se syndiquer et de militer n’est pas un délit mais un droit fondamental.
[1] Cette association gère 35 établissements dans les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, dans les secteurs de la protection de l’enfance et de la jeunesse, du handicap enfants/adultes et des personnes âgées ; environ 1 700 salariés prennent en charge près de 2 000 usagers.
Le groupe Rossel serait de nouveau sur Nice Matin (source web time médias)
La dernière réunion du SNJ de Nice Matin (Syndicat National des Journalistes), il y a deux jours, lundi après-midi, n'a pu confirmer qu'une chose : les 2 M€ d'acompte, dont le virement aurait été assuré le 25 avril dernier par les deux repreneurs du groupe de presse, n'étaient toujours pas arrivés à Nice. Les membres du syndicat, qui ont interrogé aussi bienDominique Bernard, le Pdg du quotidien, que les deux repreneurs, Jean Icart et Gilles Périn, ont rapporté que, selon leurs réponses, il n'y aurait pas d'inquiétudes à avoir.
Les deux derniers ont expliqué ce retard aussi bien par les difficultés de transferts d'argent que par les contraintes propres aux fonds d'investissement. Mais pour eux, il s'agirait d'une question de jours pour un premier versement qui permettrait d'attendre le solde, soit 18 M€. Après plusieurs reports, ce solde était attendu pour la fin mai, mais, cette fois, il semblerait qu'aucune date butoir n'ait été clairement précisée.
Il y aurait pourtant urgence. Certaines sources font état d'une convocation au Tribunal de Commerce de Nice dès la semaine prochaine pour l'approche d'un règlement judiciaire alors qu'il n'y aurait cette fois plus d'argent dans les caisses.
Alors que le quotidien, qui fut l'un des plus beaux fleurons de la presse régionale française, semble se diriger droit vers le dépôt de bilan à mesure que le temps passe, plusieurs investisseurs refont surface. On reparle de l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa, propriétaire d'un bon tiers des terrains de Mandelieu, ancien candidat malheureux au rachat de Nice-Matin et de Corse-Matin, et dont le nom revient à intervalle régulier dans ce dossier.
Semble s'intéresser aussi de nouveau à la reprise, le groupe belge Rossel qui avait mené déjà des négociations avec GHM, propriétaire de Nice Matin, pendant plusieurs mois avant de se retirer en juin 2012. Un nouveau nom est venu aussi à la surface : celui de l'ex-footballeur et homme d'affairesFrancis Camerini appuyé sur un fonds russe basé à Monaco. Rien de concret pour l'instant. Mais dans le cas d'un dépôt de bilan, les candidats ne devraient pas manquer. Pour les salariés en revanche, ce serait une catastrope car les éléments sociaux de la reprise ne seraient certainement pas les mêmes que ceux qui ont été négociés avec les repreneurs actuels.
Publié dans ROSSEL