EN GUISE DE LOISIRS, FAITES CONNAISSANCE AVEC LE GROUPE CAPITALISTE GRELIER/HENDRIX

Publié le par Tourtaux

 

Comme vous avez pu le lire soit par la lettre de Jean Marc GRELIER ou soit dans la presse, le groupe HENDRIX Génétics va racheter tout le groupe GRELIER (GFA, GPA, ALS, STVO GRELAVI, GRELEGER…) la signature doit être imminente. Mais qui sont réellement ces repreneurs ?

Dans HENDRIX Génétics, il y a la famille Hendrix (majoritaire), Antoon v.d.BERG & management et SOFIPROTEOL (fonds d’investissements).

Une journaliste a enquêté sur un empire méconnu mais tentaculaire, du nom de Sofiprotéol, leader français dans les huiles de colza, de tournesol ou de soja. Fonds d’investissement aux multiples filiales, Sofiprotéol préfigure une agriculture au service quasi exclusif de l’industrie pétrolière et chimique. Cette « pieuvre verte » est dirigée par Xavier Beulin, actuel président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a l’oreille du pouvoir.

Sofiprotéol ? C’est l’établissement financier de la filière des oléo protéagineux (colza, tournesol, soja). La société possède un vaste empire : leader de la production d’agro carburants en France, impliqué dans le développement des OGM, la sélection génétique animale et végétale, dans la « chimie verte », propriétaire de la marque d’huiles Lesieur et du groupe Glon Sanders, leader français de nutrition animale. C’est fou le nombre de produits que l’on peut fabriquer à partir de fleurs de colza ou de tournesol : du carburant, de la glycérine (pour la pharmacie ou l’armement), du plastique, des détergents, des produits cosmétiques... Et accessoirement des huiles alimentaires. Résultat : sur un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros en 2010 pour Sofiprotéol, plus de la moitié est réalisé dans des débouchés industriels qui n’ont plus rien à voir avec l’alimentation humaine ou animale, dont 2,3 milliards pour les seuls agro carburants. Quand les champs de colza commencent à ressembler à des gisements pétroliers... Sofiprotéol est actionnaire de Biogemma, une société qui contribue à « augmenter la biodiversité » par ses travaux sur les OGM... Biogemma a mis au point un « maïs résistant à la sècheresse », grâce à l’introduction par transgénèse d’un gène de sorgho. Et la société a multiplié ces dernières années les procédures judiciaires à l’encontre de faucheurs volontaires d’OGM.

 Côté génétique, Sofiprotéol figure également au sein du capital de Hendrix Genetics, un des leaders mondiaux de la génétique animale. L’entreprise basée aux Pays-Bas a notamment développé des « souches de poules pondeuses qui peuvent se nourrir de tourteaux de colza sans que le goût de leurs œufs ne soit modifié ». Un débouché supplémentaire pour les producteurs d’oléagineux.

Hendrix Genetics possède des entreprises et « joint-ventures » dans 22 pays, elle est spécialiste des fusions-acquisitions, comme le montre son spot publicitaire. Elle se rêve en sauveuse de l’humanité. Grâce à la sélection génétique, on pourra demain nourrir 9 milliards d’humains. Fini la malnutrition. Par sa filiale ISA (Institut de sélection animale), Hendrix Genetics est l’héritier de l’entreprise bretonne Studler, qui avec l’Institut national de recherche agronomique (INRA), a fabriqué dans les années 1970 la poule « Vedette 2 » : une poule naine aux besoins alimentaires réduits, après sélection génétique, qui en 1985 représentait 58 % du marché avicole national. La biodiversité ne fait pas partie des priorités de l’entreprise ! « Au fond, nous sommes encore des agriculteurs » [1], précise ISA sur son site. Comme si on pouvait en douter...     …/…                                             

En échange de sa participation au capital, Sofiprotéol a cédé à Hendrix Genetics sa filiale France Hybrides , la « plus importante société privée de génétique porcine en France ». Celle-ci propose une gamme complète de porcs, créés par amélioration génétique, et triés selon leurs qualités : la Galaxy 300 vantée pour sa « douceur maternelle », la truie FH100, dont « les options choisies » pour sa création « ont pour but d’assurer l’homogénéité du produit terminal ». On ne sait pas trop s’il est question de jambon ou du porcelet à naître... Hendrix Genetics utilise la bio-informatique pour prévoir la « valeur génétique » de ses produits. Et stocke pour ses programmes d’amélioration génétique « des millions d’informations relatives aux performances individuelles de [ses] pedigrees ». Selon Hendrix Genetics et Sofiprotéol, l’agriculture du futur se gère dans des centres de données informatiques.

Pourquoi Sofiprotéol, concernée par les oléagineux, s’est-elle embarquée dans l’amélioration génétique animale ? Parce que les filières animales représentent le premier débouché des productions végétales. Sofiprotéol renforce donc sa présence dans ce secteur « par des prises de participation stratégiques ». C’est cette même logique qui conduit Sofiprotéol à la prise de contrôle en 2007 du groupe agroalimentaire Glon Sanders, leader français des aliments composés pour animaux. En dominant toute la filière, de la production d’oléagineux jusqu’à la sélection des animaux qui mangeront ces produits, Sofiprotéol étend ses tentacules… extrait de l’article d’Agnès Rousseaux.

 http://www.bastamag.net/article1536.html

Voilà une présentation de nos repreneurs plus réaliste que celle que l’on veut nous faire voir ou croire. Et nous, salariés, notre avenir ? Une chose est sûr c’est que l’on va se retrouver dans une guerre que les deux généticiens Hendrix et Aviagen vont se livrer sans merci pour gagner des parts de marché mais sur le dos des salariés qui devront encore travailler plus en se tuant à la tache. Et en 2020 ? Les deux frères quitteront définitivement (s’ils ne l’auront pas fait avant) la holding Hendrix Génétics, empochant le pactole que leur père fondateur a amassé pendant plusieurs dizaines d’années, laissant tout entre les mains d’actionnaires qui seront encore plus gourmands et sans scrupules.

Sur la sécurité de l’emploi, on nous promet le maintient des effectifs mais jusqu’à quand ? Lorsque l’on voit nos voisins d’Arrivé qui ont été racheté par LDC, ils ont eu le même discours, mais il y a eu des licenciements et des fermetures de sites au profit de la rentabilité de l’actionnariat (LDC est coté en bourse) et nous comme par hasard, il n’y aura pas de restructuration ? Rappelez-vous GPA (Sicamen) ! Aucun Licenciement, sauf qu’il y a eu 70 personnes de licenciées sans oublier les autres salariés de nos filiales que la direction a fermé (Dauphiné, Rossi, houdoin…).

Nous resterons vigilants dans toute la procédure en cours et celles à venir. C’est tous ensemble que nous pourrons faire force face à ces idées de rentabilités financières au détriment de la race humaine.

 

cUnis, nous serons plus forts.

 

cgt-grelier.over-blog.com

 

St Laurent de la Plaine le 29 Juillet 2011

 

http://lacgtarrive.over-blog.com/article-grelier-hendrix-80723246-comments.html#anchorComment

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Je vais demander au chanoine des latrines qu'il prie pour que ton voeu, notre voeu, le voeu de tous les humbles, soit enfin exaucé.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Les capitalistes commencent à énerver sérieusement avec leurs désirs de profits sans commune mesure avec ce qu'ils font subir au peuple qui va leur rendre au centuple le mal qu'ils nous font.<br /> <br /> <br />
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