DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

 

Revin (Ardennes)

 

26 mai 2014

Les ouvriers d’Electrolux à Revin sont toujours aussi déterminés. Aucun d’entre eux n’a repris le travail ce lundi matin, poursuivant ainsi le mouvement qui a débuté vendredi après-midi. Réunis dans la cour de l’usine, les ouvriers ont allumé un grand feu.

Ce mouvement fait suite au blocage des négociations entre l’Intersyndicale et la direction d’Electrolux au sujet du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi). Aucun accord n’a été trouvé pour le moment, notamment au sujet de la prime de cession.


La grève se poursuit chez Electrolux

 

http://www.lechatnoir51.fr/2014/05/la-greve-se-poursuit-chez-electrolux.html

 

Lundi 26 mai 2014

L'extension du combat de la CGT contre l'extrême-droite

 

Les progrès médiatiques et électoraux du FN (qui ne nous feront pas oublier la progression bien plus forte de l’abstention populaire), la douzaine de mairies passées sous son contrôle et maintenant le résultat des européennes provoquent des débats et des prises de positions positives à l’intérieur de la CGT.

Tous les articles de ce blog sur la CGT et le FN, ICI

 

« L’affaire Engelmann » avait provoqué un énorme sursaut et une vraie interrogation parmi les cégétistes les plus conscients, et il en est suivi une mobilisation interne pour chasser l’extrême-droite de nos rangs. On a ainsi vu la Fédération des Services Publics (justement celle de Engelmann) se positionner sur le fond dans un gros dossier du magazine « Service Public » de septembre 2013 (voir ICI), et le SLGCE-CGT (le Livre Parisien) dénoncer le monstre à trois têtes Le Pen – Dieudonné – Soral (voir ICI). Même l’UD du Vaucluse s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer la présence du FN dans ses rangs (« Municipales : communiqué de l’UD CGT du Vaucluse »)

 

Depuis, les structures se mobilisent en ordre dispersé, avec néanmoins une prise de position confédérale sans ambiguïté. On vient même de voir la Confédération signer fin avril un communiqué unitaire contre l’extrême-droite qui s’attaque explicitement à « la fausse solution du capitalisme national » (voir ci-contre). Ne rêvons-pas, le patriotisme économique est encore bien vivant dans la CGT, voir l’affaire Alstom (« Alstom : Thierry Lepaon en champion de l’intérêt national »), mais c’est néanmoins un point d’appui pour notre combat…
On voit ainsi l’UD de Haute-Garonne proposer une formation aux militants à la fin du mois de Juin (voir ICI) probablement suite aux tentatives d’implantation sur la ville des groupes les plus radicaux de l’extrême-droite fascisante. C’est une bonne initiative, qu’il faut multiplier, pour voir où en est l’ambiance dans notre syndicat après les échéances électorales et ce qu’elles reflètent réellement de la réalité de terrain…

Par ailleurs, le combat se poursuite dans le Pas de Calais, et les unions locales du bassin minier ne lâchent rien (« Mobilisation intersyndicale contre le FN dans le bassin minier »). Ce sont aussi les territoriaux qui se retrouvent en première ligne, dans les mairies gagnées par le FN. Ainsi à Hayange (la ville de Engelmann, encore lui…) la CGT est particulièrement motivée par la question, et pose les jalons de la résistance à venir, à la fois dans la défense des personnels, et pour démasquer le faux discours social du FN… Nous publions également ci-contre le tract diffusé après le résultat des élections municipales.
Il faut aussi citer ici le cas des camarades de SUD qui ont refusé de diffuser courant mars la propagande visible du FN, prise en contrat par la Poste. Ils sont aujourd’hui soumis à une répression féroce pouvant aller jusqu’au licenciement…

 

Le combat contre l’extrême-droite et tout ce qu’elle représente de soumission à l’exploitation, d’autoritarisme, de patriotisme économique et de chauvinisme, de régression sociale, doit être présent dans tous les combats de la CGT aujourd’hui, et les syndicalistes de classe doivent être au premier plan pour lui donner un caractère anticapitaliste et internationaliste !

 

 
 
 
 
 
Villejuif : L’explosive question des RTT au menu de l’hôpital Paul Guiraud

L’hôpital psychiatrique Paul Guiraud de Villejuif devrait diminuer la durée de travail des équipes de jour de 8h à 7h36 à partir du premier août 2014. Cette mesure, préconisée par le rapport de l’IGAS, entraînera une réduction des journées de RTT* de 27 à 18 par an. De quoi mettre vent debout les syndicats. Invités à une première réunion d’information ce vendredi 23 mai, ils ont programmé une assemblée générale ce mardi 27 mai qui pourrait rapidement donner lieu à un mouvement de grève. Explications.

Alors que les relations entre syndicats, direction et communauté médicale à l’hôpital Paul Guiraud ne sont pas au beau fixe depuis déjà plusieurs années, s’illustrant par des crises successives dans un contexte de tension budgétaire, au point de donner lieu à une enquête de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), la remise en question de l’accord RTT signé en 2002 sourd depuis longtemps, crainte avec effroi par les syndicats et évoquée comme une rationalisation indispensable pour recouvrer de la marge de manœuvre par la direction et son autorité de tutelle, l’Agence régionale de santé (ARS). Mais le sujet était jusqu’alors resté à l’état de réflexion, plusieurs dossiers (comme celui du changement organisationnel durant la période estivale en juillet 2013) ayant déjà mis en ébullition une partie des personnels. Le rapport de l’IGAS de fin 2013, tout en préconisant une réduction du temps de travail de jour à 7h36, en avançant le gain potentiel de 74 équivalent temps plein et une économie de 3,6 millions d’euros de fonctionnement par an, rappelait ainsi que cette proposition avait été avancée lors d’un directoire élargi aux chefs de pôle le 21 juin 2013 et que ces derniers «pourtant dans leur majorité favorables au changement d’horaires, ne souhaitent pas l’assumer, ce qui augure d’une mise en œuvre difficile.»

 

Depuis le rapport de l’Igas, un chargé de mission de l’ARS a été dépêché auprès de l’hôpital pour épauler et conforter la direction dans la mise en œuvre de ses préconisations. C’est dans ce contexte que la direction de l’hôpital a annoncé ce vendredi 23 mai après-midi aux organisations syndicales que la durée des journées de travail passerait à 7h36 à compter du mois d’août 2014. Doit suivre une période de négociation sur les modalités de mise en œuvre de cette organisation horaire, en termes de redéploiement des postes au sein de l’établissement et de formation professionnelle. De leur côté, les quatre syndicats (Sud Santé, CGT, CFDT et FO) ont fait savoir qu’ils ne viendraient pas à la première réunion de négociation prévue ce mardi 27 mai et prévoient en revanche d’organiser une assemblée générale ce jour-là pour décider des actions à mener. Une grève pourrait être envisagée rapidement.

«Cette nouvelle organisation, confirme aux préconisations de l’Igas et au Cpom (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens) signé avec l’ARS en avril, doit nous redonner de la marge de manœuvre pour moderniser la prise en charge des patients et baisser leur durée d’hospitalisation en investissant davantage sur l’extrahospitalier. Nous avons adopté dans ce sens un avenant au projet médical d’établissement comprenant une trentaine de projets comme la reconstruction de l’extrahospitalier de Choisy le roi, plusieurs projets d’extension de sites extrahospitaliers, la création d’un hôtel thérapeutique pour l’hébergement temporaire de patients sans logement et encore la sismothérapie ou le suivi des patients sortants qui sont en détention», explique Hadrien Scheibert, secrétaire général du groupe hospitalier.

«La direction nous a réuni un vendredi en nous confiant 15 centimètres de documents à lire pour mardi prochain, et nous convie à une réunion de négociation où il n’y a rien à négocier puisque la décision est déjà prise de passer à 7h36. Pour nous, cette remise en question de l’accord RTT signé en 2002 n’est évidemment pas acceptable, et même scandaleuse, compte-tenu des conditions de travail déjà difficiles des personnels hospitaliers et de la non-augmentation de leur salaire depuis plusieurs années, sans oublier la baisse drastique du budget de formation continue, indique Joël Volson, délégué syndical Sud Santé. L’hôpital Sainte Anne est passé à 7h36 et cela n’a rien résolu dans leurs conditions d’exercice. A l’hôpital Esquirol, ils sont à 7h48. Nous nous battrons contre cette nouvelle organisation et appelons d’ores et déjà à la mobilisation avec une AG avec je l’espère une grève importante en perspective. Le directeur ne sait pas qu’il est assis sur une poudrière.»

Ce lundi matin 9 heures, est programmé un Conseil de surveillance.

*RTT es le sigle de Réduction du temps de travail. Les journées de RTT permettent de récupérer les horaires hebdomadaires supérieurs à la durée légale (généralement de 35 heures).

  
Dimanche 25 mai 2014
 
Lorient. Fonderie : des mesures pour contrer la silice
 
Des actions vont être mises en oeuvre à la Fonderie de Bretagne (ex SBFM). Il y a un mois, la CGT avait tiré la sonnette d'alarme.
  
 
« Un CHSCT extraordinaire, (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail), s'est tenu jeudi, rapporte Maël Le Goff, de la CGT Fonderie de Bretagne. Des travaux vont être effectués sur les sableries et le poste de grenaillage. Ils (N.D.L.R. : la direction) ont prévu une trentaine de mesures : du bâchage, une remise en ordre de l'aspiration pour contrer la silice et l'empoussièrement... » Si Maël Le Goff se réjouit de cette « avancée », il entend rester « vigilant ».

Il y a un mois, des représentants du personnel de la Fonderie de Bretagne (ex SBFM) tiraient la sonnette d'alarme. Ils s'inquiétaient de la silice, « la maladie des mineurs ». Les derniers relevés d'empoussièrement, assuraient-ils, montraient des taux supérieurs au seuil autorisé.

Ils pointaient du doigt deux endroits plus exposés que d'autres d'après eux : le grenaillage et deux sableries de moulage soit, selon eux, un tiers des 450 salariés exposé. Ils réclamaient que des travaux soient engagés.

En août

En face, la direction opposait un contexte : « On a repris fin 2009 une entreprise dégradée, en dépôt de bilan. Sans investissement en dix ans. On a alors lancé un plan de redressement signé en 2013. Dans le cadre de cet accord, 47 millions ont été investis dont neuf millions dans la sécurité et conditions de travail. » A l'époque, Hervé Wibaux, qui admettait « une problématique de poussière de sable », insistait : « Je ne prétends pas qu'on a fini le travail mais on ne peut pas tout remettre à neuf du jour au lendemain. »

Hier, le directeur a confirmé plusieurs mises en oeuvre. Il a annoncé « la remise en état de certaines installations, l'amélioration d'aspirations, le renforcement du confinement des secteurs à l'origine de l'émission des poussières, des opérations de nettoyage (charpentes, gaines de ventilation) et la mise à disposition de protections individuelles comme des masques ventilés autonomes pour les personnes directement concernées. » Il a tenu à préciser : « On s'inscrit là dans la continuité du plan d'actions d'aménagement des ambiances de travail engagé il y a cinq ans. »

Si certaines de ces mesures peuvent d'ores et déjà être réalisées, d'autres nécessitent l'arrêt de l'activité. C'est pour cela qu'une partie sera faite en août.

 

Sophie MARÉCHAL.
 

Publié dans Lutte des classes

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