DES LUTTES OUVRIERES EN AFRIQUE DU SUD, EN COREE DU SUD, AU MEXIQUE, A LA REUNION, EN THAÏLANDE

Publié le par Tourtaux

 

Afrique du Sud : Intensification de la grève dans le BTP

 

La grève nationale des employés du secteur du bâtiment et des travaux publics en Afrique du Sud, mobilisant plus de 140.000 travailleurs, s’est intensifiée lundi en entamant sa deuxième semaine, dans un contexte marqué par des signes de turbulences de la main d’oeuvre.

 

 

La grève affecte pratiquement toutes les grandes entreprises du secteur, provoquant la mise en suspens des projets de construction.

Les travailleurs ont cessé le travail lundi 26 août pour réclamer une hausse de leurs salaires.

 

Le Syndicat national de travailleurs des mines (NUM), organisateur de la grève, a déclaré lundi avoir envoyé un avis de grève secondaire à la mine de Nkomati dans la province de Limpopo, par solidarité avec les employés du bâtiment.

Cet avis fait suite au refus de la MCC Nkomati Joint Venture de satisfaire les exigences des employés du bâtiment à la mine de Nkomati. La MCC Nkomati Joint Venture est une entreprise de construction basée à la mine de Nkomati et détenue par African Rainbow Minerals.

"Nous avons informé la mine de notre intention d’entreprendre une action de grève secondaire en soutien aux employés du bâtiment. Cette mesure est légalement permise et nous commencerons notre grève vendredi 6 septembre", a déclaré William Mabapa, secrétaire régional du NUM pour la région du Nord-Est.

Le NUM a rejeté la proposition d’augmentation de salaire de 8- 10% soumise par la Fédération sud-africaine des entreprises du génie civil (SAFCEC), organisation patronale représentant les entreprises du bâtiment et de la construction.

Le syndicat fait valoir que cette offre ne satisfait pas à la demande d’augmentation du salaire minimal de 4.400 rands (environ 440 dollars) à 5.500 rands (550 dollars), que réclamaient ses membres.

Hyundai Motor : 7e série de grèves partielles

Le syndicat de Hyundai Motor a encore lancé une grève partielle ce lundi, la septième du genre depuis le 20 août, a fait savoir un responsable de Hyundai Motor.


 

Des travailleurs ont suspendu leur travail entre 11h30 et 15h30 tandis que les autres membres du syndicat qui commencent leur travail à 15h30 arrêteront leur travail à partir de 20h10 pendant quatre heures, et le patronat et le syndicat reprendront les négociations à 15h pour une augmentation des salaires et d’autres bénéfices. Le syndicat de Hyundai Motor a lancé des grèves partielles les 20, 21, 23, 26, 28 et 30 août. Avec ces grèves, le fabricant automobile sud-coréen a perdu 795.7 milliards de wons (722 millions de dollars) ou 38.917 véhicules.

 

La direction a proposé une augmentation du salaire de base de 95.000 wons, le paiement de 350% de primes et de 5 millions de wons et d’autres bénéfices lors des négociations de vendredi dernier, mais le syndicat a indiqué que cela n’est pas suffisant en annonçant des grèves pour aujourd’hui et demain.

 

Mobilisation à Mexico contre la privatisation de l’éducation

Des manifestations à Mexico ont été perturbées par des heurts entre forces de l’ordre et manifestants samedi 31 août.


 

A Mexico, des manifestations pour la réforme du système éducatif ont quelque peu dégénéré samedi 31 août lorsque des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits. Plusieurs milliers d’enseignants et d’étudiants défilaient. Les heurts ont fait au moins deux blessés parmi les policiers et quatre arrestations, selon les autorités.

 

Un total de 34.000 policiers avaient été mobilisés pour empêcher une intrusion de quelque 11.000 manifestants – enseignants et étudiants – au parlement, selon le service de presse de la Sécurité publique. Le mouvement étudiant #Yosoy 132 avait auparavant rapporté sur son compte Twitter qu’au moins six personnes avaient été interpellées au cours d’une manifestation dans le centre de la capitale contre la réforme du secteur énergétique qui devrait être soumise au Parlement avant la fin de l’année.

La CGTR Éduc’action appelle à la grève le 10 septembre

La CGTR Educ’action appelle, dans un communiqué, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale à la grève ce mardi 10 septembre 2013 pour protester contre la réforme des retraites. L’organisation syndicale dénonce, en effet, un "miroir aux alouettes". Un rassemblement est prévu à 9 heures 30 devant le jardin de l’État à Saint-Denis. Par ailleurs, de nombreux établissements et services devraient connaitre de sérieuses perturbations, selon la CGTR Educ’action.

 

 

Pour la CGTR Educ’action, "les manœuvres du gouvernement en ce qui concerne la future réforme des retraites ne trompent personne". "Il s’agit, ni plus ni moins, de poursuivre la même politique que les gouvernements précédents et ce depuis 1993. Pire encore, cette réforme avalise toutes les réformes précédentes, – 2003 et 2010 notamment -, menées par la droite. Les mêmes recettes sont toujours à l’œuvre : c’est le cas avec l’allongement progressif de la durée de cotisation jusqu’à 43 ans en 2035", indique-t-elle.

 

L’organisation syndicale note qu’"une fois encore les salariés vont payer". "La hausse des cotisations est déjà prévue dès 2014. A nouveau, cela va, amputer leur pouvoir d’achat", dénonce-t-elle, avant de souligner que, "contrairement à ce que les discours gouvernementaux pourraient laisser penser, les fonctionnaires ne sont pas épargnés par cette réforme". "Outre le fait qu’ils subiront la hausse des cotisations et de la durée de cotisation, ils sont soumis depuis plusieurs années à un gel des salaires qui fragilise aussi les pensions. Il s’agit bien de mettre à bas définitivement tout ce qui peut ressembler à de la solidarité intergénérationnelle et donc à une retraite par répartition", poursuit la CGTR Educ’action.

Le syndicat propose, par ailleurs, de "revenir à un départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec 75 % du dernier salaire et 37,5 annuités maximum" ou encore de "mettre fin aux 80 milliards d’évasion fiscale".

Thaïlande : le calvaire des travailleurs sur les navires de pêche

L’Organisation internationale du travail (OIT) a dénoncé lundi à Bangkok les "graves abus" sur les bateaux de pêche en Thaïlande, où les immigrés illégaux cambodgiens et birmans sont à la merci des violences et du travail forcé.


 

Au total, selon cette étude de l’OIT rendue publique lundi dans la capitale thaïlandaise, 17% des près de 600 employés du secteur interrogés (parmi lesquels de nombreux Cambodgiens et Birmans en situation irrégulière) ont dit avoir été forcés à travailler. Ils ont fait état de menaces de pénalités financières, de contraintes physiques ou encore de menaces de signalement aux autorités en charge de l’immigration en Thaïlande, troisième plus grand exportateur de poissons au monde.

 

De plus, 10% ont assuré avoir été battus à bord tandis que plus de 25% témoignaient de journées de travail sans fin, avec des astreintes 24 heures sur 24.

"Cette étude fait état de graves abus dans le secteur. La vaste majorité des travailleurs sont en situation irrégulière et donc plus vulnérables", a commenté Max Tunon, responsable de l’OIT, lors de la présentation à la presse de ce rapport.

Des milliers de Birmans et de Cambodgiens travaillent sur les riches bateaux de pêche thaïlandais. A bord se côtoient ouvriers en règle et esclaves des temps modernes selon plusieurs rapports, qui dénoncent une industrie qui s’appuie sur le travail forcé.

A bord, les hommes travaillent 20 heures par jour, sept jours sur sept. Certains bateaux-mères se déplacent pour faire le plein des navires, en fuel et en personnel. Certains sont ainsi piégés des mois, voire des années, jusqu’au large de la Somalie, selon l’Office international des migrations (OIM).

http://communismeouvrier.wordpress.com/

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article