DES NOUVELLES DE CHAMPAGNE - ARDENNES ET DE L'AISNE

Publié le par Tourtaux

Mardi 2 juillet 2013

Les inquiétudes sont nombreuses du côté des syndicats de l'hôpital Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz. Emplois menacés Suite à des annonces de leur direction lors de la présentation du plan des recettes et des dépenses de l'établissment, le personnel s'est réuni en assemblée générale jeudi dernier, et un mouvement de grève a été décidé, à l'initiative de l'ensemble des syndicats.

«Un service minimum sera évidemment assuré, mais la grève est reconductible».

Selon les syndicats, la direction de l'établissement aurait annoncé des fermetures de lits, et la suppression d'un certain nombre de postes non médicaux sur les prochaines années.

Les syndicats pointent aussi la part importante des personnes en contrats précaires, «plus d'une centaine sur les 780 salariés, hors médecins». Les agents craignent aussi la mise en place d'horaires modulables. «Cela voudrait dire que notre encadrement pourrait nous renvoyez chez nous s'il n'y pas assez de travail, ou nous rappeler si nécessaire, résume la syndicaliste. Nous n'aurions plus de véritable planning, et ça serait très difficile d'allier notre vie professionnelle et notre vie privé».

Enfin, le projet officiel de constitution d'un pole public privé avec la clinique François 1er (groupe Courlancy) pour la chirurgie, la chimiothérapie et l'ORL suscite la méfiance des syndicats. «Ce n'est pas comme cela qu'on augmentera l'activité de l'hôpital ! Comment vont imbriquer le travail public et le travail privé ? Nous n'avons pas de retours des réunions de préparation, c'est le flou».

Un rassemblement du personnel en grève est prévu aujourd'hui. 

Le directeur par intérim affirmait début avril que le déficit ne permettait pas d'embaucher qui que ce soit.

La CGT faisait alors le raisonnement inverse : pour améliorer la qualité de l'offre de soins, la création de postes est une nécessité. Depuis, la grève aux urgences contre le manque de moyens humains, court toujours. Et elle n'est pas prête de se terminer. Elle pourrait peut-être même se propager à l'ensemble des services de l'hôpital.

L'inquiétude demeure donc au sujet d'une éventuelle privatisation du laboratoire. Pourtant, la ministre de la Santé a promis il y a quelques jours, via un communiqué, qu'on ne toucherait pas à un cheveu du laboratoire.

À l'inverse cependant, on a touché au poste de la tête de ce même laboratoire, au service de l'hôpital d'Hirson depuis les années 80 et porteur du projet de la communauté hospitalière de Thiérache (CHT). Au motif de la «mutualisation des moyens de l'hôpital». «Ce n'est un secret pour personne : la mutualisation vise en fait à privatiser à terme le laboratoire». Un laboratoire aujourd'hui «dirig » par intérim par la tête du laboratoire de l'hôpital de Fourmies, également biologiste de ville, dans le privé, et dans la même commune…

Au même moment, à quelques jours près, la mère du projet CHT, quittait son poste de directrice adjointe à l'hôpital d'Hirson. Et non pas de gaieté de cœur : «On m'a remerciée le 19 juin pour les mêmes raisons : la mutualisation des moyens».

Hier, était nommée une nouvelle directrice, ex-cadre de santé à Hirson. Elle occupe aujourd'hui le même poste pour lequel la directrice ajointe a été remerciée…


Les agents de l'Office national des forêts en colère


blocage-onf-20130702.jpgCe mardi matin, 25 agents de l'ONF ont bloqué l'agence de Charleville-Mézières.

Les agents de l'Office national des forêts protestent contre les suppressions de postes. Dans un communiqué, ils dénoncent une "situation intolérable, inacceptable et invivable. La santé des collègues et mise en jeu, la démotivation et l'énervement sont les maitre-mots descriptifs de l'état psychologique de la grande majorité de tous les collègues."


Les anti-nucléaire chantent devant la mairie


Le parvis de l'hôtel de ville de Vitry-le-François a été le théâtre d'une manifestation inattendue hier, à partir de 17 heures. Les «Bure Haleurs», un groupe de musique haut-marnais engagé contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse) a fait une halte dans la cité Rose.

Entre Saint-Dizier, et Bure, Les Bure Haleurs parcourent à vélo les chemins de halage le long des canaux pour proposer un débat «alternatif», à celui officiel organisé actuellement en Haute-Marne et en Meuse et boycotté par plusieurs associations antinucléaires. «Un débat conçu pour encadrer les peurs et faire accepter une poubelle atomique», indique notamment le collectif Bure Stop pour justifier sa position. «Nous allons à la rencontre des gens qui sont les moins informés sur le sujet».

Les Bure Haleurs ont l'intention de s'arrêter à Pargny-sur-Saulx, sur un des sites pollués par Orflam, cet après-midi vers 15 heures. «C'est un symbole de ce que le nucléaire, peut devenir. On cache tout sous le tapis et c'est l'État, donc le contribuable, qui paie».


www.lechatnoir51.fr

Publié dans Lutte des classes

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