EXINCOURT : A L'APPEL DE LA CGT, DEBRAYAGES DES GEANT CASINO

Publié le par Tourtaux

http://www.estrepublicain.fr/fr/24-heures-belfort-montbeliard/info/4982504-Salaires-vent-de-fronde-dans-au-Geant-Casino-d-Exincourt

le 23/04/2011 02:01

Salaires : vent de fronde dans au Géant Casino d'Exincourt

La fronde a gagné le Géant Casino d’Exincourt, une trentaine de salariés ont quitté le travail.

Le mouvement a été expliqué aux clients. Photo Francis REINOSO

zoom

 

La consigne était de ne pas approvisionner les rayons. « La direction a fait appel aux représentants des grandes marques pour qu’ils le fassent eux-mêmes », signalent les salariés en grève du Géant Casino d’Exincourt. Hier, dès 5 heures, à l’appel de la CGT, une trentaine d’entre eux _ sur un effectif total d’environ 190 personnes _ avait décidé de marquer ce Vendredi Saint, jour de grands achats, par les débrayages.

« Plusieurs causes de colère », explique Chantal Paganelli, élue CGT. La faiblesse des salaires en fait partie : « 1 080 euros par mois à temps complet », annonce une salariée. Un collègue renchérit : « moi, c’est 1 200 euros net au bout de 30 ans et en comptant les primes. »

« Des amplitudes horaires pas possibles sans contrepartie salariale »

Ils sont nombreux, de surcroît, à être soumis à un temps partiel qui contribue à diminuer ce revenu.

Une réorganisation du travail a accru ce mécontentement : « la direction parle de polyvalence. En fait, elle déplace des gens sans les remplacer. À la droguerie, il y avait 3 personnes, il n’y en a plus qu’une. Aux liquides, ils sont passés de 4 à 2. Avec la surcharge de travail que cela comporte. Sans compter qu’il y a des salariés qui font des heures supplémentaires non rémunérées pour finir leur travail. Sinon, ils auraient peur d’être sanctionnés. »

L’union locale de la CGT est venue manifester son soutien, notamment par la présence de Cyril Keller, son secrétaire. « Ça commence à bouger dans la grande distribution. C’était quasiment une zone de non-droit, comme chez les travailleurs à domicile. Les gens sont exploités, avec des amplitudes horaires pas possibles sans contrepartie salariale. De plus, il s’agit souvent de femmes fragilisées. »

S’il n’y avait pas plus de personnes à arrêter le travail hier, dit-il, c’était parce que certains ne pouvaient pas se priver d’une journée de salaire.

Dans l’ensemble, ces débrayages n’ont pas empêché les clients de venir s’approvisionner : « ils disent qu’ils sont avec nous. »

Sollicitée, la direction du Géant Casino n’a pas souhaité s’exprimer.

Bernard PICARDAT

 

le 23/04/2011 02:01

Publié dans Lutte des classes

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