DESIGNATION DU PREMIER MINISTRE PALESTINIEN : LE HAMAS RECUSE LE CANDIDAT D'ISRAEL ET DES ETATS UNIS
Désignation du Premier ministre palestinien : le Hamas récuse le candidat d’Israël et des Etats-Unis
dimanche 12 juin 2011 - 20h:46
D’après Al Jazeera
Le Hamas s’est opposé à candidature de Salam Fayyad, présenté par le Fatah au poste de Premier ministre dans un gouvernement palestinien de transition, mettant ainsi en évidence les différents sur la mise en œuvre d’un accord palestinien de réconciliation signé entre les groupes rivaux.
Lors d’une réunion samedi soir, le Comité central du Fatah a nommé Fayyad - ancien fonctionnaire et économiste de renommée internationale de la Banque mondiale - comme son candidat pour le poste de Premier ministre.
Mais ce dimanche, deux jours avant que ne commencent en Egypte les pourparlers avec le Fatah pour la nomination d’un cabinet ministériel, Salah al-Bardaweel, un haut responsable du Hamas, a déclaré : « Il est certain que nous n’accepterons pas Fayyad, ni comme premier ministre d’un gouvernement d’union nationale ni comme ministre de quoi que ce soit. »
Bardaweel a accusé Fayyad de coopérer avec le blocus israélien de la bande de Gaza. Il a déclaré que Fayyad, en tant que Premier ministre, a une responsabilité partagée dans l’arrestation des dirigeants et des membres du Hamas en Cisjordanie ces dernières années.
Interrogé pour savoir si le rejet de Fayyad par le Hamas ferait obstacle à la réconciliation, Bardaweel s’est abstenu de déclarer que l’accord était mort, mais il a mis en garde contre toute candidature au cabinet qui serait vue comme une provocation, par un côté ou par l’autre.
« Respecté au niveau international »
Jamal Mhesen, un membre du Comité central du Fatah, a déclaré que le Fatah voulait un premier ministre qui puisse gagner le soutien international - un chef de file « dont le travail serait de mettre fin au blocus de Gaza, et de ne pas provoquer en plus un blocus en Cisjordanie. »
Les partisans de M. Fayyad, un indépendant, estiment par exemple que sa position à l’étranger est un atout pour les Palestiniens pour assurer le flux continu d’aide internationale et pour gagner une reconnaissance d’un Etat [palestinien] par les Nations Unies en septembre.
Mais Israël a déclaré que l’accord de réconciliation signé en avril était un obstacle à la relance des pourparlers de paix parrainés par les États-Unis avec Mahmoud Abbas, l’ex-président palestinien et chef du Fatah, dont les milices ont perdu le contrôle de la bande de Gaza face au Hamas en 2007.
En vertu de l’accord l’unité, le Hamas et le Fatah ont convenu de mettre en place un gouvernement intérimaire de technocrates ou de ministres qui ne sont pas membres d’un mouvement politique, dans la perspective des élections qui doivent se tenir d’ici un an.
Binyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, a appelé Abbas à rompre l’accord avec le Hamas, lequel a rejeté les demandes israéliennes et occidentales de reconnaître l’Etat sioniste [Israël], de renoncer à la violence [à la résistance] et d’accepter les accords intérimaires signés par le Fatah et l’OLP dans les années 1990.
12 juin 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net