DES LUTTES OUVRIERES

Publié le par Tourtaux

  
 
Toyota: la CGT fait bloc derrière ses délégués syndicaux menacés

Publié le 26/06/2014

La Voix du Nord

Nous avions évoqué l’affaire dans nos colonnes ce mercredi. Hier, deux salariés, également délégués syndicaux, à l’usine Toyota d’Onnaing, étaient dans les locaux de l’USTM CGT, pour une conférence de presse.

Édith Weisshaupt et Éric Pecqueur dénoncent des conditions de travail intenables et des pressions.Édith Weisshaupt et Éric Pecqueur dénoncent des conditions de travail intenables et des pressions.

Les deux salariés, Édith Weisshaupt et Éric Pecqueur, présentent deux dossiers différents. La première, après une mise à pied de cinq jours venant sanctionner un échange (vif ?) avec une autre collègue, se voit mutée dans un autre service. Ce que le syndicat interprète comme une « nouvelle tentative pour la licencier ».

Le cas d’Éric Pecqueur est différent. « Nous nous voyons contraints d’envisager à votre égard une mesure pouvant aller jusqu’au licenciement », lui indique le directeur des ressources humaines, dans un courrier daté du 10 juin. A suivi un entretien, dix jours plus tard, au cours duquel il a été reproché au syndicaliste (également tête de liste de Lutte ouvrière à toutes les élections de 2014) d’avoir distribué des tracts dans l’enceinte de l’établissement et d’avoir pris des photos et filmé des salariés, alors que cela est interdit.

Pour les deux délégués, ces menaces démontrent une volonté, de la part de la direction de Toyota, « de décapiter la CGT », explique Éric Pecqueur. Tout en lançant une perche aux autres syndicats : « Il faudrait que FO, la CFDT et la CGC prennent la mesure de ce qui arrive ». Car, pour la CGT, si l’on s’en prend à eux aujourd’hui, demain, « ils s’en prendront aux autres ». Dès lors, le syndicat en appelle à la société civile, celle qui fait du bruit (journalistes, avocats, intellectuels), afin de défendre le fait qu’ « une entreprise japonaise doit appliquer la loi française » et ne soit pas « une zone de non-droits ».

« On ne peut pas fermer les yeux »

Le syndicat attend également que la Direction du travail s’en mêle et empêche la mutation d’Edith Weisshaupt.

Chez Toyota, on réfute toute tentative de vouloir en découdre avec la CGT. Éric Moyère, le porte-parole du groupe, prône au contraire « un dialogue social avec toutes les organisations qui sont prêtes à dialoguer ». Réfutées, également, la mutation sanction d’Édith Weisshaupt et la menace de licenciement planant sur Éric Pecqueur. « Il y a des personnes qui ont enfreint les règles et dans un souci d‘équité et de respect, on ne peut pas fermer les yeux, l’ensemble des salariés ne comprendraient pas ». Pour rappel, en 2007 et 2008, l’entreprise avait été condamnée pour discrimination syndicale envers trois délégués de la CGT. Dont, déjà, Éric Pecqueur. M. Z.

http://www.lavoixdunord.fr/region/toyota-la-cgt-fait-bloc-derriere-ses-delegues-ia27b36934n2236098

Intermittents : au chat et à la souris avec la police

Toulouse : L’annonce de durant la manifestation de la publication au journal officiel de l’accord du 22 mars sur les nouveaux calculs d’indemnisation des chômeurs précarisés et des intermittents du spectacle a suscité une réaction immédiate des nombreux intermittents et précaires présents dans la manifestation interprofessionnelle d’hier matin.

Restés en queue de cortège alors que le reste des manifestants faisait route vers la place de l’Europe, les intermittents et précaires ont joué au chat et à la souris avec les CRS. Ils ont d’abord bloqué le rond-point de la place Arnaud-Bernard qu’ils ont libéré au moment où la police qui venait d’enfiler casques et tenues de maintien de l’ordre s’apprêtait à les déloger. Mais quelques instants plus tard, les mêmes CRS étaient pris de vitesse par le gros de la troupe qui s’est engouffrée en courant dans les locaux de la Direccte à Compans Caffarelli. La encore, les manifestants ont évité l’affrontement en quittant les lieux par une issue de secours à l’insu des CRS casqués. Deux coups d’éclats pour faire passer un message : «la lutte se poursuit, et elle concerne tous les précaires et pas uniquement les intermittents du spectacle.»

 
Assurance-chômage : il n’y a pas que pour les intermittents que ça change

Déchiffrage de ce qui va changer dans le régime d’indemnisation de tous les chômeurs à partir du 1er juillet.

L’agrément sur la convention assurance-maladie a été publié ce jeudi matin au Journal officiel. Quelques heures plus tard, les intermittents se sont mêlés à une manifestation interprofessionnelle, dans le quartier de Bastille, à Paris et ont occupé le siège de l’Unédic, l’organisme qui gère l’assurance-chômage. Le but: faire comprendre à tous que l’accord passé entre trois syndicats et le patronat le 22 mars et destiné à faire 2 milliards d’économies d’ici 2016 ne concerne pas seulement leur régime, mais tous les précaires. Nous avons décrypté ce texte pour mieux comprendre quels impacts il aura sur ceux qui ne sont pas concernés par les annexes VIII et X du régime intermittent, à savoir les chômeurs, les intérimaires et les seniors.

 

DES DIFFÉRÉS D’INDEMNISATION POUR LES CHÔMEURS

Tout comme les intermittents, les chômeurs du régime général sont eux aussi concernés par le différé d’indemnisation. Et il pourra même être plus long que celui des intermittents. Jusque là, pour percevoir des indemnités après un licenciement ou la fin d’un contrat, il fallait attendre au maximum 75 jours, une période composée de sept jours incompressibles, des congés payés non-pris, et d’un différé spécifique calculé en fonction des indemnités de rupture supra-légales percues à la fin du contrat. Désormais, ce différé pourra atteindre jusqu’à 180 jours lorsque les indemnités seront supérieures à celles définies par le code du travail ou la convention collective. Une mesure qui devrait notamment concerner les cadres négociant des bonus à leurs indemnités au moment d’un départ.

Par ailleurs, si une personne doit en plus aller aux prudhommes, elle touchera les allocations chômage dans l’attente d’une décision du tribunal, mais devra rembourser le trop perçu une fois que la décision de justice aura été prononcée. «Cette somme peut être astronomique, souligne Véronique Ravier, membre de la Coordination des intermittents et précaires d’Îles de France (CIP-IDF) et chanteuse. Ca risque de dissuader les salariés de faire valoir leur droits, même quand il seront victimes d’un licenciement injustifié.»

UN TAUX D’INDEMNISATION PLUS BAS

Alors que les délais de perception des allocations chômage augmentent, leur montant minimum diminue et passe de 57,4% du salaire à 57%.

DES DROITS RECHARGEABLES PARFOIS DÉFAVORABLES

Un nouveau concept fera son apparition dès le 1er octobre chez Pôle emploi: il s’agit des droits rechargeables. Ce principe, acté par la loi de sécurisation de l’emploi en 2013, semble louable, puisqu’il permet de cumuler ses droits d’indemnisation sans les remettre à zéro à chaque reprise d’un emploi. Mais là aussi, l’accord peut poser problème, notamment pour ceux qui ont bénéficié de contrats aidés, faiblement rémunérés.

Par exemple, si vous aviez un salaire de 1 000 euros pendant deux ans, vous recevrez 700 euros d’indemnités par mois (soit 70% du salaire) lors de l’ouverture de vos droits aux allocations chômage. Chaque jour travaillé donne droit à une journée d’indemnités. En conséquence, vous aurez droit, durant deux ans, à 700 euros par mois. Admettons qu’au bout de trois mois, vous trouviez un emploi d’au moins 150 heures (temps nécessaire pour recharger vos droits), et mieux rémunéré que le précédent (disons 2 000 euros). Lorsque vous serez de nouveau au chômage, vous n’aurez pas la possibilité de demander des indemnités plus élevées. Il vous faudra d’abord écouler les deux années obtenues sur la base de votre salaire à 1 000 euros avant de pouvoir toucher celles de celui à 2 000 euros.

Pour Rose-Marie Pechellat, blogueuse et ex-conseillère chez Pôle Emploi, «cet accord est un frein à la mobilité» et «une manière d’obliger les chômeurs à accepter des petits boulots pour des courtes périodes».

LES INTERMITTENTS HORS SPECTACLE REJOIGNENT LE RÉGIME GÉNÉRAL

Pour les intérimaires, la situation n’est pas moins préoccupante. Surtout lorsqu’il s’agit d’intermittents hors spectacle (hôtellerie, restauration, sondages…), un régime présenté dans l’annexe IV, qui devront tout simplement rejoindre le régime général. «C’est l’étape qui précède le regroupement de tout le monde dans le régime général, et ils y perdent beaucoup», déplore Rose-Marie Pechallat. Grâce à l’annexe IV, leurs journées travaillées comptaient pour dix heures. Dans le régime général, elles n’en représenteront que cinq. «C’est un paramêtre qui réduit leurs droits aux indemnités. Pas de 50%, certes, mais de manière considérable», précise Rose-Marie Pechallat. En rejoignant le régime général, ils récupèrent également les droits rechargeables et les règles applicables à l’activité réduite.

LES CHÔMEURS SENIORS COTISERONT AUSSI POUR L’ASSURANCE CHÔMAGE

De leur côté, les chômeurs de plus de 65 ans feront désormais l’objet d’un prélèvement solidarité de 6,4%, qui sera versé au régime d’assurance chômage. Une cotisation dont ils étaient jusqu’à présent exonérés et qui rapportera 60 millions d’euros en 2014, et 130 millions d’euros l’année suivante.

 
 
 
EPSM de Cean, appel à la grève le 3 juillet
 
La CGT se mobilise devant Méricq

Publié le 27/06/2014 à 08:29

Agen (47) - Social

Les membres de la CGT se sont réunis devant le site de Méricq, à Estillac. / Photo J.-M. Mazet
Les membres de la CGT se sont réunis devant le site de Méricq, à Estillac. / Photo J.-M. Mazet

Pas de poisson, mais de la viande devant l'entrée de Mericq, hier midi. Autour d'un barbecue, des membres de la CGT s'étaient réunis pour manifester contre la politique d'austérité du gouvernement. Un rassemblement organisé devant un lieu tout sauf anodin puisque l'union départementale CGT a récemment déposé un recours auprès du tribunal d'instance d'Agen, afin de contester les résultats des élections des délégués du personnel au sein de Méricq Logistique (voir notre édition du mardi 24 juin). Le TGI devrait rendre son verdict le 3 juillet et se prononcer sur la validation, ou non, de ce vote. «C'est la conséquence directe de la politique du gouvernement. Il y a un déni de démocratie dans cette entreprise. Il y a eu des pressions, des menaces pour que les salariés ne votent pas pour la CGT», explique Laurent Jacquelin, le secrétaire général de l'UD CGT 47. Si une vingtaine de personnes étaient présentes devant Mericq, un salarié du site est venu «grossir» les rangs syndicalistes. Il se justifie : «Les autres ont peur, ils ne viendront pas. J'ai vu qu'on me regardait, d'ailleurs», indique-t-il en pointant une fenêtre du bâtiment. Une mobilisation qui n'empêchera pas la direction de se concentrer sur d'autres sujets importants, comme la reconstruction du restaurant de la zone O'Green.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/27/1908388-la-cgt-se-mobilise-devant-mericq.html

Marmande CGT : tracts et pétition dans les rues de Marmande

L'Union Locale CGT de Marmande a mené cet après-midi une journée d'action en centre-ville.

Dernière mise à jour : 26/06/2014 à 17:14

Les militants de l'Union Locale CGT de Marmande distribuant des tracts cet après-midi rue Charles-de-Gaulle.Les militants de l'Union Locale CGT distribuant des tracts cet après-midi rue Charles-de-Gaulle à Marmande.

Dans le cadre d’une journée d’action nationale interprofessionnelle, l’Union Locale CGT de Marmande, avec des membres de l’UL de Tonneins, a distribué des tracts aux passants du centre-ville ce jeudi après-midi et fait signer une pétition contre la suppression de l’élection des Conseillers Prud’hommes au suffrage universel.

«Les mesures prises par le gouvernement à l’heure actuelle ne correspondent pas à ce qui a été annoncé durant la campagne présidentielle, expliquent Bernadette Dupouy, secrétaire générale de l’UL CGT de Marmande, et Marc Maisonnave de l’UL CGT de Tonneins. Ces mesures sont l’inverse  de ce pourquoi les Français ont voté à la présidentielle.» Autre revendication des syndicalistes: «jusqu’en octobre 2015, la revalorisation des retraites ne sera pas prise en compte. Ça s’ajoute au retard du pouvoir d’achat. En Lot-et-Garonne, les retraités du régime général perçoivent en moyenne entre 580 et 590€.»

Concernant l’élection des Conseillers Prud’hommes, «cette élection de juges salariés serait remplacée par la mise en place d’un juge professionnel, alors que la justice manque déjà de juges. On augmenterait le temps de résolution des dossiers. A Marmande, quand un dossier est enclenché, la décision est prise au bout de 1 ans/1 ans et demi. Ce temps serait allongé… Il est nécessaire d’avoir des Prud’hommes de proximité.»

00000 Marmande
Bernard PEYRÉ

http://www.lerepublicain.net/cgt-tracts-et-petition-dans-les-rues-de-marmande_18996/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=cgt-tracts-et-petition-dans-les-rues-de-marmande

Publié dans Lutte des classes

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