FIN DES ETHYLOTESTS OBLIGATOIRES ET DEBUT DES LICENCIEMENTS - 226 EMPLOIS SUPPRIMES A L'USINE DE CONTRALCO - LES FABRICANTS MENACENT DE SUPPRIMER 1 500 EMPLOIS

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Fin des éthylotests obligatoires : les fabricants menaçent de supprimer 1 500 emplois

Par Elodie Vallerey - Publié le 26 février 2013, à 17h28 

 

Ethylotest à usage unique fabriqué par Contralco
© DBarefoot - Flickr - C.C
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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a confirmé le 24 janvier le report "sine die" de l'obligation d'avoir un éthylotest dans les voitures, une mesure prise par le précédent gouvernement qui devait entrer en application.

Contralco, principal fabricant d’éthylotests à usage unique en France, avait anticipé l'obligation pour les automobilistes de disposer d’un éthylotest dans leur véhicule, censé être entrée en vigueur depuis le 1er novembre dernier.

Suite à l'annonce de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, du report de cette obligation, l'entreprise implantée à Gignac, dans l'Hérault, a décidé de geler ses investissements et de procéder à des suppressions d'emploi.

Les fabricants français d'éthylotests à usage unique montent au créneau. "Dans 48 heures, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls prévoit de publier un décret annulant l'obligation faite de posséder un éthylotest dans chaque véhicule", écrit le collectif dans un communiqué relayé par l'AFP. "Si ce décret est publié, 1 500 personnes seront au chômage à la fin du mois, (750 emplois directs, 750 emplois induits)", menace le collectif des fabricants d'éthylotests.

Des emplois souvent occupés par des intérimaires et CDD, que les fabricants brandissent comme une menace alors qu'il ne s'agit que de contrats courts recrutés avant l'été pour anticiper l'obligation, mais supprimés depuis au fil des atermoiements de Manuel Valls...

Le 13 février, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a rendu ses conclusions au ministre sur le sujet. Il suggère au gouvernement que la possession d'un éthylotest dans sa voiture soit obligatoire. Le ministre de l'Intérieur doit rendre sa décision définitive dans quelques jours.

"On ne peut faire reculer l'alcool au volant en sanctionnant les conducteurs d'une contravention à 11 euros pour non détection d'un éthylotest. Je ne retiendrais donc pas l'idée de l'éthylotest obligatoire", avait fait valoir le ministre le 15 février dans une interview au Parisien.fr, douchant au passage les espoirs des fabricants.

 

Elodie Vallerey

 

L'AFP publie la liste des fabricants regroupés au sein de ce collectif : Turdus, (Marvejols, Lozère), Alcoroute, (Aulnay sous Bois, Seine-Saint-Denis), Objectif Prévention (Sartilly, Manche), Contralco (Gignac, Hérault), Pelimex (Ingwiller, Bas-Rhin), Ethylo (Rosières-Près-Troyes, Aube), et Polyflame Europe (Sucy en Brie, Val de Marne). 
 

Publié dans Lutte des classes

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