DUNKERQUE : LE BLA-BLA D'ESTROSI MIS EN VEILLEUSE PAR LES TOTAL QUI OCCUPENT LES LOCAUX DE LA DIRECTION DE LA RAFFINERIE TOTAL

Publié le par Tourtaux

Estrosi garantit l'emploi sur le site de Total
NOUVELOBS.COM | 16.02.2010 | 13:10

Cent-cinquante salariés occupent les locaux de la direction de la raffinerie Total de Dunkerque. Ils protestent contre la possible fermeture du site.

La raffinerie de Dunkerque. (Reuters)

 

La raffinerie de Dunkerque. (Reuters)

 

Christian Estrosi a une fois de plus affirmé mardi 16 février que l'emploi salarié serait garanti sur le site de Total à Dunkerque. Des salariés occupent les locaux de la direction depuis le début de la journée et craignent un arrêt définitif de l'activité raffinage.
"Nous avons dit à Total : le jour où vous apporterez votre projet de substitution pour les employés de Total et les sous-traitants du site, alors le gouvernement admettra que vous mettiez fin à l'activité" de raffinage, a déclaré le ministre de l'Industrie lors d'une rencontre organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale.

Avenir du raffinage en France

Sous la pression du gouvernement, Total avait annoncé début février avoir reporté à juin sa décision sur l'avenir du site de Dunkerque. Une école de formation, un centre d'assistance technique et un terminal méthanier en partenariat avec EDF ont été évoqués pour créer des emplois à Dunkerque en cas d'arrêt définitif de la raffinerie.
"On ne peut pas plaider pour les véhicules hybrides et électriques et continuer à raffiner autant", a également estimé Christian Estrosi au sujet de l'avenir du raffinage en France.

Grève depuis janvier

Environ 150 salariés de la raffinerie Total de Dunkerque (Nord) ont investi le siège administratif pour protester contre sa possible fermeture. Après une assemblée générale des personnels, au petit matin, les grévistes ont décidé d'occuper le hall du bâtiment dans un premier temps puis les étages et le bureau du directeur. Ce dernier avait quitté les lieux avant leur arrivée.
Depuis mi-janvier, les salariés sont en grève dans la raffinerie, où les installations sont à l'arrêt depuis septembre. La grève doit s'étendre ce mardi et ce mercredi à toutes les raffineries du pays, à l'appel des syndicats.

Ultimatum

"Nous sommes dans les bureaux de la direction et nous y resterons tant que nous n'aurons pas de réponses à nos questions légitimes sur l'avenir du site", a expliqué Philippe Wullens, délégué du syndicat Sud.
Pierrick Bellé, de la CGT, a affirmé que l'action pouvait durer. "Nous en avons marre, ils ne nous prenaient pas au sérieux. Ils vont comprendre que nous sommes déterminés", a-t-il lancé.
Les syndicats avaient lancé un ultimatum à la direction, demandant la reprise des activités avant le 15 février sous peine d'occupation.
Le groupe pétrolier, troisième en Europe par la capitalisation, avait annoncé, le 1er février, le report de la décision définitive sur l'avenir du site de Dunkerque d'ici la fin du premier semestre, soit après les élections régionales.
Cependant, Total laisse claire entendre qu'une fermeture est possible, voire probable. Un comité central d'entreprise a été programmé le 29 mars. Mais les syndicats souhaitent connaître leur sort avant cette date.

600 suppressions de postes

Une disparition du site de Dunkerque, où travaillent 620 personnes dont 260 équivalents temps plein employés par des sous-traitants, se traduirait par environ 600 suppressions de postes. Total affirme de son côté qu'aucun emploi ne sera supprimé. La création d'un centre d'assistance technique et d'une école de formation à Dunkerque pourraient représenter les deux tiers des emplois de l'établissement actuel, assure le groupe, mais les syndicats disent ne pas y croire.
La raffinerie des Flandres, qui représente 13% des capacités françaises de raffinage de Total, est fermée depuis le 15 septembre en raison, dit la direction, de marges de raffinage insuffisantes et de débouchés jugés trop faibles.
En 2009, le groupe Total a réalisé 7,78 milliards d'euros de profits et 13,9 milliards en 2008. Total souhaite réduire sa capacité de raffinage de 500.000 barils par jour entre 2007 et 2011.

(Nouvelobs.com)

Publié dans Lutte des classes

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