DESTITUTION A LA HUSSARDE DU STYLE YANKEE DU PRESIDENT FERNANDO LUGO.

Publié le par Tourtaux

Le Sénat paraguayen destitue le président Fernando Lugo

 

Publié le 2012-06-23 08:18:39 | French. News. Cn          


BUENOS AIRES, 22 juin (Xinhua) -- Le Sénat paraguayen a voté vendredi pour destituer le président Fernando Lugo, une mesure considérée par plusieurs pays voisins d'Amérique du Sud comme une tentative menée par l'opposition politique visant à prendre le contrôle du gouvernement.


Le procès de destitution rapide, avec 39 votes pour, quatre contre et deux abstentions, a pavé la voie pour que le vice-président Federico Franco puisse prêter serment comme nouveau chef de l'Etat, tout en provoquant des affrontements violents à Asuncion, la capitale paraguayenne, entre des partisans de M. Lugo et les forces de sécurité stationnées aux environs du siège du Parlement national. .


Le Sénat a appelé M. Franco à "prêter serment en 30 minutes" pour compléter le mandat présidentiel, qui se terminera en août 2013.


En dehors du Parlement, la police anti-émeute et les troupes de la Garde nationale, dont certains à cheval, ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser quelque 5.000 manifestants qui s'étaient rassemblés sur la place de la Démocratie de la capitale en signe d'appui de M. Lugo.


Quelques minutes plus tard, M. Lugo a accepté la décision lors d'un discours télévisé à la nation, en disant qu'il a respecté la procédure légitime "même si la loi a été violée" par des intérêts politiques.


Le Congrès paraguayen contrôlé par l'opposition conservatrice avait lancé jeudi une motion de censure contre le président Lugo, l'accusant d'avoir "mal rempli ses fonctions" après des heurts sanglants survenus la semaine dernière dans le nord-est entre policiers et paysans qui ont fait 17 morts.


Les opposants ont indiqué que M. Lugo n'avait pas réussi à tenir sa promesse faite lors de sa campagne électorale en matière de réforme agricole, malgré le fait que l'opposition au Congrès a été le principal obstacle aux réformes proposées.


Affirmant que le procès était politiquement motivée, M. Lugo a décrit la procédure de destitution comme un "coup d'Etat parlementaire", un avis partagé par les gouvernements du Venezuela, de la Bolivie et de l'Equateur.


Avant que le Sénat paraguayen ait adopté la destitution, le président équatorien Rafael Correa a averti vendredi que si l'opposition du Paraguay destituait "illégitimement" M. Lugo, l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) pourrait refuser de reconnaître le nouveau gouvernement, ou même fermer les frontières avec le Paraguay.


La charte de l'UNASUR stipule que les pays membres peuvent avoir recours à des sanctions ou autres mesures afin de rétablir l'ordre dans un autre pays membre dont le système démocratique est menacé.

Publié dans Lutte des classes

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